Bulle Internet
Rapports de Stage : Bulle Internet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JeanBastien • 6 Mars 2015 • 1 656 Mots (7 Pages) • 862 Vues
Bulle internet
Baisse des cours de 2000 à 2003 (Nasdaq). De 2003 à 2007 la reprise des cours est très lente.
1 - Un actif, initialement délaissé par les acteurs économiques, se valorise en
raison d’éléments objectifs
La première étape a eu lieu aux Etats-Unis en 1994, avec l’introduction en Bourse de la
société Netscape, qui éditait alors le premier navigateur web : Mosaic. Cette IPO (Initial
Public Offering, terme anglais pour désigner une introduction en Bourse, et très prisé
par les acteurs de la nouvelle économie de l’époque, même en France) a été construite
plus comme un événement marketing et une opération de notoriété que comme une
véritable opération financière. La réussite de cette IPO, avec une forte souscription et
une envolée du cours dès la première cotation, a donné le ton des futures introductions
en Bourse sur le secteur. Cependant, la valorisation de Netscape se faisait alors sur des
perspectives économiques futures importantes et réelles, la société étant en situation de
monopole sur le marché des navigateurs web. L’arrivée de Microsoft et de son Internet
Explorer changera la donne, mais à l’époque Netscape prévoyait des revenus
importants.
L’innovation technologique majeure qu’était Internet à l’époque et qui était déjà
pressentie comme une révolution ne pouvait que déclencher des passions de cette
sorte.
2 - Un événement externe provoque un engouement soudain du public pour ce
même actif. Les prix commencent alors à augmenter au delà des fondamentaux
qui peuvent rationnellement les justifier
Les entrées en Bourse de eBay et de Yahoo ! qui interviennent dans les années
suivantes sont tout aussi réussies et dès lors, Internet est perçu comme le nouvel
eldorado.
3 - La survalorisation d’un actif ne peut se transformer en bulle que si une
étincelle vient mettre le feu aux poudres.
L’étincelle viendra des banquiers d’affaires et de Morgan Stanley en tête qui s’emparent
alors du phénomène. Le rapport sur Internet a pour but d’expliquer aux investisseurs
comment fonctionne Internet, quels sont les modèles économiques, pourquoi il faut
investir dans ce secteur et surtout que les valeurs internet vont doubler ou tripler leurs
valeurs en quelques années. La plupart des petits investisseurs s’y intéressent alors
sans vraiment tout comprendre et achètent les actions des valeurs technologiques en
nombre. La bulle commence alors à gonfler dès 1996 aux Etats-Unis.
En France, c’est en observant les résultats américains que tout le monde rêve de
devenir riche en investissant en Bourse sur les valeurs Internet. L’euphorie de la coupe
du monde de football 1998 a également redonné l’espoir à la France et aux français qui
veulent croire en leur pays
4 - Attiré par des plus values rapides, les investisseurs débarquent également
alors en masse sur le marché. Ces comportements ne font qu’attiser encore un
peu plus la flambée des prix. Une spirale haussière qui s’auto alimente commence
à apparaître.
Les premières ventes avec des valorisations excessives en France se font hors marché
boursier. Les cadres et grands patrons qui se sentent « ringardisés » par l’arrivée
d’Internet et apprécient très moyennement de se faire doubler par des entrepreneurs
plus jeunes veulent tous acheter une start-up pour « être dans le coup ». Les prix
montent « grâce » à la concurrence et c’est ainsi que Caramail se vend à 600 millions
de francs (91 millions d’euros) à Spray alors que la société perd des millions.
Les entrées en Bourse se multiplient et les acheteurs sont au rendez-vous, chacun
voulant une part de ce gigantesque gâteau.
La démocratisation de la Bourse grâce aux sites de Bourse en ligne va alimenter cela,
tous les particuliers ayant alors la possibilité de passer des ordres de Bourse.
5 - Les médias et politiques s’intéressent alors au phénomène. Ils jettent un peu
plus d’huile sur le feu. Les prix s’enflamment alors totalement.
Ceux qui ont fait fortune en investissant en Bourse sur les valeurs Internet ou en
revendant des parts dans une start-up font la une de tous les média de l’époque. Les
reportages sont tous enthousiastes et pas un seul n’ose envisager que la hausse
s’arrête un jour.
Tout le monde achète des actions, même les personnes qui ne connaissent rien à la
Bourse. Certains disent même que c’est là qu’on reconnaît qu’une bulle est en train de
se former. Tel Rockefeller qui avait dit « J’ai vendu toutes mes actions en 29 quand mon
chauffeur
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