Sociologie de l'éducation CNED L3

Devoir Sociologie de l’éducation L3

1. Quel est l'intérêt des approches sociologiques à la marge des statistiques ?

L’approche sociologique est le fait de rechercher des explications sociales à des phénomènes observables, quantifiables. Elle permet, là où les statistiques ne permettent que le relevé de chiffres par rapport à une question ou situation donnée, d’étudier le contexte social, les évènements historiques qui s’y rapportent.

Étudier seulement des résultats de statistiques sans étudier le contexte et les évènements, par rapport à un groupe donné, qui s’y rapportent n’a aucun intérêt.

En effet, si nous prenons l’exemple d’une étude de statistiques des résultats du baccalauréat de l’année scolaire 2020-2021, sans étudier en parallèle le contexte national de l’épidémie du Covid 19, cela nous apportera une représentation erronée de ces résultats. Puisque le contexte social n’est pas semblable aux années précédentes.

Pour terminer nous pouvons comparer la définition de la sociologie d’Émile Durkheim en 1895 et la définition de statistiques. « La sociologie est l’étude des relations, actions et représentations sociales par lesquelles se constituent les sociétés. Elle vise à comprendre comment les sociétés fonctionnent et se transforment ».  
Les statistiques, elles, sont une discipline des mathématiques qui étudient des phénomènes à travers la collecte de données, leur traitement, leur analyse, l’interprétation des résultats et leur présentation. Les statistiques ne sont pas obligatoirement en rapport avec l’approche sociologique, nous pouvons avoir des statistiques géologiques, météorologiques…

1. Quelles sont les stratégies mises en œuvre par les familles des classes moyennes et supérieures, pour préserver leurs avantages ?

Selon Choukri Ben Ayed, professeur de sociologie à l’Université de Limoges, « Les classes supérieures se distinguent par une logique de performance qui correspond à une recherche de l'excellence. Les classes moyennes se distinguent par une logique d'intégration et de protection ».
Les deux classes se rejoignent tout de même sur les éléments mis en place pour préserver leurs avantages et surtout offrir à leurs enfants un cadre scolaire et familiale propice aux études supérieures tels que :
- Le choix de l’établissement : qu’il soit public, avec parfois des déménagements pour garantir à leurs enfants d’aller dans un établissement « favorable » ou privé, pour améliorer les résultats scolaires, privilégiés par un meilleur encadrement éducatif.
- L’intervention sur et dans l’établissement : Certains parents font le choix de mettre leur enfant dans les établissements de leur secteur, ceci afin de les « coloniser » pour les rendre plus attrayants.
- Les interventions parallèles à l’école : comme les cours particuliers et les séjours linguistiques par exemple. Ceci afin de renforcer les savoirs et savoirs-êtres de leurs enfants.

1. Pourquoi on peut parler d'élévation et de dénivellement des exigences dans les manuels scolaires contemporains ?

Comme nous l’indique Stéphane Bonnery, Élisabeth Bautier et Séverine Kapko dans leur ouvrage publié en 2015, « les supports pédagogiques et les inégalités scolaires », depuis l’après-guerre, les manuels scolaires contemporains participent à la fois à l’élévation et le dénivellement des exigences demandés aux élèves.

En effet, en ce qui concerne l’élévation des exigences, nous pouvons constater qu’on demande beaucoup plus aux élèves, une réflexion sur les sujets des questions posées. On ne leur demande plus simplement de répondre à une question en fonction des documents fournis en restituant juste ce qu’ils apprennent, il leur faut maintenant observer et produire eux-mêmes un texte de savoir. Ce qui participe au développement des inégalités scolaires car nous pouvons rappeler que les élèves des classes ouvrières n’ont pas les mêmes capacités, au vue de leur rapport au savoir dans leur famille, de réflexion sur un sujet.

...