Internet et Le Renouveau démocratique

Sommaire

AVANT-PROPOS 4

INTRODUCTION 5

I INTERNET : UN OUTIL PROPRE A CHANGER LA DEMOCRATIE 8

II UN CHANGEMENT PARFOIS DANGEREUX 20

III LA DEMOCRATIE EN QUESTION 35

CONCLUSION 40

BIBLIOGRAPHIE 41

Avant-propos

Internet est une révolution. L’indéniable bouleversement accompagnant l’arrivée de ce nouveau média, que beaucoup appellent « le dernier vrai média » ou le « média idéal » est, selon nous encore très largement sous-estimé.

Penser qu’Internet ne représente qu’une avancée technologique qui n’impacte que certains aspects de notre vie nous paraît illusoire. L’influence d’Internet sur nos modes de vie est indéniable, tant ce nouveau mode de communication tranche avec nos anciennes habitudes de lien aux autres.

L’information, son traitement et sa circulation entre les citoyens est la base de tout système démocratique. C’est grâce à une information de bonne qualité que le citoyen peut juger, choisir, décider, et voter. Internet est l’outil de circulation de l’information le plus puissant que l’humanité ait jamais eu, le plus intelligent des outils sociaux dont l’Homme ait jamais disposé. La révolution qui arrive est inévitable, inéluctable, instoppable et elle changera notre monde.

Des initiatives comme celles de WikiLeaks montrent que nos modes de gouvernance ne sont pas encore prêts au partage total d’informations, à intégrer la révolution Internet dans le système démocratique, et dans l’éducation.

Paradoxalement, nous pensons atteindre le stade ultime de développement d’Internet après une trentaine d’années d’utilisation, mais nous ne sommes en fait qu’au début de la transformation de nos sociétés par le réseau.

Nous avons donc choisi d’étudier les effets d’Internet sur notre démocratie, dans ce qu’il apporte de bon à notre modèle, et ce en quoi il peut devenir un danger pour notre conception du lien social.

Introduction

La démocratie a pris naissance dans la Grèce Antique. Il s’agissait à la fois d’une philosophie et d’une expérience politique. Les réformes menées à cette époque ont permis l’avancement du système démocratique. Ainsi, les grecs sont les premiers citoyens à prendre eux-mêmes les décisions concernant la cité. Cependant des limites y étaient posées, en effet seul les hommes (ayant plus de 21 ans et n’étant pas esclaves) pouvaient voter et le principe de l’élection ne faisait pas parti de cette démocratie puisqu’ils avaient recours au tirage au sort. La démocratie Athénienne peut se décrire comme une cité autonome politiquement (restriction au niveau géographique) et les lieux d’échange publics (forums) permettaient une circulation rapide de l’information entre les citoyens (sans juger de la qualité de cette information, il est probable que chaque citoyen disposait des informations nécessaires pour juger à peu près objectivement les situations).

On a vu apparaître une réelle démocratie en Grande-Bretagne au XVIIIème siècle avec une démocratie représentative qui se fonde sur une valorisation de l’individu et bouleverse totalement la société d’ordres et de privilèges de l’Ancien Régime. De plus, elle a permis une séparation des pouvoirs entre ceux créant les lois et ceux les appliquant. Cette démocratie représentative est alors fondée sur des représentants élus qui incarnent la volonté nationale.

Au XIXème siècle, la démocratie devient un élément fondamental de l’évolution politique. En effet, la démocratie devient une garantie de l’épanouissement des droits des Hommes. Le droit de vote devient donc un enjeu majeur à cette dernière puisque le suffrage universel est un élément majoritaire pour considérer une démocratie comme telle.

En opposition avec la structure Athénienne, les territoires administrés sont très vastes et peu éduqués. En effet, on peut observer un fort taux d’illettrisme, et des modes de vie très différents d’une région à l’autre (par exemple, les peuples ruraux en Europe, les anciens esclaves américains). L’information y circule lentement (parfois plusieurs semaines pour une information périmée à l’arrivée) et l’échange peut y être difficile, en particulier dans les premiers temps. Les citoyens exercent leur pouvoir démocratique à partir d’informations de qualité moyenne à mauvaise, biaisant parfois leur jugement.

«A l'échelle de l'histoire de l'humanité, je ne vois que trois civilisations. Celle du feu, de la roue et de l'Internet» Jean Baptiste Descroix Vernier

L’arrivée d’Internet est un véritable bouleversement du mode de vie humain. L’ampleur des modifications structurelles que va engendrer l’arrivée de ce nouveau média est encore sous-estimée. De nombreuses habitudes, idées, acquis seront remis en question dans les prochaines années par Internet.

La croissance du nombre d’utilisateurs, et l’intégration de plus en plus poussée du réseau dans nos vies tend à révolutionner le modèle social humain.

La vitesse de circulation de l’information permise par les spécificités techniques du réseau est impressionnante, mais ce qui l’est encore davantage, c’est bien la vitesse à laquelle les utilisateurs tiennent pour acquis les nouveaux usages qu’ils font d’Internet.

On assiste progressivement au clivage de notre monde, un clivage visible et très déstabilisant. Peut-on néanmoins parler d’un clivage « classique »?

L’instantanéité de l’accès au savoir a considérablement modifié les modes de pensée, en particulier chez les « digital natives » , génération n’ayant aucun souvenir d’avant Internet. De nouvelles problématiques se dessinent alors.

Comment garder la foi en une institution unique et omnisciente comme l’école quand on peut facilement vérifier, et parfois contredire les propos d’un professeur à l’aide de simples mots-clés? Pourquoi stocker des informations qu’il est possible à tout moment de recevoir sous forme de flux? Les nouveaux usages impliquent une remise en cause de notre système d’échange de savoirs.

Notre

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