Roman Albert Camus " L'étranger "
Étude de cas : Roman Albert Camus " L'étranger ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar benjamin10 • 27 Novembre 2013 • Étude de cas • 616 Mots (3 Pages) • 987 Vues
INTRODUCTON
Le roman L'étranger d’Albert Camus débute sur la nouvelle de la mort de la mère de Meursault et la première partie se termine par le meurtre de l'Arabe commis par Meursault. Les 4 premiers chapitres de la seconde partie sont consacrés aux 11 mois qui séparent son arrestation et sa condamnation à mort. Les chapitres 3 et 4 relatent le procès : l'audition des témoins, le réquisitoire du procureur, le plaidoyer de l'avocat de meursault et la sentence. L'avocat de Meursault répond au réquisitoire de l'avocat général qui voit en meursault un monstre d'insensibilité, dangereux pour la société, comparable au parricide qui sera jugé le lendemain comme s'il avait tué sa propre mère en la plaçant dans un asile et en ne pleurant pas à son enterrement.
A- LA COMEDIE D’UN PROCES
Un tribunal peut bel et bien devenir comme dans l’exemple du jugement de
Meursault un lieu hautement théâtral. Car toutes les structures et tous les acteurs sont là pour jouer la grande tragi-comédie : les costumes et les rôles des juges, des avocats, du procureur, de plus un public, une scène, des gestes cérémoniaux. Sur cette scène, ce sont le procureur et l’avocat qui jouent le rôle principal : puisqu’il s’agit de gagner le procès, tous les moyens sont bons alors pour jouer la meilleure comédie afin de remporter la partie.
B- LE RAISONNEMENT JURIDIQUE ABSURDE
Le procureur joue un rôle, celui du psychologue qui tente par tous les moyens de se donner des airs importants pour convaincre la foule. Il pose des affirmations fondées sur son seul jugement (qui n’a dans le cas pas grand valeur) comme vérités absolues dans le seul but de manipuler les jurés. En fait, il ne se base que sur quelques témoignages et sur l’apparence de Meursault, qui est différent de la plupart des gens. Il s’arrange pour les amener à croire ce qu’il veut qu’ils croient. La critique de la justice laisse entrevoir le portrait du personnage camusien, portrait qu’il faudra tenter de déceler derrière les absurdités judiciaires. Cette scène fait partie du procès de Meursault. La justice y est fortement critiquée, l’ironie tranchante de Camus ne fait pas de cadeau. Trois critiques majeures sont clairement adressées. La justice ne se limite pas à son rôle, commettant ainsi un abus de pouvoir. En plus, elle est intolérante et tente de manipuler les jurés en assimilant le crime de Meursault au parricide.
CONCLUSION
Ce plaidoyer, dernier acte du procès avant son dénouement provoque le détachement de Meursault face à la mécanique judiciaire dont il s'apprête à être la victime en même temps qu'il contribue à sa transformation intérieure. Ce plaidoyer se révèle en effet caricatural, d'une part en raison de la stratégie de défense choisie par l'avocat, d'autre part en raison des commentaires critiques auxquels se livrent Meursault à l'égard de son avocat, par le caractère exagérément théâtral, enfin, du procès qui se transforme en mascarade. En conséquence, Meursault se sent étranger à son propre procès, comme dépossédé de sa propre histoire par son avocat, ce qui justifie son désintérêt grandissant
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