Fiche Lecture: Hackers - Au Coeur De La Résistance Numérique d'Amaelle Guiton
Note de Recherches : Fiche Lecture: Hackers - Au Coeur De La Résistance Numérique d'Amaelle Guiton. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ewen • 25 Janvier 2014 • 3 353 Mots (14 Pages) • 1 257 Vues
Hackers : au cœur de la résistance numérique
Amaelle Guiton
GUITON, Amaelle. Hackers : au cœur de la résistance numérique. Mayenne, Imprimerie Jouve, Septembre 2013, 245p.
À propos de l’auteure
Amaelle Guiton est une journaliste et chroniqueuse de 36ans spécialisée dans les nouvelles technologies. Elle est aussi journaliste pour des sites spécialisés dans le numérique. En mars 21 elle publie une enquête sur les « hackers », univers fort méconnu de la sphère internet. Amaelle Guiton a interviewé ceux qui, sous le masque Anonymous ou à découvert, sont les artisans d'un Internet libre. Elle livre une enquête au cœur de la résistance numérique, afin de savoir ce que «hacker» veut dire. »
Quatrième de couverture du livre
« Communiquer, partager, s'informer librement : C'était l'utopie des pionniers du net. Quarante ans après ses premiers balbutiements, les gouvernements et les grands acteurs privés contrôlent toujours plus étroitement les échanges, rongent liberté d'expression et droit à la vie privée. Le Réseau est devenu une extension du domaine de la lutte politique
Ils sont nés avec un ordinateur dans les mains, ont grandi sur la toile, connaissent tous les avantages et les pièges de la vie en ligne. ils ont soutenu Wikileaks et les cyberdissidents des printemps arabes, se sont mobilisés contre les lois sécuritaires, exfiltrent des témoignages de répression, échangent avec les indignés du monde entier. Ils créent des réseaux alternatifs. On les retrouve jusque dans les parlements européens. Ils réinventent la politique. »
Présentation du livre
Cet ouvrage se présente sous la forme d’une enquête journalistique sur un sujet aussi vaste et nébuleux que celui des hackers. Le livre se compose de cinq chapitres et d’une conclusion qui abordent de manière transversale toutes les sphères que le « hacker » peut toucher. Il s’agira donc expliciter ces parties en s’aidant de citations de l’ouvrage.
• Introduction
L’ouvrage débute par un exergue provenant de la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » et datant du 8 février 1996. « Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, car ils sont nés dans un monde où vous serez à jamais immigrants. […] Nous allons nous répandre sur toute la planète, afin que personne ne puisse arrêter nos idées ».
Cet exergue sert de base à l’introduction de l’ouvrage. Le monde a changé, annonce l’auteur et les deux visage de ce changement, sont celui de Julian Assange du fameux site web Wikileaks ainsi que celui de Guy Fawkes « un des principaux protagonistes de la « conspiration des poudres » p 21 derrière lequel se cachent les Anonymous activistes de la toile, défendant la liberté d’expression ainsi que la libre circulation de l’information sur le web.
L’auteure ajoute qu’en effet le monde à changé grâce à ces deux personnages car tous deux représentent « internet investissant le politique et le politique investissant de plus en plus le réseau » p24, dans leur sillage ont suivi de nombreux anonymes certains se disant hackers, certains se disant hacktivistes enfin d’autres se disant tout simplement citoyens. Internet leur permet de s’exprimer librement malgré la censure des États car il ne propose aucune « hiérarchie, aucune frontière et aucune direction imposée » p34±.
L’auteure a donc essayé de donner une définition de ce que le terme hacker veut dire « dans la culture à l’ère du numérique […] où il s’agit désormais d’inventer la démocratie après des décennies de répression et de censure » p33.
• Ce que Hacker veut dire
Le terme « Hacker » est souvent employé de manière péjorative. En effet, globalement, le « hacker » est souvent comparé à un « pirate informatique » p41, alors que dans un sens général, « un hacker est quelqu’un qui aime comprendre le fonctionnement d’un mécanisme, afin de pouvoir le bidouiller pour le détourner de son fonctionnement originel ».En ce sens, le « hack » pourrait être comparé à une démarche, une façon faire, de penser que chacun peu appliquer dans divers domaine, pour agir sur la société et aider la communauté. L’auteure ajoute, qu’il y a toujours eu des gens pour améliorer la technologie, et ce dans tous les domaines, sans pour autant qu’on les appelle des « hackers » et il y en a toujours, « partout dans le monde » p51, pour contourner les limitations arbitraires qu’on leur impose. « C’est un état d’esprit qui consiste à contrôler la technologie, plutôt que de se laisser contrôler par elle »p52.
Dans la sous partie « Un jeu d’enfant » p55, Amaelle Guiton soulève la question : comment devient-on un hacker ? La doxa a tendance à dire qu’on le devient, or, l’auteure souligne qu’on observe chez les hackers une exposition précoce à la technologie et à la technique. La curiosité étant le dénominateur commun. Richard Stallman, père fondateur du logiciel libre et ancien fondateur chez Apple, définit le hack ainsi « s’amuser dans l’utilisation de son intelligence », d’ailleurs, « to hack » vient de l’anglais taillader, l’origine venant des étudiants du MIT qui s’amusaient à découper des bouts de circuits ferroviaires avant de s’attaquer au code informatique. Ces disciplines a priori complexes peuvent donc s’effectuer de manière ludique.
De plus, le hacker possède un code de conduite définit par Steven Levy et baptisé « L’éthique du Hacker » dans les années 70. Cette charte se décompose en six points p76
1. L’accès à l’ordinateur et à tout ce qui peut améliorer la connaissance doit être total et illimité
2. L’information doit être libre
3. Il faut se méfier de l’autorité et promouvoir la décentralisation
4. Les hackers doivent être jugés sur ce qu’ils font
5. On peut créer de l’art et de la beauté avec un ordinateur
6. Les ordinateurs peuvent changer la vie et en mieux
Donc, la grande différence entre le hacker et le pirate informatique est donc que le hacker agit pour l’intérêt de la communauté alors que le pirate (cracker) pour son intérêt personnel.
Enfin beaucoup de hackers
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