L'immunité

Un état d’immunité est le résultat de l’interaction de nombreux mécanismes complexes à la fois spécifiques et non spécifiques. Les mécanismes non spécifiques font intervenir essentiellement le rôle de la peau et des muqueuses, de certaines substances chimiques, de celui du complément et des cellules phagocytaires. Les mécanismes spécifiques quant à eux sont exclusivement le reflet de l’activité des lymphocytes T et B et de leurs produits.

Le défaut d’un mécanisme immunitaire peut relever d’un facteur spécifique tel qu’anticorps ou lymphocyte T ou d’un facteur non spécifique tel que composant du complément ou cellule phagocytaire par exemple. Dans tous les cas, il se traduit par une défaillance de la réponse inflammatoire , et de là, par des infections bactériennes, fongiques ou virales plus ou moins graves mais récidivantes.

Il faut opposer les déficits immunitaires primitifs (DIP) où le désordre fondamental est une réponse immunitaire insuffisante ou nulle aux stimulus antigéniques, aux déficits immunitaires secondaires (DIS). Dans ces derniers, la carence immunitaire peut être directement rattachée à une affection précise (hémopathie maligne par ex.), à un traitement immunosuppresseur, à une carence d’apport, une fuite ou un hypercatabolisme protidique entraînant une hypogammaglobulinémie.

La plupart des DIP sont des maladies génétiques. Certains sont transmis de façon récessive liée au sexe, d’autres comme des caractères autosomiques et récessifs.

Il faut cependant souligner que certains DIP, même congénitaux, ne sont pas des maladies génétiques. Il peut s’agir d’embryopathies (Di-George) ou d’anomalies du système lymphoïde liées à une infection virale in-utéro (rubéole congénitale).

La relation entre immunité et infection est complexe, du fait que cette dernière peut, à la fois, résulter du DI et en être la cause, et que certaines infections telle que candidoses, lèpre, paludisme, et autres infestations parasitaires peuvent provoquer des DI à la fois spécifiques et non spécifiques.

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