Le code de la propriété intellectuels
Cours : Le code de la propriété intellectuels. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lazraqhsamira • 7 Mars 2013 • Cours • 7 105 Mots (29 Pages) • 757 Vues
ÉDITIONS EYROLLES
61, bld Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Le code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie à usage
collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée notamment dans les établissements
d’enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour
les auteurs de créer des oeuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage,
sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des
Grands Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2007, ISBN : 2-212-12021-4 • ISBN 13 : 978-2-212-12021-9
Préfaces de Christian Queinnec et d’Hervé Schauer.
Avec la contribution de Solveig, Florence Henry et Nat Makarévitch.
Préface I
L’internet, on le lit souvent, est une jungle, un lieu plein de dangers sournois, tapis
et prêts à frapper fort, péniblement et durablement. On aura intérêt à ne pas
s’attarder sur cette banalité car la jungle est l’endroit où l’on doit obligatoirement
vivre. En revanche, tout comme pour les MST (maladies sexuellement transmissibles),
être ignare, ne pas vouloir apprécier les dangers, persister à les ignorer sont
des attitudes blâmables.
Ce qui est moins évident est qu’un ordinateur est un assemblage hétéroclite, historiquement
enchevêtré, de matériels et de logiciels dont les innombrables interactions
sont au-delà de l’humainement appréhendable.Un ordinateur est tout autant
une jungle et cette jungle s’étend au fil de ses expositions successives à Internet.
Comme dans tant d’autres domaines sociétaux, la « sécurité » est réputée être la
solution à ces problèmes !
Mais au-delà de bonnement nommer cette solution, d’espérer un monde meilleur
où l’on pourrait enfin jouir de cette fameuse sécurité, il faut s’interroger sur son
existence, sa nature, ses constituants, ses conditions d’apparition ou de disparition,
son développement, etc. C’est précisément à ces interrogations que répond
l’ouvrage de Laurent Bloch et Christophe Wolfhugel.
Un tel état de grâce ne s’obtient ni par décret, ni par hasard. C’est le résultat
d’une confluence opiniâtre de comportements et de solutions techniques. Ces dernières
sont présentes depuis l’article séminal de Diffie et Hellman [40] en 1976
qui a permis de résoudre le problème, ouvert depuis des millénaires : comment
iv
Sécurité Informatique
deux personnes, ne se connaissant au préalable pas, peuvent-elles élaborer un secret
commun à elles seules en n’ayant échangé que des messages publics ? Clés
publiques/privées, certificat, signature électronique sont les plus connues des innovations
qui en découlent. Notariat électronique, respect de l’anonymat (réseau
TOR), crypto-virus blindés en sont d’autres plus confidentielles aujourd’hui.
Si, dès maintenant, des solutions techniques existent pour un monde meilleur,
c’est sur le plan humain que peine le salut à s’instaurer. On ne peut souhaiter un
monde sûr que si l’on prend la mesure de l’actuelle insécurité. On ne peut espérer
un monde plus sûr que si l’on sait qu’il est réalisable, que si l’on est prêt à tolérer
des changements personnels importants de comportement, que si l’entière société
humaine stimule l’adoption de ces nouvelles règles et veille à les adapter au rythme
des inéluctables évolutions.
La sécurité n’est qu’un sentiment dont l’éclosion est due à la conjonction de facteurs
techniques et sociétaux. La mise en place d’un contexte favorable à ce sentiment
est complexe, tant sont grandes les difficultés de réalisation et les oppositions
entre les différentes inclinations libertaires, dirigistes ou Big Brotheriennes.
L’anonymat est-il autorisé sur Internet ? Puis-je mettre mon ordinateur en
conformité avec mes désirs sécuritaires ? Comment rétribuer une création intellectuelle
incarnée numériquement (sic) et dont la duplication est quasiment gratuite ?
Devons-nous laisser l’offre des industriels diriger notre morale et notre liberté ?
L’excellent livre de Laurent Bloch et Christophe Wolfhugel a pour thème la sécurité.
Loin de s’appesantir sur les seuls aspects techniques ou de broder autour de
banalités comme « la sécurité parfaite n’existe pas » ou encore « avoir listé les menaces
garantit une éternelle quiétude
...