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Cause Des dégâts Dus Aux Techniques Culturales?

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Par   •  8 Février 2015  •  3 375 Mots (14 Pages)  •  14 082 Vues

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Cause des dégâts dus aux techniques culturales?

Certes, la puissance de travail permise par la mécanisation, en augmentant la taille des champs, en approfondissant les labours, a aggravé les dégâts d'érosion, de perte de fertilité par la perte de matière organique (dont humus). Toutefois, c'est bien avant ces 50 dernières années que des régions du bassin méditerranéen et du Proche-Orient, qui dans l'antiquité étaient fertiles, se sont désertifiées. Il a dû y avoir le même phénomène ailleurs.

Les techniques de travail du sol consistant à le nettoyer (des herbes adventices) mécaniquement par labour, binages, sarclages plusieurs fois par an conduisent à l'érosion et à la perte d'humus.

Si, de plus, les cultures ont de mauvais rendements à cause d'un manque d'eau ou de minéraux fertilisants, ou de mauvaises méthodes, ou de la culture d'espèces couvrant peu le sol et lui restituant peu de matière organique (vigne, oliviers...), la fertilité des sols se dégrade rapidement.

De nos jours, se développe "l'agriculture de conservation" sans labour, avec un travail minimum du sol, voire sans aucun outil aratoire, avec seulement un semoir pouvant semer dans un sol couvert en permanence. Ainsi il n'y a plus d'érosion et le sol est nourri, enrichi en permanence en matière organique, donc en humus. Ces techniques venues d'outre-Atlantique (Argentine, Chili, Brésil, États-Unis) sont facilitées par l'utilisation du glyphosate (herbicide), dont on essaie maintenant de se passer.

Grâce à ces nouvelles méthodes, des cultivateurs réussissent à améliorer ou restaurer la fertilité de leurs sols en supprimant l'érosion, même dans de grandes parcelles pentues.

Une agriculture "bio" consistant à labourer, biner, sarcler plusieurs fois par an pour lutter contre les mauvaises herbes, à utiliser de la bouille bordelaise (cuivre) pour lutter contre les maladies, ne ferait que répéter les erreurs de nos aïeux et ancêtres.

En quoi les techniques culturales peuvent elles engendrer des dégâts en matière d'environnement

Tout d'abord, les techniques culturales ont complètement été bouleversées en 50 ans. L'apparition des tracteurs, et leur taille qui ne cesse d'augmenter ont conduit à la disparition de la majorité des haies. Or celles ci sont extrèment importantes. En effet, elles constituent des réservoirs de biodiversité, que ce soit végétale ou animale. De plus ce sont des barrières à l'érosion due aux intempéries et au vent. Leur disparition est donc une réelle perte.

D'autre part, il faut savoir que le sol n'est pas une ressource renouvelable. Les cultures intensives qu'ils doivent supporter les épuisent peu à peu. A terme, le risque est grand d'avoir des terres sur lesquelles rien ne poussera plus.

Enfin, je citerais un dernier exemple, celui des engrais. Ils sont apportés en excès, le plus faible possible car ils coutent chers, mais en excès afin de garantir à coup sûr un certain rendement. Cela pose particulièrement problème dans la mesure ou cet excès rejoint les eaux souterraines ou de surface. Et la même chose arrive avec les pesticides, fongicides etc.

E n quoi constitue le buttage et le billonnage

LE BUTTAGE ET LE BILLONNAGE

Ce sont des techniques courantes en Afrique pour assurer le bon développement des racines (manioc, igname), un bon drainage dans les zones temporairement humides (y compris les zones soudaniennes) et aussi une manière de rassembler la terre fertile autour des plantes cultivées sur les sols les plus dégradés. Le billonnage permet également de maîtriser plus facilement les mauvaises herbes en donnant aux plants cultivés un avantage de 10 à 20 cm de hauteur par rapport aux adventices. Cependant, le billonnage et surtout le buttage sont des pratiques dangereuses car si, théoriquement, elles augmentent la surface d'infiltration du sol (donc en principe diminuent le ruissellement), elles augmentent aussi la pente moyenne du terrain, diminuent la cohésion du sol et concentrent les eaux de ruissellement sur une ligne. Finalement, elles augmentent l'érosion qui croît de façon exponentielle avec la pente du terrain (tableau 27) (Roose, 1973-77).

TABLEAU 27 : Effet d'un buttage sur un sol presque nu (pente de 7 %; Adiopodoumé, 1956) (d'après Roose, 1973)

Mai à août : pluies = 1534 mm E t/ha R moy. % R max %

P2 Manioc planté tardivement 89,6 26,6 48

. sol presque nu sur butte

P3 Manioc planté tardivement 79,0 28,2 52

. sol nu à plat

TABLEAU 28 : Effets d'un billonnage cloisonné isohypse sur un sol sableux de Basse Côte d'Ivoire sous culture d'ananas (d'après Roose, 1973)

1956 à 1958 E t/ha KR moyen % KR max %

Ananas à plat 1er an 15,5 17 51

planté en courbe de niveau 2e an 0,2 1 5

Ananas billoné cloisonné 1er an 1,6 1 2

planté isohypse 2e an 0 0,2 1

Deux essais temporaires durant la campagne de 1956 et 1967 à 1969 à Adiopodoumé suggèrent une légère baisse du ruissellement, une augmentation de l'érosion et de la turbidité sur un sol billonné recouvert de manioc ou de maïs. Mais ces phénomènes n'apparaissent pas toujours très clairement.

Il serait facile de réduire les pertes en terre et en eau des cultures sur buttes et billons en les cloisonnant et en les paillant. Mais dans ce cas, on ne peut éviter la formation d'une structure lamellaire très défavorable dans les sillons et dans les cuvettes formées qui réduisent la capacité d'infiltration du sol en fin de saison des pluies. En zone soudano-sahélienne semi-aride, la plantation à plat suivie d'un sarclage et d'un sarclobuttage à trois semaines d'intervalle, puis d'un cloisonnement, permet sur les glacis ferrugineux tropicaux, d'absorber des averses de l'ordre de 50 à 70 mm qui sont les averses auxquelles on peut s'attendre en début de saison des pluies lorsque le couvert n'est pas encore fixé. Des études effectuées au Burkina Faso par Rodriguez

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