L'insécurité sociale

L’insécurité sociale

CASTEL Robert. 2003. L’insécurité sociale. France : Editions du Seuil et La République des Idées

Introduction :

2 gds types de protections :

 Les protections civiles : garantissent les libertés fondamentales et assurent la sécurité des biens et des personnes dans le cadre d’un Etat de droit

 Les protections sociales « couvrent » contre les principaux risques susceptibles d’entrainer une dégradation de la situation des individus comme la maladie, l’accident, la vieillesse, les aléas de l’existence à la limite de la déchéance (=dégradation) sociale.

La « sécurité sociale » : droit pour tous et donne naissance aux institutions sanitaires et sociales (santé, éducation, déficiences…) >>> « société assurantielles »

Etre protégé c’est aussi être menacé

Frustration sécuritaire

Combattre les facteurs de dissociation sociale qui sont à l’origine de l’insécurité civile et sociale. But : avoir un monde moins injuste et plus humain

CHAPITRE 1 : la sécurité civile dans l’Etat de droit

Protections rapprochées : liens tissés autour de la famille, des groupes de proximité, la sécurité est assurée pour la base de l’appartenance directe à une communauté

L’insécurité interne : portée par les individus détachés des systèmes de protections-dépendances communautaire (ex : vagabond, l’individu désaffilié par excellence qui représente un risque d’agression physique et de dissociation sociale parce qu’ils agissent et existent en dehors de tout système de régulation collective).

Modernité et vulnérabilité

Modernité = l’ind est indépendant dans le collectif

Société de sécurité : sécurité (loi, droit, constitution politique, institutions sociales) est la condition première et absolument nécessaire pour que des individus puisse faire société

« le pouvoir, dit Hobbes, s’il est extrême est bon parce qu’il est utile à la protection ; et c’est dans la protection que réside la sécurité »

Aujourd’hui c’est la propriété qui protège. (Propriété : socle des ressources à partir duquel un ind peut existe pour lui-même et ne pas dépendre d’un chef, ou de la charité d’autrui. Donc citoyen autonome). C’est elle qui assure la sécurité face aux aléas de la vie.

C’est la défense de la propriété qui justifie l’existence d’un Etat dont la fonction essentielle est de la préserver.

Protection des personnes = indissociable de la protection de leurs biens

Sécurité publique et libertés publiques

Clef de voute :

 Protection civile des ind fondée sur l’Etat de droit

 Protection sociale fondée sur la propriété privé (=sauvegarde de l’indépendance et assurance contre les risques de l’existence)

Un état démocratique ne peut être protecteur à tout prix sinon absolutisme du pouvoir d’Etat

+ l’Etat s’éloigne d’un modèle Léviathan (=dangereux, chaos) et déploie un appareillage juridique complexe, + il risque de décevoir l’exigence d’assurer la protection absolue des membres

L’homme moderne veut que justice lui soit rendu dans tous les domaines y compris sa vie privée et aussi que sa sécurité soit assurée. Ses 2 logiques ne peuvent se recouvrir complètement donc : sentiment d’insécurité

La sécurité est un droit. La demande de sécurité s’illustre immédiatement par une demande d’autorité (peut menacer la démocratie)

CHAPITRE 2 : la sécurité sociale dans l’Etat protecteur

L’insécurité, c’est tout autant l’insécurité sociale que l’insécurité civile. Etre protégé dans cette sphère signifie être à l’abri des péripéties qui risquent de dégrader le statut social de l’individu. Le sentiment d’insécurité est alors la conscience d’être à la merci de ces évènements. Ex : maladie, accident, chômage…

On pourrait caractériser un risque social comme un évènement qui compromet la capacité des individus à assurer eux-mêmes leur indépendance sociale

On a souligné que sa conception de l’indépendance de l’individu s’était construite à travers la valorisation de la propriété, couplée avec un Etat de droit censé assurer la sécurité des citoyens

La propriété ou le travail

L’insécurité n’entretient pas seulement la pauvreté. Elle agit comme un principe de démoralisation, de dissociation sociale à la manière d’un virus qui imprègne la vie quotidienne, dissout les liens sociaux

...