Les Tissus Retro-refléchissants

Introduction

Quels risques ?

Le manque de visibilité est un risque mortel.

La nuit représente moins de 10 % du trafic mais 35 % des blessés hospitalisés et 45 % des tués. En 2008, 1142 piétons ont été accrochés par un véhicule, 17 en sont morts et 113 483 jours de travail ont été perdus (EUROGIP - Point statistique AT-MP France, données 2008). Les travailleurs plus exposés aux risques liés au manque de visibilité.

Les travailleurs amenés à se retrouver sur les routes en raison de leur travail sont plus particulièrement exposés aux risques liés au manque de visibilité car ils ne peuvent choisir leur emplacement de travail (rue à faible visibilité, autoroutes…) et le moment d’intervention (jour pluvieux, brouillard…) et donc éviter les situations dangereuses.

Quelles obligations ?

Le Code du travail impose à l’employeur de mettre à disposition des salariés, gratuitement et de manière personnelle, les EPI qui sont nécessaires (art. R.4321-1) et de veiller à leur utilisation effective. Il impose la signalisation individuelle haute visibilité dans les situations où il est nécessaire voire indispensable d’être vu : chantiers sur route et autoroute, pompiers, équipes de secours et de sauvetage, plateformes, aéroports… La norme EN 471 est en vigueur.

L’instruction interministérielle sur la signalisation routière fixe les modalités du port de vêtements de haute visibilité : "toute personne intervenant à pied sur le domaine routier à l’occasion d’un chantier ou d’un danger temporaire doit revêtir un vêtement de signalisation à haute visibilité de classe 2 ou 3" (Version consolidée août 2009, Livre I - 8ème partie, art. 134).

Pourquoi cette protection ?

Les vêtements de haute visibilité doivent être portés lorsqu’on travaille dans des conditions de faible ou de mauvaise visibilité, particulièrement lors du travail sur la chaussée et sur les routes.

Ils permettent de contraster avec l’environnement sur une longue distance. De jour, ils permettent d’attirer l’attention; de nuit, ils aident à la reconnaissance des personnes. Ils sont particulièrement importants à grande vitesse.

I. La norme EN 471

Cette norme spécifie les caractéristiques que doivent avoir les vêtements ayant pour but de signaler visuellement la présence de l'utilisateur.

Ils permettent de le détecter et de bien le voir dans des conditions dangereuses et dans toutes les conditions de luminosité du jour et de la nuit dans la lumière des phares.

Il existe trois classes de vêtements de signalisation :

- classe 3 : définit le niveau de visibilité le plus élevé

- classe 2 : définit un niveau intermédiaire de visibilité

- classe 1 : définit le niveau de visibilité le plus faible

Chaque classe doit avoir des surfaces minimales de matières visibles constituant le vêtement : matière de base (fluorescente) et matière rétro-réfléchissante (bandes) ou alternativement constitués par la surface de matière à caractéristiques combinées...

II. La matière fluorescente

Histoire

Aux environs de l'an 1000 existait chez l'empereur de Chine, un tableau magique sur lequel un bœuf apparaissait chaque soir. Ce fut le premier exemple, dans l'histoire, d'un matériau fabriqué par l'Homme, capable d'émettre de la lumière luminescente.

Ce procédé fut retrouvé involontairement par un cordonnier à la fin du xvie siècle.

Le terme dérive du minéral fluorite qui a la particularité de présenter très fréquemment une fluorescence.

Obtention et fabrication

La plupart des vêtements de haute visibilité est confectionnée à partir du fil FLUOR, 100% polypropylène, qui produit un effet jaune vert fluorescent dans le noir. Il réagit à la lumière noire. (Voir annexe 1)

Propriétés

Elle restitue les rayonnements non-visibles en lumière visible. Même faiblement éclairée, elle est donc hautement visible.

En exemple nous prendrons le tissu « FLUOLINE 300 55/45 » de la marque TDV Industries (voir annexe 2) :

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