L'empreinte écologique D'internet
Analyse sectorielle : L'empreinte écologique D'internet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jaure • 27 Février 2014 • Analyse sectorielle • 4 018 Mots (17 Pages) • 807 Vues
PREFACE
Créé en 2010, en partenariat avec la région wallonne, IBM, Cisco, Microsoft et le Climate Savers Computing Initiative, l’Euro Green IT Innovation Center se positionne comme un espace d’expertise au croisement des TIC et du développement durable: un centre de réflexion et d’accompagnement pour les idées, projets et jeunes entreprises qui s’appuient sur les technologies de l’information pour développer un monde plus durable.
Rôle d’accélérateur de recherches sur les nouvelles technologies vertes, le centre aura également un rôle de recommandation envers les autorités publiques en ce qui concerne la valeur ajoutée des TIC pour améliorer l’éco efficience énergétique, pilier de l’économie verte. Le centre s’adresse aux start-ups, aux PME, aux business units et aux départements universitaires porteurs d’un projet novateur en matière de développement durable
Il a pour ambition de développer des projets innovants qui permettront, via la contribution de l’informatique, de construire un monde plus durable et de supporter des entreprises qui vont se lancer dans le Green IT.
A titre illustratif, le centre travaillera sur des projets tels que:
• le développement de prototypes (projets pilotes) de mesure de la consommation énergétique des habitations et bâtiments publics, afin de pouvoir optimiser l'utilisation d'énergie (compteurs intelligents);
• l'éducation des opérateurs de centres de données sur une meilleure optimisation énergétique (Green data centers);
• les réflexions sur l'utilisation du télétravail et de la téléconférence pour diminuer les déplacements;
• la mise en place de sites Web permettant d'être mieux informés sur les possibilités de co-voiturage (carpooling) ou d'utilisation des transports en commun, afin de diminuer le trafic sur nos routes;
• l'optimisation du trafic routier et des transports logistiques;
• la recherche des meilleures solutions pour recycler de vieilles machines et leur donner une deuxième vie dans des associations. Possibilité de créer un atelier (protégé) de réparation et de remise à neuf;
INTRODUCTION
Ce rapport de synthèse a pour but de rassembler l’information disponible à l’heure actuelle sur le sujet de l’empreinte écologique d’Internet, afin d’en déceler les enjeux. Il a pour ambition de mettre en évidence l’essentiel d’une documentation complexe et de mettre en perspective certaines solutions en lien avec les préoccupations d’Euro Green IT.
Il s’agira bien dans le présent rapport de ce qui concerne “l’immatériel”, nous ne tiendrons pas compte de la production en amont du matériel informatique et autres périphériques.
Les enjeux de la dématérialisation
Qu’entend-on par dématérialisation ?
La dématérialisation est la mutation (conversion) des supports matériels d’accès à l’information en supports électroniques. On observe d’autant plus ce phénomène dans les entreprises, où les documents organisationnels tels que les bons de commande, les factures, la documentation de produits, la relation avec la clientèle passent désormais, dans la majorité des cas, par un circuit informatique. «
Un terme illusoire
Bien que ces données ne soient plus « palpables », elles existent pourtant bel et bien. Le terme de « dématérialisation » semble dès lors inapproprié, puisqu’un support d’information, aussi électronique soit-il, implique un lieu de stockage, et donc une entité physique. D’après Hervé Le Crosnier, chercheur à l’Université de Caen « il serait plus correct de parler de transformation du support » .
Le Cloud computing ou l’informatique en nuages
Le Cloud Computing, est une métaphore pour désigner cette infrastructure et ce business model par lesquels les données (photos, e-mails, documents, etc.), programmes et autres produits et services, autrefois stockés et traités depuis le micro-ordinateur familial, sont désormais livrés en temps réel à travers l’Internet à haut débit.
« Les données sont réparties sur un nuage de machines, les centaines de milliers d’ordinateurs-serveurs dont disposent les géants du web » .
Avantages
Les informations étant enregistrées en plusieurs copies dans le nuage, il est possible de répartir les calculs afin d’éviter les congestions informatiques. Avec cette organisation qui fait coopérer les machines, chaque informaticien dispose d’une capacité de traitement largement supérieure à celle de sa propre machine, voire à la puissance des centres de calcul classiques des entreprises et des institutions. Ainsi s’expliquent tant la rapidité du transcodage des vidéos sur YouTube que la capacité du site à délivrer plusieurs milliards de vidéos par mois. C’est grâce à ces nuages de serveurs que le courrier électronique peut-être lu et relu archivé à distance, sur Gmail ou d’autres applications proposées en mode service.
Google, champion toutes catégories
Google est sans doute le plus grand nuage de serveurs de la planète : tous ses produits dérivés (Gmail, Google Documents, Google Earth) sont délivrés depuis le « cloud». Sans compter le titanesque projet de bibliothèque numérique entièrement hébergée par des serveurs stockant, en format numérique, toute la production littéraire mondiale.
Ce cumulus, rejoint par ceux de Yahoo, Facebook, Amazon et autres « mastodontes » de l’Internet ne cessent de croître, et avec eux la demande en énergie ! Pour que toutes ces données soient livrées en temps réel, celles-ci doivent être stockées quelque part, et accessibles pour un accès quasi instantané. Ce quelque part ce sont les data centers.
La voracité des data centers
La consommation d’énergie de ces complexes de stockage de masse dépasse l’entendement. A titre d’exemple, le centre de données d’Iliad (maison mère de Free en France), accuse une facture EDF annuelle de 7 millions d’euros pour faire tourner ses 4 500 m2 de salles machines ! D’après Alain Anglade, chargé des actions d’efficacité
...