L'Importance économique et mutation des systèmes de production ovins en Tunisie
Note de Recherches : L'Importance économique et mutation des systèmes de production ovins en Tunisie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Janvier 2013 • 366 Mots (2 Pages) • 1 215 Vues
Importance économique et mutation des
systèmes de production ovins en Tunisie
M. Elloumi*, S. Selmi**, L. Zaibet***
*Institut National de Recherches Agronomiques de Tunis (INRAT),
Rue Hédi Karray, 2049 Ariana, Tunis (Tunisie)
**Ecole Supérieure d’Agriculture de Mograne (ESA-Mograne),
1121 Zaghouan (Tunisie)
***International Livestock Research Institute (ILRI),
P.O. Box 30709, Nairobi 00100 (Kenya)
Résumé. Le secteur de l’élevage ovin en Tunisie a connu une forte croissance en améliorant sa
contribution à la couverture de la demande de viande rouge. Cette croissance a été obtenue grâce à un
ensemble de politiques visant notamment l’encouragement de l’élevage ovin en tant que facteur de
développement de la petite et moyenne exploitation, le développement d’un élevage de plus en plus intégré
au marché tant à l’amont qu’à l’aval et enfin la stratégie de lutte contre les effets de la sécheresse. Ces
politiques ont eu pour effets l'augmentation de la taille du cheptel et le maintien de l'élevage dans
l'ensemble des régions du pays et dans les différentes catégories d'exploitations. L’amélioration de la
production globale de cet élevage est le résultat de programmes de développement en terme de prix et de
subventions, en termes d’amélioration génétique et de la conduite du cheptel et en termes d'adaptation aux
différentes conditions de production. Toutefois cette évolution globale cache en réalité des mutations
contrastées selon les régions. Ainsi dans le nord l’évolution s’est traduite par une plus grande intégration de
l’élevage aux grandes cultures et aux cultures irriguées, par contre dans le Centre et le Sud, le processus
d’évolution a abouti au remplacement des systèmes pastoraux par des systèmes agro-pastoraux plus ou
moins intensifs, mais souvent dépendants des aliments de bétails achetés sur la marché national, voire
international. Ce développement semble toutefois avoir atteint ses limites du fait de la croissance des
besoins du cheptel en ressources alimentaires, alors que la production fourragère du pays stagne et que la
superficie des parcours régresse. Cela s’est traduit par une pression de plus en plus forte sur les
ressources pastorales et par un recours de plus en plus important à l’importation d’aliments de bétail. Or, la
nouvelle conjoncture qui caractérise les marchés internationaux des matières
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