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Par   •  6 Novembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  569 Mots (3 Pages)  •  894 Vues

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Les progrès technologiques ont dopé la communication, par la rotative et le chemin de fer au xixe siècle, puis les ondes hertziennes, le satellite et l'Internet. L'imprimerie et le train réduisant à une nuit la durée séparant la production et la consommation de l'information, la presse écrite diffuse des contenus informatifs beaucoup plus importants: quotidiens de 32 pages puis 64 pages, profitant de coûts moins élevés. La croissance économique, la colonisation puis la décolonisation, le développement boursier, génèrent une demande accrue d'information, essentiellement quantitative.

L'audiovisuel et l'Internet ont encore abaissé les coûts de diffusion mais pour des contenus informatifs plus restreints: le nombre de mots d'un journal télévisé est celui d'une page seulement de journal écrit et twitter se limite à des messages de 140 signes. L'information et la communication, sœurs solidaires, sont devenues des sœurs ennemies, luttant pour s'approprier un espace de contenu restreint, surtout quand les médias touchent un public très large. L'opposition information/communication s'est installée dans tous les domaines, y compris des disciplines jugées austères comme la finance. Anne Guimard, chercheuse titulaire d'un doctorat en finance internationale, a ainsi établi en 1998 que "si l'information financière regroupe les données objectives, avec le passage à la communication financière, on entre dans le domaine des données subjectives", réflexion qui amène à une position plus prudente sur la notion historique d'information financière, forcément imparfaite, pour parler de "connaissance financière plutôt que d'information financière"6. Par sa subjectivité, la communication financière ne pourrait donc jouer un rôle qu'au niveau de la circulation de connaissances, et non au moment de la circulation d'informations, concept jugé plus exigeant. Cette évolution est significative d'une demande accrue d'information, au plan cette fois plus qualitatif. Elle inclut un souci d'objectivité qui inspire le titre d'une revue financière, Le Pour et le Contre, emblématique de l'histoire de la presse économique.

Le journalisme ne s'est que très progressivement adapté à ces nouvelles données. Au milieu des années 1990 émerge d'abord le paradigme de "journalisme de communication", promu en 1996 par les universitaires québecquois Jean Charon et Jean de Bonville7. Fournisseur de médias "omniprésents dans la vie quotidienne" et "capables de couvrir en direct presque toutes les actualités"8. il adopte les mimiques du "journalisme citoyen", en terme d'hyper-subjectivité non seulement assumée mais affichée9, quitte à se confondre avec les commentaires laissés par les internautes sous les articles ou sur les blogs.

D'autres estiment que cette accumulation de commentaires, mais surtout de communications qui viennent parfois "souiller" la qualité de l'information10 ouvre au contraire au journalisme un boulevard, pour assumer son rôle très particulier de sélection et de validation des données, afin d'en faire des informations. En recoupant et questionnant les sources officielles d'information, en recourant au besoin au à la protection des sources d'information

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