Extraction des lipides du jaune d'oeuf
Dissertation : Extraction des lipides du jaune d'oeuf. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar epomme • 28 Avril 2015 • 1 888 Mots (8 Pages) • 3 612 Vues
Compte rendu Tp biomolécules A :
Extraction des lipides du jaune d'oeuf
I- But.
Tout d’abord, le but principal de ce TP est de définir la composition lipidique du jaune d’œuf. Nous allons donc utiliser la technique de la chromatographie sur couche mince , ou CCM, pour cette expérience, nous ne pourrons cependant pas déterminer précisément la quantité de chaque classe de lipides contenus au sein du jaune d’œuf. Dans un premier temps, on extrait les lipides du jaune d’œuf en les solubilisant dans un solvant organique que l'on centrifuge afin d'obtenir un surnageant et un dépôt. Nous n'utiliseront pas ce dernier car les lipides se trouvent dans le surnageant, que nous allons utiliser pour la CCM. Dans un deuxième temps on effectuera une première chromatographie permettant de déterminer quels sont les lipides présents dans le jaune d'oeuf grâce à des témoins. Enfin, nous exécuterons une deuxième chromatographie en changeant la polarité de la phase mobile, afin d'obtenir de manière un peu plus précise ce que contient le jaune d'oeuf d'un point de vue lipidique. Cette expérience nous permet donc de séparer tout en caractérisant les lipides contenus dans le jaune d'oeuf.
II – Principes
La chromatographie sur couche mince est une méthode de séparation de mélanges en leurs constituants. Cette méthode se base sur les différences d’affinité des substances (ici témoins et lipides du jaune d'oeuf) envers deux différentes phases, l’une stationnaire, l’autre mobile. La phase stationnaire solide est fixée sur une plaque (ici une plaque de silice), et la phase mobile liquide nommée éluant, est un solvant ou un mélange de solvants plus ou moins polaire. On dépose sur la phase fixe une petite quantité du mélange à séparer, ainsi que des dépôts témoins quand cela est nécessaire, et on met cette phase au contact de la phase mobile. La phase mobile migre de bas en haut, le long de la phase fixe en entraînant les constituants du mélange plus ou moins loin selon leur affinité avec la phase mobile et la phase stationnaire. Ce phénomène d’élution permet alors la séparation des constituants du mélange à analyser, mais aussi, par comparaison avec des témoins, à déterminer la composition exacte du mélange. Cette comparaison peut se faire grâce à la hauteur propre de migration de chaque substance que l'on appelle le rapport frontal ou rétention frontale (Rf).
Cette méthode permet de même une analyse semi quantitative, elle ne permet pas de savoir de manière précise la quantité des composants, mais au moins d'avoir un ordre d'idée selon la largeur et la couleur des taches présentent sur la plaque de chromatographie.
III – Résultats et Interprétations
Dans un premier temps, on utilise du chloroforme pour solubiliser les lipides, car en effet, les lipides ne sont solubles que dans un solvant organique. On mélange ensuite notre échantillon afin d’obtenir un culot et un surnageant, c'est ce dernier que l’on récupérera pour notre chromatographie.
On dépose des témoins ainsi qu'un peu de notre surnageant sur une plaque de chromatographie afin de savoir qu’elles sont les classes de lipides présentes dans le jaune d’œuf. En effet, en comparant les rapports frontaux de nos lipides témoins et des constituants encore inconnus du jaune d’œuf, on pourra séparer les lipides de ce dernier, mais aussi déterminer leur nature. On utilise pour cela une plaque de silice très polaire, qui joue le rôle de phase stationnaire et qui retiendra donc plus particulièrement les molécules très polaires. Par ailleurs, deux facteurs interviennent lors de l’interaction entre l’éluant et le soluté :
la solubilité, on doit être en mesure de dissoudre le soluté dans l’éluant pour que la migration se fasse.
La polarité de l’éluant va déterminer à quelle vitesse le composé migre.
Il faut savoir que moins un composé est polaire, moins il s’accroche à l’adsorbant, plus il migre avec l’éluant. A l’inverse, plus un composé est polaire, plus il s’accroche à l’adsorbant, moins il migre avec l’éluant.
Nous effectuons une première chromatographie. Nous avons réalisé un mélange d’espèces chimiques qui ne sont pas très polaires : hexane/éther diéthylique/acide acétique (70:30:1), créant ainsi une phase mobile très peu polaire par rapport à la plaque de silice. Les molécules apolaires migreront donc plus loin car elles seront emportées par la phase mobile, tandis que les molécules plus polaires migreront peu voir pas du tout.
Voici le résultat obtenu après révélation par le bleu de Coomassie
Légende
Rapport frontal
1 : Acide Gras (4 dépôts)
0
2 : Monoacylglycérol (4 dépôts)
0
3 : 1,3- Diacylglycérol (4 dépôts)
0,38
4 : 1,2- Diacylglycérol (4 dépôts)
a) 0,32 b) impureté
5 : Triacylglycérol (4 dépôts)
0,83
6 : Jaune d’œuf (2 dépôts)
a) 0,29 b) 0,33 c) 0,36
d) 0,38 e) 0,87
7 : Jaune d’œuf (5 dépôts)
a) 0,29 b) 0,33 c) 0,36
d) 0,38 e) 0,87
8 : Cholestérol (8 dépôts)
0,33
9 : 1,3- Diacylglycérol (2 dépôts)+ 1,2- Diacylglycérol (2 dépôts)
a) 0,31 b) 0,36
10 : 1,3- Diacylglycérol (2 dépôts) + 1,2- Diacylglycérol (42dépôts)+ Cholestérol (4 dépôts)
a) 0,29 b) 0,33 c) 0,36
11 : Ester
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