Les impacts positifs et négatifs de la production de biodiesel

Les impacts positifs et négatifs de la production de biodiesel

Depuis des milliers d’années, l’Homme utilise différentes formes de matière combustibles. Cependant, c’est seulement à partir de la moitié du XIX siècle, que simultanément apparaissent les carburants fossiles et les biocarburants. Toutefois, face au bas prix du pétrole, l’utilisation des biocarburants est moindre. En raison de l’état actuel de notre planète, où l’extinction de la biodiversité est à son apogée, des recherches sur la diversification des sources énergétique sont essentielles. En effet, pour diminuer notre dépendance au pétrole, un des acteurs principaux d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et du réchauffement climatique, le recours aux énergies renouvelables représente une solution efficace. Le secteur des transports, étant un des plus gros consommateurs d’hydrocarbure mondial, pourrait avoir recours aux biocarburants comme sources d’énergie. Les biocarburants sont des carburants créés à partir de résidus agricoles. Il existe deux grandes familles de biocarburants, le biodiesel et le bioéthanol, qui diffèrent selon la provenance des matières premières nécessaires à leur fabrication. Les impacts positifs et négatifs qui découlent des productions de biodiesel seront analysés ci-dessous.

Le biodiesel est un des biocarburants les plus utilisés. Il est fabriqué à partir de plantes oléagineuses riches en matière grasse, ou de graisse animale. Ce processus comprend deux étapes importantes : « soit la production de l’huile à partir des grains […] et la transformation de cette huile en biodiesel. » C’est par pressage qu’on extrait la matière grasse contenue dans les grains de la plante. Cependant, il est aussi possible d’extraire l’huile à l’aide d’un solvant qui libère les lipides contenus dans les grains. Par la suite, la transformation des huiles se fait par transestérification, c’est-à-dire que la structure du corps gras est « modifi [é] chimiquement […] à l’aide d’un alcool afin de former des composés de type ester, composante principale du biodiesel. »

Utiliser comme remplaçant d’hydrocarbures, le biodiesel est perçu comme une solution miracle pouvant réduire notre consommation de pétrole tout en préservant l’environnement. En réalité, la situation est beaucoup plus complexe. Des impacts positifs et négatifs découlent de sa production. Les avantages du biodiesel résident dans sa composition et son impact sur l’environnement. Un des points positifs majeurs à soulever est que l’utilisation du biodiesel contribue à l’assainissement de l’air. En effet, contrairement au pétrole, ce carburant libère nettement moins de polluants dans l’atmosphère durant son cycle de vie.

En réalité, les biomasses-énergies sont un cas appart. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ils sont une énergie carbonée, mais le CO2 qu’ils dégagent demeure dans un cycle fermé. C’est-à-dire que leur combustion « donne lieu à un dégagement de CO2, mais son bilan complet est nul car le CO2 a été́ au préalable puisé dans l’atmosphère par photosynthèse. »

Outre la réduction des émissions de CO2, le biodiesel permet de limiter la diffusion d’autres polluants tels que l’oxyde d’azote, les particules fines, ou encore des composés organiques volatils, rejetés par la majorité des autres combustibles. Parmi les facteurs qui réduisent la diffusion de polluants, le biodiesel a un indice de cétane élevé qui joue un rôle important puisque « indice élevé entraine une combustion plus complète du carburant et est corrélé avec une émission plus faible d’oxyde d’azote, un important gaz à effet de serre. ». Ainsi, l’utilisation du biodiesel produit moins d’émissions de GES, participant ainsi dans la lutte contre le réchauffement climatique. En plus d’être considéré comme une énergie renouvelable, le biodiesel est biodégradable. Cependant, son taux de biodégrabilité varie selon sa concentration. Il existe différents types de biodiesel utilisable, le B2, le B5, le B20 ou le B100. Le chiffre correspond au pourcentage de biodiesel dans le mélange. Le plus utilisé est le B20, contenant 20 % de biodiesel. Par ailleurs, la formule B100, qui a une concentration de 100 % de biodiesel, est la seule complètement biodégradable. Quant aux autres mélanges, leur biodégradabilité reste trois fois plus forte que celle des carburants diesel ; « Grâce à ce niveau élevé de biodégradabilité, des renversements accidentels de biodiesel [contrairement au pétrole] sont moins dangereux. »

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