Pouvons-nous faire une peau humaine ?
Commentaire de texte : Pouvons-nous faire une peau humaine ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cs1003 • 16 Novembre 2014 • Commentaire de texte • 1 127 Mots (5 Pages) • 778 Vues
Peut-on fabriquer de la peau humaine ?
La médecine régénérative est une science encore en cours de développement. Elle
consiste à réparer ou remplacer un organe défaillant ou une lésion grâce aux cellules
souches. La médecine régénérative s’appuie sur les thérapies cellulaires déjà existantes.
Celles-ci désignent les greffes cellulaires qui ont pour but de réparer un tissu endommagé
par un accident, une pathologie ou le vieillissement. Elles se pratiquent depuis des dizaines
d’années déjà. On peut citer les greffes de moelle osseuse pour pallier aux maladies
hématologiques comme les leucémies ou les anémies. Les greffes peuvent être autologues
ou bien provenir d’un donneur.
La peau est l’organe le plus étendu du corps humain. Il est l’un des plus importants
car il constitue une barrière entre l’organisme et l’environnement dans lequel nous vivons.
Néanmoins la peau est vulnérable aux agressions auxquelles elle doit sans cesse faire face.
De nombreuses personnes ne bénéficient plus de cette frontière mécanique, chimique et
physique, que constitue la peau, pour protéger leur organisme. Nous pouvons citer
l’exemple des grands brûlés qui parfois peuvent atteindre les 80-90% de peau lésée. Il y a
aussi de nombreuses maladies qui peuvent causer des atteintes tégumentaires comme le
diabète (neuropathie) ou la drépanocytose par exemple. Quel serait l’intérêt de la médecine
régénérative dans le cas des greffes de peau ? Peut-on recréer de la peau humaine ? Et dans
quelles conditions ? Comment les chercheurs sont parvenus à de tels résultats ? Dans un
premier temps nous détaillerons la constitution de la peau. Ensuite nous expliquerons les
différentes avancées de la médecine régénérative.
La peau s’étend en moyenne entre 1,5 m² et 2 m². Elle mesure environ 1,2 mm
d’épaisseur, mais l’épaisseur peut varier en fonction des endroits (plus épais au niveau du
dos et beaucoup plus fin au niveau des paupières). Elle joue un rôle d’excrétion (élimination
rénale et respiration), de sensibilité, de régulation de la température et de production de la
vitamine D. La peau est constituée de trois couches différentes :
L’épiderme qui est la couche superficielle de la peau. C’est un épithélium de
revêtement. Il est non vascularisé et non innervé. L’épiderme est composé de la
couche cornée, la partie superficielle, faite de cellules mortes qui sont en constant
renouvellement (phénomène de desquamation). Il est constitué de trois types de
cellules : les kératinocytes (qui composent la couche cornée), les mélanocytes (cellules à l’origine de la pigmentation cutanée et du bronzage) et les cellules de
Langherans (responsables des défenses immunitaires).
Le derme est la couche riche en fibres de collagène et fibres élastiques qui
permettent résistance et élasticité cutanée. C’est un tissu conjonctif très innervé et
très vascularisé rendant possible la nutrition de l’épiderme, la sensibilité au toucher,
à la température et la douleur. Il renferme aussi les annexes cutanées tels que les
appareils pilo sébacés, les appareils sudoripares eccrines et unguéales.
L’hypoderme est la couche plus profonde formée de tissu adipeux.
Toute cette structure peut être endommagée par des facteurs extérieurs ou par de
pathologies. Cependant, la médecine a fait de nombreux progrès et peut apporter des
solutions pour remédier à ces défaillances et aider à protéger l’organisme des
contaminations extérieures.
Jacques Louis Reverdin, médecin, était considéré comme l’un des précurseurs de la
greffe de peau. Effectivement, il fut le premier à traiter des patients en réalisant des
autogreffes. Il prélevait
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