I- La réaction inflammatoire aigue.

I- La réaction inflammatoire aigue.

La réaction inflammatoire aigue ou RIA se déclenche lorsqu’une plaie est faite sur la peau ou bien qu’un micro-organisme réussit à franchir cette barrière. Dans notre cas, la chute s’accompagne de lésions cellulaires. L’entrée de micro-organismes pathogènes au sein l’organisme du patient constitue donc un risque élevé. Ainsi, la réaction inflammatoire aigue se déclenchera rapidement au niveau de la plaie. Cinq symptômes accompagnent cette réaction : rougeur, chaleur, gonflement, douleur et impotence fonctionnelle.

Dans les tissus circulent en permanence des cellules immunitaires appelées cellules sentinelles. Il s’agit des cellules dendritiques, des mastocytes et des macrophages. Grace à leurs nombreux récepteurs présents à la surface de leur membrane plasmique (PRR), ces cellules ont la capacité de reconnaitre de nombreux agents infectieux appartenant au monde du vivant (bactéries par exemple). La reconnaissance de l’agent infectieux par les cellules sentinelles entraine la sécrétion des médiateurs chimiques de l’inflammation tels que l’histamine (produite par les mastocytes), la prostaglandine (libérée par les cellules dendritiques) et la chimiokine (sécrétée par les macrophages).

Les phagocytes (granulocytes et macrophages) présents dans le tissu lésé réalisent donc la phagocytose : ils intègrent, digèrent puis éliminent les agents infectieux. Après la phagocytose, les phagocytes, et notamment les cellules dendritiques expriment sur leurs molécules membranaires du CMH (complexe majeur d’histocompatibilité) des antigènes de l’élément infectieux. Les cellules dendritiques migreront ensuite vers les organes lymphoïdes où elles présenteront ces antigènes aux lymphocytes, qui pourront éliminer l’agent pathogène. Ces cellules deviennent ainsi des cellules présentatrices d’antigènes ou CPA. Schéma.

Parmi les symptômes de la réponse inflammatoire, seuls deux sont nécessaires pour une réponse immunitaire innée efficace : la chaleur et le gonflement. Mais la douleur peut-être tenace et gênante pour l’individu. Les médicaments anti-inflammatoires réduisent la sécrétion de certains médiateurs chimiques de l’inflammation, et diminuent donc les symptômes de la réaction inflammatoire aigue, tout en n’empêchant pas la défense immunitaire qui permet de protéger l’organisme.

...