Dégradation de l'ADN

LA DÉGRADATION DE L’ADN

La dégradation de l’ADN est l’une des raisons majeures pour laquelle l’exploitation d’un échantillon de sang ayant été trouvé dans un parasite, est impossible pour la re-création d’un dinosaure.

D’après de récentes recherches, les scientifiques Morten Allentoft de l'University of Copenhagen (Danemark) et Michael Bunce de la Murdoch University (Australie) ont réussi à déterminer la demie-vie de l’acide désoxyribonucléique (ADN).

En effet grâce à des échantillons d’ADN contenus dans de vieux os de trois espèces de moas (des dinosaures oiseaux géants), datant de 600 à 8000 ans, les paléontologues ont comparé les âges et les degrés de conservation des échantillons.

Ils ont ainsi pu déterminer la vitesse de dégradation de l’ADN et en sont parvenus à la conclusion que sa demie-vie n’est que de 521 ans. C’est à dire qu’après 521 ans la moitié des liaisons de nucléotides serait dégradées.

De plus, les scientifiques ont prédit que même à une température optimale de conservation, c’est à dire à - 5°C, l’ADN se conserverait au maximum 6,8 millions d'années.

Cependant il deviendrait inexploitable car illisible au bout 1,5 millions d’années.

En effet, la molécule d’ADN est formé d’une séquence de nucléotides qui sont liés par des liaisons covalentes et hydrogènes.

Or après la mort d'un organisme, des enzymes et des micro-organismes se chargent respectivement de dégrader le patrimoine génétique et d'accélérer ces désintégration .

De plus l'eau présente dans les sols participe aux opérations en provoquant des ruptures supplémentaires entre les nucléotides, plus précisément en brisant les liaisons.

Ce processus est certes lent, mais reste tout de même trop rapide pour que de l'ADN vieux d'au moins 65 millions d'années, puisse parvenir jusqu'à nous en étant exploitable.

Les dinosaures ayant disparus il y a 65 millions d’année, de l’ADN retrouvé dans un moustiques, même parfaitement conservé, ne serait plus exploitable.

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