Suivre des études d’ingénieur en Allemagne

lSuivre des études d’ingénieur en Allemagne

Troisième destination des élèves ingénieurs : l’Allemagne. Les possibilités de cursus intégrés y sont favorisées par l’université franco-allemande.

Des doubles diplômes franco-allemands

Trois universités d'excellence. Trois établissements ont reçu cet automne le titre d’université d’excellence, dans le cadre d’un nouveau programme fédéral visant à susciter la recherche et l’innovation universitaire. L’université de Karlsruhe, l’université technique de Munich (dite TUM) et l’université Ludwig Maximilian de Munich (dite LMU) se verront accorder 21 millions d’euros supplémentaires par an entre 2007 et 2011.

Chacune propose plusieurs cursus intégrés, en partenariat avec des établissements français. Particulièrement performante en sciences de l’ingénieur (génie mécanique, génie civil, informatique, électronique, etc.), la TUM propose ainsi des filières de double diplôme avec Centrale (Paris, Lyon, Nantes), Polytechnique ou les Ponts

L’une des élèves de cette école, Aurore, y suit actuellement un double diplôme en génie civil, un choix qu’elle considère à la fois comme une spécialisation et une possibilité d’ouverture : « Alors que la spécialisation dans les grandes écoles françaises est plutôt tardive, ce cursus de la TUM me permet de rentrer dans le vif du sujet, avec plus de pratique. La formation est moins théorique, plus axée sur les normes, bien qu’également exigeante. Le système allemand est aussi plus ouvert sur d’autres disciplines grâce à une offre impressionnante. J’ai ainsi démarré des cours d’architecture en parallèle au génie civil. »

Plus d'autonomie et de liberté. Une ouverture que confirme Kilian Quenstedt, du DAAD (Office allemand d’échanges universitaires) : « Notre système se rapproche de celui pratiqué dans les pays anglo-saxons, avec plus de liberté pour l’étudiant dans le choix des cours. » L’enseignement supérieur allemand relevant de la compétence des Länders, l’offre peut être très différente d’une université à l’autre et nécessite de bien se renseigner au préalable sur le programme de l’établissement. « Les jeunes Allemands débutent leurs études plus tardivement qu’en France et sont plus autonomes, poursuit Kilian Quenstedt. Le programme est défini par cycle, Bachelor ou master, et ensuite l’étudiant peut décider d’anticiper sur une matière ou, au contraire de la décaler dans le temps. Cela suppose une certaine autodiscipline. »

Les écoles de technologie

Parallèlement aux universités traditionnelles, les fachhochschulen (dites FH), écoles de technologie, proposent un enseignement beaucoup plus pratique et appliqué, comportant notamment un an de stages en entreprise. Depuis leur création à la fin des années 1960, elles ont fait la preuve de leur succès, au point qu’elles diplôment aujourd’hui la moitié des ingénieurs du pays. Les fachhochschulen participent au programme de doubles diplômes de l’université franco-allemande. Citons par exemple la FH d’Aachen pour le génie mécanique (associée avec Toulouse 3) ou celle de Munich pour l’électronique, l’informatique, l’automatique et la mécanique (associée avec l’EPF à

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