Fiche de lecture Bourdieu

Rémi DEZALAIS

Pierre BOURDIEU, 1966 - « L’école conservatrice. Les inégalités devant l’école et devant la culture », Revue française de sociologie, p.325 à 341.

Mots Clés : inégalités ; capital/héritage culturel ; scolarité ; classes sociales ; reproduction sociale.

Pierre BOURDIEU sociologue français, né en 193O et décédé en 2002 est un des acteurs majeurs de la sociologie contemporaine. Ses travaux portent sur les mécanismes de reproduction et de hiérarchies sociales, qu’il étudiera en mettant en avant les facteurs symboliques et culturels présent au sein de la vie sociale. Le chapitre « L’école conservatrice. Les inégalités devant l’école et devant la culture » contenant trois parties, la première «  La transmission du capital culturel », la seconde « Le choix du destin » et la troisième « La fonction de l’école et sa fonction de conservation sociale », fait partie de l’ouvrage sociologique intitulé « Revue française de sociologie » et publié en 1966.

Dans ce chapitre, l’auteur cherche à répondre à la question de l’égalité des chances entre les enfants de différentes classes sociales face à la réussite scolaire ; et il finira par se demander dans sa dernière partie comment l’école fait pour perpétuer ces inégalités tout en les légitimant.

Pour répondre à ces questions, Bourdieu utilisera plusieurs termes qu’il faut définir afin de comprendre le texte correctement. Dans sa première partie, il pose la notion de capital culturel qui pourrait être définie par l’ensemble des savoirs et savoir-faire que possède un individu, et la notion d’héritage culturel voudrait dire que ce capital culturel proviendrait des parents, grands-parents de l’individu. Dans la suite de son argumentation il emploiera le terme « ethos » qui se réfère plus ou moins a sa notion de « l’habitus », ethos voudrait désigner les principes pratiques que l’on aurait préalablement « questionné » face à notre éthique, en soit cela différencierait les principes pratiques que l’on aurait, des principes que l’on accorderait avec notre morale.

Dans sa première partie, qui se nomme « La transmission du capital culturel » Bourdieu nous parle de la place importante qu’a la famille dans la réussite scolaire d’un enfant. Il explique que c’est les parents qui ont une influence directe sur les choix d’orientation de l’enfant, et que plus un enfant possède de capital culturel plus il aura des facilités durant sa scolarité. Mais ce capital culturel ne se transmettrait, en grande partie, que par la famille, ce qu’il nommera l’héritage culturel. Bourdieu dit que la part de capital culturel dépend de la classe sociale à laquelle on appartient, donc les enfants de cadres supérieurs auront davantage de capital culturel qu’un enfant d’ouvrier, comme l’explique l’auteur tout au long de cette première partie. Le capital culturel ne serrait pas le seul critère qui permettrait d’évaluer les chances de réussite scolaire d’un individu, car le lieux de vie, l’établissement fréquenté, la section et le passé scolaire permettrait d’en faire une approche plus précise. Ensuite il nous montrera que les chances d’accès aux études secondaires et supérieures sont bien plus élevés pour les enfants de classes aisées que pour ceux de classes moyennes ou populaires ; il nous expliquera cette idée par le fait que les inégalités créées par la différence de capital culturel sont cumulatives, et qu’elles créent tout au long de la scolarité de l’individu (à partir de la 6ème) des choix d’orientation différents selon les individus, et surtout selon le niveau de capital social que chacun possède. Bourdieu qualifie le fait qu’un enfant de classe populaire est accédé à l’enseignement supérieur parce que sa famille se distingue de la moyenne des autres présentes dans sa classe social grâce au stock de capital culturel qu’elle possède. Il nous expliquera aussi que l’héritage culturel auquel a le droit les enfants de familles appartenant aux classes sociales aisés, ont un privilège culturel qui leur permettrait d’être valorisé scolairement, cette culture serait nommé culture « libre ».

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