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Quatre copains à la fac, Stéphane Beaud.

Fiche de lecture : Quatre copains à la fac, Stéphane Beaud.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 408 Mots (6 Pages)  •  2 841 Vues

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Fiche de lecture
Stéphane Beaud, « Quatre copains à la fac »

Stéphane Beaud, sociologue français, est né le 29 novembre 1958. Il fit ses études à l’institut d’études politiques de Paris. En 1995, il va soutenir sa thèse de doctorat sur les destinées ouvrières dans la région de Sochaux-Montbéliard. Il est actuellement professeur de sociologie à l’institut de Nantes est et également membre du laboratoire de sciences sociales commun à l’Ecole normale supérieur et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Ses principaux écrits sont Retour sur la condition ouvrière (2005) ou encore 80% au bac… Et après ? (2003). Dans ce dernier ouvrage, Stéphane Beaud montre comment l’école n’offre peu ou plus les ressources nécessaires pour une ascension sociale dans le cas des jeunes de milieux populaires. C’est une enquête portée sur 10ans auprès de quatre jeunes amis, l’auteur va les suivre pendant leur scolarité.

        Dans le passage intitulé « Portrait de groupe », Stéphane Beaud explique dans un premier temps la démarche qu’il a utilisée pour cette enquête. Il a choisi d’utiliser l’observation participante pour une intégration plus facile dans le groupe des quatre amis qui sont Nassim, Fehrat, Sabri et Djamel et un meilleur point de vue. Il présente ensuite chacun des garçons en décrivant la taille de leur famille, le type d’habitation qu’ils ont ou encore le métier de leur père. Après avoir présenté les quatre amis, Stéphane Beaud a pu remarquer qu’ils avaient plusieurs caractéristiques en communs. En effet « ce qui unit le groupe, c’est à la fois une même origine sociale – tous les pères sont OS à l’usine – et géographique – ils ont grandi dans le même quartier HLM – et une même scolarité. » Comme le fait remarquer l’auteur, ils ont aussi des différences malgré le fait qu’ils appartiennent au même groupe de pairs. Il le dit : « cependant, des différences sensibles les opposent selon la nationalité d’origine ou le type d’immigration et surtout leur localisation dans le quartier ».

