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Le Transhumanisme, point de vue religieux

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Par   •  11 Avril 2018  •  Étude de cas  •  2 015 Mots (9 Pages)  •  1 022 Vues

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LE TRANSHUMANISME : POINT DE VUE RELIGIEUX

Liebault Larose, Feuillette Charles, Delaunay Margaux, Audran Pinck, Blanche Giusti, Morgane Mansuet

Introduction :

La religion est un ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'homme avec le sacré tandis que le transhumanisme est un mouvement qui promeut l'utilisation des découvertes scientifiques et techniques pour l'amélioration des performances humaines. C’est donc un nouveau courant de pensée qui se développe avec le transhumanisme, voulant créer l’homme 2.0 en se débarrassant des contraintes humaines (mémoire, physique, émotions).

Saint Simon avait développé une nouvelle doctrine ; en sacralisant les outils de communication et en y voyant une nouvelle société, voir un nouveau dogme, le but étant de penser le monde de manière horizontale. Le transhumanisme est lui-même une doctrine qui tend vers l’homme amélioré, le surhomme afin de débloquer de nouvelles capacités mentales et physiques.

Comment le transhumanisme, théorie scientifique anthropocentrée, s’inscrit-il dans une perspective de « religion 3.0 » alors que la science et la religion s’oppose depuis le 17ème siècle ?

On s’intéressera en 1er lieu à l’opposition entre la science et la religion notamment d’un point de vue historique, on abordera ensuit l’homme au cœur des préoccupations via la technique voire la mort de dieu et on finira par le transhumanisme : une religion 3.0

1 - Opposition science / religion (rétrospective historique et philosophique)

-En 1600 le panthéiste Giordano Bruno est accusé d’hérésie par l’inquisition pontificale et est brulé pour ses idées alliant foi et science. Ce dernier en effet pensait que l’univers comme infini et complexe avec Dieu comme force unifiante et contredisait la vision Transcendantale de l’église. Suivant cette vague de procès à l’encontre des scientifiques et sentant que la religion ne pourrait tenir son rang face à la science, Descartes décida au milieu du 17eme de séparer les 2, en agissant ainsi la science ne pourra jamais contredire la religion et la religion ne pourra jamais contredire la science.

-La croyance religieuse tire sa force de ce qui constitue la faiblesse de la science, elle se détache de la raison et à le mérite de poser la question du sens et de la valeur que l’autre s’interdit de poser par soucis méthodologique. « La foi est différente de la preuve : l’une est humaine l’autre est un don de Dieu » Pensées, 1670, Pascal. Pour Pascal la raison a besoin de la foi pour s’exercer, mais la foi s’exerce seule car elle offre un accès à la vérité irréfutable pour les croyants.

-la science et la religion sont par essence opposés.la première utilise la raison, l’expérience et l’observation pour démontrer de faits réels.la Seconde utilisé la foi et le divin pour justifier l’existence même.la ou la science pense dans un monde sensible, la religion se concentre sur l’intelligible.

- Kant: la science utilise l’expérience et la raison (idéalisme transcendental), les faits empiriques/ La ou la religion ne se fonde pas sur des preuves, donc la science et la religion sont dans deux sphères distinctes pour Kant.

-de la même manière que les sciences s’opposent aux religieux intrinsèquement, il s’oppose aussi dans leur manière de d’organiser la société. Au 19eme on commence à privilégier une organisation rationnelle plutôt qu’une organisation basé la foi est l’église.

 

-la religion et les sciences sont donc depuis le 17eme 2 mondes distincts qui n’interférent pas entre eux. en 1927 l’abbé Lemaître, aussi un scientifique, émet une théorie qui ne sera que plus tard renommé « Big Bang ».le Pape de l’époque Pie XI avait félicité le chanoine pour « avoir prouvé l’existence de Dieu » et ce dernier avait rétorqué que sa théorie ne prouvait en aucun cas son existence car il avait usé de la science et ses méthodes, l’expérience, l’observation et la raison pour prouver sa théorie.

-Freud : la religion prétend donner des réponses à des questions qui angoissent les hommes, la science ne cherche pas à répondre à ses angoisses, elle les montre telles qu’elles sont, la religion incarne pour Freud une illusion dans la mesure où elle obéit à une logique de désir là où la science répond à un besoin de vérité, une logique rationnelle.

-La religion voit également le bonheur dans le fait que l’homme en général est « limité » (intellectuellement, physiquement etc…) avec le Trans-humanisme on voit en l’homme la possibilité de faire sauter ces limites, seules obstacles au vrai bonheur.

-B. Russel: “le conflit entre la théologie et la science a été en même temps un conflit entre l’autorité et l’observation” Dans son ouvrage Science et religion 1935, il retrace les relations conflictuelles entre science et religion (principalement le christianisme). Cet ouvrage montre comment la théologie a mené une guerre sans concession (dénonciations, tortures, persécutions, exécutions) contre le développement des sciences, et en quoi la science est par nature opposée à la pensée religieuse, quand bien même elle est l'œuvre de croyants sincères (tels que Newton).

2° L’homme au cœur des préoccupations via la technique/ L’homme prend la place de Dieu

Cela fait 100 000 ans que l’homme n’évolue plus et cela crée de la frustration, volonté alors de s’augmenter, de se transcender, de se prendre en charge soi-même pour se faire évoluer, « s’augmenter ». De ce fait les transhumanistes ne regardent pas l’homme dans son histoire mais dans son évolution, et c’est cette stagnation de l’évolution qui crée la frustration chez l’homme.

Au lieu d’orienter la technique vers la nature pour augmenter l’environnement, il fait converger les technologies vers lui-même, il devient en quelque sorte son propre Dieu, car dieu ne l’aide pas à s’augmenter, il s’occupe de ses problèmes lui-même.

Le transhumaniste vise les « trois super » définis par Xavier Dijon dans « Sur le rebord du Monde » sur la RCF et théorisés par David Pierce. Tout d’abord la super longévité qui consiste à voir son espérance de vie augmenter et même tendre vers une sorte d’immortalité. Ensuite la super connaissance, dont le but principal serait de réussir à coupler l’intelligence artificielle au cerveau, de façon à obtenir une intelligence bien supérieure à tout ce que nous pouvons connaître actuellement. Et enfin le super bien-être qui voudrait se diriger vers une société hédoniste, ou les souffrances n’existeraient plus, le but serait de trouver les gênes qui causent nos souffrances et de les éradiquer de la surface du monde.

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