Le téléphone portable: dissertation.
Dissertation : Le téléphone portable: dissertation.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nico Vass • 11 Novembre 2016 • Dissertation • 976 Mots (4 Pages) • 913 Vues
Le téléphone portable
Il est partout, dans toutes les mains, dans toutes les poches. De taille et de forme variées, de plus en plus polyvalent, on ne saurait probablement plus s’en passer et nombreux sont ceux qui se demandent « comment on faisait avant ». Extrêmement utile, il n’en est pas moins parfois dérangeant : qui n’a jamais été dérangé par sa faute au beau milieu d’un cours ou d’un repas d’affaires ? Observons plus en détail les modifications sociales, positives puis négatives, et leur impact occasionnés par l’arrivée de ce nouvel appareil.
Il va sans dire que de nos jours, le rêve de tout adolescent est de posséder un portable, et ce, pour des raisons qui ne sont pas bien compliquées à comprendre. L’adolescence est l’âge où l’on commence à revendiquer son indépendance, une certaine liberté. Le portable est pour le jeune l’appareil qui lui permet de s’évader, au moins virtuellement, du foyer familial, d’entrer en communication avec ses amis dès qu’il le souhaite. Bien rares sont ceux qui n’ont jamais passé une nuit à échanger des sms ou à bavarder par téléphone, à l’abri des oreilles indiscrètes des parents. Car en cela aussi, le mobile est avantageux : avant, il fallait se servir du poste fixe, généralement situé dans une pièce commune de la maison, ce qui obligeait l’ado à inventer mille ruses pour dissimuler son appel. Aujourd’hui, grâce au portable, l’appel se passe d’où on veut, quand on veut. Pas le temps – ou l’envie ! – de discuter des heures avec son correspondant ? Aucun souci, un texto, et l’information est transmise quand même … Le portable permet donc aussi de gagner du temps.
Mais l’évasion n’est pas uniquement virtuelle ! En effet, à partir du moment où leur adolescent est équipé d’un téléphone portable, les parents sont beaucoup moins réticents et plus rassurés de le laisser quitter le cocon familial seul. En cas de problème, il n’a qu’à composer un numéro pour appeler de l’aide, avertir du lieu où il se trouve ou demander conseil. D’ailleurs, combien de parents ne procurent-ils pas un portable à leur enfant parce que celui-ci va commencer à prendre le bus pour aller à l’école ou à ses activités extra-scolaires ! Les jeunes y gagnent en indépendance, les parents en sérénité. Cet appareil facilite aussi l’organisation pratique de la vie quotidienne : il est bien plus accommodant que les enfants, à la fin de leur activité, cours réunion, anniversaire ou autre événement, préviennent leurs parents plutôt que de leur donner une heure préalablement, au risque que celle-ci soit trop tôt et que les parents s’irritent de l’attente, ou trop tard, et qu’ils s’inquiètent de savoir leur progéniture seule dans la rue. Le mécontentement occasionné dans l’un ou dans l’autre cas aurait probablement influé sur la prochaine autorisation à accorder au jeune pour une éventuelle sortie …
Cependant, on ne peut affirmer que le portable soit uniquement doté d’aspects positifs : il y a un revers à la médaille. En effet, peut-on réellement parler d’indépendance si à tout instant, quelqu’un est en mesure de vous joindre, de savoir où vous êtes, avec qui, pourquoi, jusque quand ? Comment désormais disposer d’un moment à soi ? Certes rassurant, le portable a aussi un côté oppressant : il nous prive de l’excuse du « je ne savais pas », des quelques heures de répit supplémentaires accordées par l’ignorance face à un événement désagréable, puisqu’il accélère la circulation de l’information. Il nous maintient sans cesse reliés les uns aux autres, et s’il a la capacité d’apaiser les parents inquiets, il a aussi celle d’énerver les personnes tombant sur une boîte vocale parce qu’il est dorénavant acquis que ceux qui possèdent un téléphone portable sont joignables et disponibles 24h sur 24. Or, ça n’est pas forcément vrai ! Chacun a droit à sa vie privée, à son intimité, à son moment de tranquillité. En ce sens, le mobile apparaît comme une contrainte, comme une responsabilité de plus, continuelle et omniprésente.
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