Dans le chapitre « Perdus à la fac », l’auteur fait d’abord une courte introduction où il explique que les quatre amis avaient d’abord opté pour des études courtes cependant ils ont été refusé sur dossier, ils ont alors choisi d’intégrer la faculté d’AES. Ce choix de la faculté n’est que « le prolongement naturel de leurs carrières scolaires faites de redoublements, de passages « juste », d’obtention a minima du bac, sans travail scolaire continu ». La faculté est donc un choix par défaut.
        La première sous partie intitulée « La fac par défaut et le choix de la proximité » explique que les quatre jeunes préfèrent faire des études courtes car celles-ci préparent mieux à un métier, elles sont de moins longues durées et la concurrence entre les élèves est moins présente, il y aussi plus de débouchés. En effet comme le souligne Nassim, les études courtes se rapporte à une classe où il y a 30 ou 40 élèves, c’est « un groupe où on se connait tous, où on sait tous ce qu’on veut, pourquoi on est venu ». Les quatre mais ont une préférence pour les études courtes car en faculté, les amphithéâtres sont remplis (environ 300-400 personnes) et personne ne se connait. Le choix de la proximité paraissait aussi essentiel pour eux. En effet, ce choix permettait de « minimiser les dépenses liées aux études à la faculté ». L’idée d’être à proximité était une préférence pour eux car cela permettait d’avoir des coûts moins élevés en matière de logement ou encore de transport. Cela est aussi plus convivial car les quatre amis y vont en voiture tous ensemble. On peut voir aussi que la faculté est un choix par défaut car à la fin de la première sous partie, l’auteur nous dit qu’au début, les adolescent étaient sérieux mais au fil des semaines, les absences ont augmentés car il y avait trop de liberté et ils n’avaient aucun intérêt pour la faculté.
        Dans « La perte des repères », l’auteur annonce que l’adaptation fut difficile pour les quatre jeunes mais qu’elle a tout de même été simple car ils étaient un groupe. Ils avaient instauré certaines règles pour réussir ensemble. En effet, « on peut faire apparaitre les différents moyens qu’ils ont utilisés pour affronter ce nouveau monde », « il a fallu notamment recréer un cadre de données temporelles qui les a aidés à ne pas décrocher [...] en définissant un temps collectif de transports ». Au début, ils arrivaient à respecter leurs règles, à la fin ils ne faisaient plus aucun effet pour aller en cours : « ces bonnes résolutions d’assiduité aux cours et de travail en TD, prises en début d’année, n’ont pas résisté à l’épreuve du temps », « le découragement est venu assez vite ». La perte de repère se traduit par le changement du lycée à la faculté. En effet, les quatre amis ne font plus d’effort car ils n’y arrivent pas. A la faculté, il y a plus de travail à la maison, ils n’arrivent pas à suivre les cours, il y a trop d’autonomie et sont « largués ». A la faculté, les professeurs d’amphithéâtres ne perçoivent pas les difficultés contrairement à ceux du lycée. « Ils comparent systématiquement la fac avec le lycée ». Les amis ont donc une préférence pour le lycée car là-bas les semaines sont cadrées, les devoirs sont souvent pour le lendemain. A la faculté, il y a trop d’informations, les cours ne sont pas assez cadrées, il y a aussi trop de travail en dehors des cours.
        Dans la partie « Une culture universitaire écrasante », Beaud nous apprend que l’université est une « sorte d’expérience de laboratoire social » qui « révèle l’inadaptation des structures temporelles […] et l’échec des mécanismes traditionnels de socialisation scolaire » c’est-à-dire que ceux de la classe populaire manqueraient de capacités alors que l’université est normalement faite pour tout le monde. L’université est synonyme de capital culturel et comme le dit l’auteur « rien, par exemple, n’exprime mieux leur distance à l’université que leur absence de maitrise des mots de l’institution ». Quand ils étaient à l’université, les quatre jeunes ne lisaient pas, ils ne sont pratiquement jamais allé à la bibliothèque donc leur capital culturel n’a pas été modifié. « Le fait de devenir étudiant n’a en rien modifié leur manière de parler, comme s’il leur était difficile, voire impossible, de passer à un autre registre de langage ». La culture universitaire n’était pas faite pour eux car ils ne se sont pas intégrés, ils faisaient trop référence au lycée donc n’ont pas pu évoluer, ils ne voyaient aucun intérêt à faire des efforts.
        Pour son avant dernière partie, Stéphane Beaud évoque le sujet de « L’eldorado de la bourse ». En effet, « en accédant à la faculté, les étudiants d’origine populaire bénéficient d’allocations d’études dont le montant varie selon le niveau de revenus des parents ». Les quatre amis avaient droit à la bourse car ils étaient tous issus d’une famille nombreuse. Même en ayant déjà travaillé, les quatre amis n’avaient jamais autant gagné d’argent et cela les aider beaucoup. Ils en donné une partie à leur famille et garder le reste pour s’acheter qu’ils leur plaisaient et pour payer l’essence. Cette bourse leur a permis d’accéder « à une relative autonomie financière » ce qui les a beaucoup aidés, ils parlaient d’argent plus facilement.
        Pour finir, dans sa dernière partie, l’auteur a décidé de parler de la différence entre un lycéen et un étudiant. Il le dit : « ce qui […] exprime le mieux leur distance au monde universitaire, la difficulté qu’ils éprouvent à entrer dans la condition étudiante, c’est la manière dont tous disent toujours « l’école » pour désigner la fac, et dont ils emploient le terme d’élève pour se définir et presque jamais celui d’étudiant ». L’auteur fait référence aux quatre amis, ils se sont toujours rapporter à l’ambiance du lycée pour décrire l’université pendant l’enquête, ils ne sont jamais décrit comme étudiants à la faculté d’AES. Ils n’ont jamais eu de recul par rapport au lycée car la fac n’est que la continuation du lycée.

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