Le Front National : quelle(s) famille(s) politique(s)
Dissertation : Le Front National : quelle(s) famille(s) politique(s). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anthony Gesbert • 24 Février 2016 • Dissertation • 2 930 Mots (12 Pages) • 1 050 Vues
Gesbert Anthony
Gouablin Angélique
Firmin Vincente
Sociologie politique
[pic 1]
Le Front National : quelle(s) famille(s) politique ?
Sommaire
Introduction 3
Partie 1 : Le Front National : entre nationale, populisme et extrémisme 4
Partie 2 : Vers une pseudo démocratisation du parti ? 6
Conclusion 8
Bibliographie 9
- Introduction
« Un parti politique, contrairement à ce qu'affirment des gens qui n'ont approché le pouvoir que de très loin, ce n'est pas seulement fait pour prendre le pouvoir. C'est certes un objectif admirable mais sa mission est aussi d'influer dans la vie politique de son temps, de retarder ce qui est mauvais, d'accélérer ce qui est bon, et en l'occurrence, sur un marché relativement libre, le fait de nous disputer les voix lors des élections oblige les autres partis à tenir compte de ce que nous sommes, voire dans certains cas à s'aligner sur nous ou même à phagocyter nos idées. ». Cette phrase de Jean Marie Le Pen[1] décrit la façon de penser du Front national en ce qui concerne les partis politiques.
Le Front national est un parti politique créé en octobre 1972 sous le nom de Front national pour l’unité française, par le mouvement Ordre Nouveau qui était un mouvement politique français, nationaliste et d’extrême droite ayant des idées néofascistes et rassemblant des collaborationnistes de la seconde guerre mondiale.
Il fut présidé par Jean-Marie Le Pen jusqu’en 2011, date à laquelle sa fille Marine Le Pen lui a succédé à la présidence du parti.
Dans ce parti, il n’existe pas de réelles divisions, il tourne autour d’une seule famille politique c’est-à-dire autour d’idées toujours communes. Néanmoins, plusieurs courants politiques coexistent tels que le nationalisme, le populisme et l’extrémisme. Le nationalisme « s'appuie alors sur l'unité historique, culturelle, linguistique de la population. Il est fondé sur le principe d'autodétermination des peuples avec pour conséquence la souveraineté populaire et l'indépendance de l'État sur un territoire national » selon le site la Toupie. Le populisme quant à lui est « une action qui consiste à abolir une distance qui se crée entre un peuple et ses dirigeants » selon Erwan LECOEUR. Enfin, l’extrémisme est «la tendance à adopter une attitude, une opinion extrême, radicale, exagérée, poussée jusqu'à ses limites ou à ses conséquences extrêmes ».
Il peut être intéressant d’étudier comment ces courants cohabitent et comment le Front National les fait évoluer à travers le temps.
Comment le FN tente de se démocratiser tout en gardant sa tradition politique populiste menée par un leader charismatique ?
Dans un premier temps nous présenterons ces courants politiques au sein du Front National pour dans un second temps voir leur évolution et une tentative de démocratisation du Front National.
- Le Font National : entre nationalisme, populisme et extrémisme
- La naissance du Front national et ses idées
Le Front national est né en octobre 1972 dans un contexte de fin des 30 glorieuses.
En effet, à la fin des 30 glorieuses, beaucoup d’immigrés restent en France après avoir participé à la reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale. Des logements sont alors construits pour les accueillir, comme par exemple les HBM dans les banlieues. Cependant, cela va amener à une différenciation au sein de la société qui va engendrée une montée du racisme.
C’est alors que le FN va connaitre ses premiers succès en parlant de « racisme anti-français », en dénonçant le système de protection sociale privilégiant d’avantage les étrangers que les français.
On retrouve ainsi le côté extrémiste et raciste du front national justifié par la présence d’anciens poujadistes, d’anciens collaborationnistes ou encore d’anciens membres de l’OAS (organisation de l’armée secrète) au sein du parti. Il est aussi composé de catholiques traditionnels qui défendent également des valeurs radicales.
Le front national ne suit pas d’idéologie propre mais adapte son discours en fonction des problèmes économiques, sociaux et culturels au sein de la société. Il suit donc une stratégie de modulation et d’ajustement de son discours en fonctions des changements du moment. Cela peut alors provoquer parfois certaines incohérences au sein de leur programme politique.
Le FN a pour objectif principal de rassembler les différents groupuscules d’extrême droite française. Il souhaite bâtir un parti de masse rassemblant les citoyens issus de la petite bourgeoisie et du monde du travail en fondant son action sur un nationalisme et un populisme, menée par un leader charismatique et emblématique. Ce leader est considéré comme le passeur de paroles. Ce parti se dit défendre « ceux d’en bas », les « petits gens » contre l’Elite politique. D’ailleurs, de par son côté populiste, il accorde une place importante à ses électeurs et militants, qu’il ne considère pas comme une quantité négligeable, il lui donne un rôle à jouer et des missions à accomplir.
Au sein de ce parti, l’importance du débat public est présente pour faire le plus souvent appel au peuple dans sa visée populiste. Pour ses militants, le FN est une « structure de protection, de refuge et donc de sociabilité », ils le considèrent comme une « famille »[2].
Même s’il n’a pas d’idéologie propre, des sujets reviennent de façon récurrente dans le discours que tient le FN.
En effet, nous pouvons parler tout d’abord de l’antisémitisme et de l’immigration qui sont pour eux, les éléments centraux justifiant leur action.
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