Le tétraèdre de l'orientation
Étude de cas : Le tétraèdre de l'orientation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jamal El Kafi • 24 Septembre 2017 • Étude de cas • 843 Mots (4 Pages) • 622 Vues
L’orientation post BAC,
Le talon d’Achille de notre système éducatif
Pr. Jamal EL KAFI – Professeur Faculté des Sciences d’El Jadida – Maroc.
Plus de 20% des diplômés marocains se retrouvent au chômage. Est-ce une fatalité ?
Les défis de l’enseignement supérieur au Maroc se résument comme suit : l’encadrement des jeunes, les moyens disponibles, l’employabilité des diplômés, la confrontation à l’échec…
Le taux d’échec est à son summum en première année du supérieur. Ajouté à cela les milliers de diplômés dont les profils sont peu adaptés aux besoins du marché du travail national. En conséquence, des milliers d’étudiants quittent l’enseignement supérieur marocain avant de recevoir un diplôme.
Certains se plaisent à en minimaliser l’importance ou rejeter la « faute » sur les prédécesseurs en affirmant que c’est une constante sociétale et historique. Affirmation non basé sur aucune étude sérieuse ou diagnostic scientifique valide ou validé. De loi en loi et de décret en décret, il y a une remise en cause à chaque nouveau gouvernement mais nous restons régis par des décrets et des lois de politique générale et l’on finir toujours par considérer que l’important c’est que chaque étudiant puisse trouver sa place dans un mode d’enseignement supérieur !!!
Vu de l’intérieur, nous professionnels de l’enseignement supérieur, nous considérons que compte tenu du fait que tous les établissements d’enseignement supérieur au Maroc rencontrent le même problème que le vrai problème, c’est l’orientation des élèves avant même de passer à l’enseignement supérieur conjuguée au manque de contact entre le secondaire et le supérieur.
La vraie question est alors de se dire : Et si les établissements d’enseignement supérieurs ont « les mains blanches » et tout serait de la faute à l’enseignement secondaire et des orienteurs qui causeraient des erreurs d’aiguillage entre le secondaire et le supérieur ?.
Le taux d’échec dans le supérieur au Maroc et ailleurs n’a jamais été une fatalité. Un échec, ne l’est pas seulement pour les étudiants mais aussi pour nous enseignants, pour nos institutions et pour notre société toute entière y compris le monde économique. On pourrait aussi rajouter les sociétés qui nous confient leurs élèves et font confiance à notre système de l’enseignement supérieur. L’échec coûte cher, des dizaines de millions de dirhams chaque année et cause des retards importants pour notre développement économique national et notre attractivité à l’international.
En guise de piste, nous préconisons de porter une attention particulière, dans ce travail, à l’orientation des bacheliers qui côtoient notre enseignement supérieur. Il faut responsabiliser ces bacheliers : Les études supérieures sont difficiles, exigeantes voire coûteuses pour certains et pour notre gouvernement. Ils peuvent même nécessiter des efforts supplémentaires pour se préparer aux tests et concours d’entrée aux établissements à accès régulé. Mais à quoi mènent études supérieures ? Est-on sûre d’avoir fait les bons choix ? A-t-on les compétences et les capacités d’aller jusqu’au bout ? Et puis, c’est quoi le bout ? …. Tant de questions auxquelles une orientation faite dans les règles de l’art pourrait apporter de réels remèdes.
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