Théâtre italien
Commentaire de texte : Théâtre italien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar NAIYAMOUUX • 25 Juin 2014 • Commentaire de texte • 764 Mots (4 Pages) • 611 Vues
C'est un bâtiment entièrement couvert dont le prototype est le teatro olimpico de Vicence, en Italie, bâti d'après les plans d'Andrea Palladio et inauguré en 1585.
Le principe de ce type de théâtre est apparu en Italie au début du XVIème siècle. Il s'est d'abord établi dans de grandes salles des palais princiers, comme le théâtre Farnèse inauguré à Parme en 1619, pour des représentations privées, puis dans des bâtiments spécialement conçus pour être démocratiquement ouverts à tout public et dont les places étaient payantes. C'est en plein centre de Venise qu'est apparu le premier théâtre de ce genre : le Teatro San Cassiano, édifié en 1637 puis démoli en 1812. Il fut un exemple rapidement suivi dans toutes les villes d'Italie puis de l'Europe entière.
Le théâtre à l'italienne ne diffère des gigantesques structures antiques que par des dimensions plus modestes permettant au public de percevoir bien plus en finesse le jeu des artistes et l'interprétation des œuvres musicales. Il applique un principe encore en usage de nos jours : des spectateurs assis face à la scène et ses décors.
Classiquement, la salle est structurée en plusieurs étages/balcons sur un plan ayant varié de forme entre le -U- et l'ovale tronqué qui délimitent architecturalement la largeur d'ouverture de la scène.
La scène à l'italienne est typiquement surélevée par-rapport à la salle, avec un plancher légèrement incliné vers la salle, avec une pente moyenne de 2° (2 cm par mètre). La scène est aussi le centre d'un vaste volume en grande partie invisible du public : la « cage de scène », où sont aménagés différents espaces techniques recevant une machinerie complexe permettant de produire des effets spéciaux ou décoratifs variés pour la mise en scène ou présentation adaptée, organisée pour chaque type d'œuvre ou genre de spectacle.
Aujourd'hui, ces principes architectoniques de la cage de scène ne varient pas. Quant à la forme de la salle, quels que soient les modes, elle comportera toujours des spectateurs plus ou moins éloignés des artistes, ce qui est le propre d'un lieu recevant du public.
Jusqu'au début du xixe siècle, toutes les salles de spectacle étaient éclairées du début à la fin du spectacle par de multiples girandoles et lustres équipés de chandelles. Il a fallu attendre l'avènement du gaz d'éclairage vers 1820 (à Paris, au théâtre de l'Odéon et au théâtre de l'Opéra impérial situé rue Le Pelletier) et la souplesse de son réglage afin de plonger les salles dans une pénombre presque totale mettant en valeur des éclairages scéniques beaucoup plus élaborés, gradués et colorés. Le noir complet n'a pu y être obtenu qu'avec l'électricité, permettant de concentrer toute l'attention du public vers la scène et l'œuvre.
Sur la scène à l'italienne, le décor est conçu comme un tableau mis en relief par des plans successifs selon les lois de la perspective définies et appliquées par des scénographes tels que Sebastiano Serlio, Nicola Sabbattini, Francesco Galli da Bibiena, ce dernier étant le concepteur du point de fuite en oblique. Le plancher de scène s'élève sur une pente de 4 à 5 % de
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