Fiche de Lecture la société contre l'état
Fiche de lecture : Fiche de Lecture la société contre l'état. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lilysa • 20 Décembre 2018 • Fiche de lecture • 3 930 Mots (16 Pages) • 1 192 Vues
Fiche de Lecture : La société contre l’Etat.
Pierre Clastres, est né le 17 mai 1934 à Paris et mort accidentellement d’un accident de voiture le 29 juillet 1977 à Gabriac en Lozère, c’est un anthropologue et ethnologue français. Étudiant en philosophie et membre de l'Union des étudiants communistes, il s'est intéressé à l'anthropologie américaniste sous l'influence de Claude Lévi-Strauss et d'Alfred Métraux tout deux anthropologues.
Il est notamment connu pour ses travaux d'anthropologie politique, son engagement libertaire ainsi que son étude sur les indiens Guayaki du Paraguay.
Pierre Clastres a effectué de nombreux travaux de terrain. Il passe l'année 1963 auprès des indiens Guayaki au Paraguay. En 1965, il est en mission chez les Guaraní, toujours au Paraguay. Il se rend à deux reprises chez les Chulupi en Bolivie pendant l’année 1966 puis en 1968. Il effectue en 1970 un court séjour chez les Yanomami (situés entre le Venezuela et le Brésil) avec son collègue Jacques Lizot. Enfin, il passe un moment en 1974 chez les Guarani du Brésil. La même année, il devient chercheur au CNRS, et publie le livre La société contre l'État, son œuvre la plus connue que nous allons étudier aujourd’hui.
Sa principale thèse est que les sociétés primitives ou archaïques ne sont pas des sociétés qui n'auraient pas encore découvert le pouvoir et l'État, mais au contraire des sociétés construites pour éviter que l'État n'apparaisse.
Pierre Clastres : La société contre l'état.
Pierre Clastres critique les théories anthropologiques évolutionnistes qui feraient de l’État organisé la finalité de l’évolution de l’Homme. Il expulse l’État de la place centrale qu’il occupait alors en anthropologie politique. Il met en « combat » deux types de sociétés ou règne deux types de pouvoir : l'une où le pouvoir politique est coercitif : la société à Etat, et l'autre ou le pouvoir politique n'est pas coercitif : la société dites archaïque ou primitive.
Cet ouvrage se présente comme l’aboutissement d’un questionnement où Pierre Clastres se demande : « d’où sort l’État ? ». Contrairement à des travaux d’autres anthropologues qui insistaient sur l’absence d’État, et qui n’ont pas su leur reconnaître une existence politique. Pierre Clastres, se demande pourquoi les sociétés primitives sont sans État. Il perçoit que ces sociétés sont des sociétés de refus de l’État et essaye de le démontrer dans son livre.
Selon Pierre Clastres, les études sur le politique ne se présentent de façon dite scientifique qu’à partir du philosophe Nietzsche. Il met en avant que la dimension politique des sociétés archaïques (définies comme des sociétés sans écriture et témoignant encore une économie de subsistance : n'ayant pas de réserve pour vivre, donc une société qui survit) n’apparaisse que plus tard.
Dans son ouvrage Pierre Clastres nous explique comment les sociétés archaïques abordent le pouvoir et la manière dont il se traduit dans leur vie au quotidien il met en avant les notions de pouvoir, de politiques et d'apolitique il critique le terme archaïque trop ethnocentré d’après lui.
Il se questionne sur le fonctionnement du pouvoir dans les sociétés primitives et observe comment elles résistent à l’apparition d’un État au sens large.
Dans le premier chapitre nommé Copernic et les Sauvages, il critique l’ethnocentrisme et la théorie de J.W Lapierre, il critique la classification anthropologique Anglo saxonne qui consiste à classer les groupements humains selon la quantité de « pouvoir politique » dans leur société. Il critique la plupart des termes utilisés par exemple (pouvoir, subsistance, apolitique etc..) Il amène une approche différente car il trouve je cite que « l’anthropologie piétine » car pour lui même si les sociétés archaïques sont différentes des sociétés occidentales elles n’en sont pas moins inférieures, pas moins adulte. Pour lui le pouvoir politique est lié à la relation de commandement obéissance
« Notre culture, depuis ses origines, pense le pouvoir politique en termes de relations hiérarchisées et autoritaires de commandement-obéissance. »
Pour Pierre Clastres il n’existe pas 2 groupes dans lesquels répartir les sociétés : le pouvoir politique est universel, donc immanent au social. Il se réalise en deux modes : coercitif et non coercitif. On ne peut pas penser le social sans le politique il n’y a donc pas de sociétés sans pouvoir d’après Pierre Clastres.
Chapitre 2 : Il y a dilemme dans la réflexion ethnologique en effet : absence d’organisation politique dans les chefferies indiennes (institution) ou alors la transmission du pouvoir stagnant, créant donc un excès de pouvoir. Dans la plupart des chefferies indiennes il y a une absence d’autorité. En effet le chef, ne possède pas de « pouvoir » à proprement parler.
Pierre Clastres se questionne donc sur ce qui fait un chef en reprenant le texte de R.Lowie qui met en avant trois conditions nécessaire au pouvoir dans ces sociétés. :
1) Le chef est un « modèle de paix » car il y a une séparation entre le chef militaire et le pouvoir civil. Il y a une séparation entre le pouvoir civil et militaire : le pouvoir militaire étant coercitif en temps de guerre mais perdant tout impact en temps de paix. Ces sociétés acceptent donc le pouvoir tel qu’on le connaît en occident lors de certaines situations (guerres par exemple).
2) Le chef doit être généreux c’est lui qui donne le plus au groupe c’est en effet lui qui offre des cadeaux au groupe et dans certaines circonstances le groupe s’en remet au chef pour subvenir à ces besoins.
3) Le chef doit être un excellent orateur.
Si l’un de ces pré requis vient à manquer le chef peut perdre sa place. Le chef est dans la plupart des cas autorisé à pratiquer la polygynie.
Dans le chapitre trois Pierre Clastres se questionne sur les différentes organisations sociales et politiques chez les indiens : il existe un grand nombre de modèles. Par exemple celui de la famille étendue. Un de ces types d’organisation sociale regroupe : le père ainsi que sa/ses femme(s) et ses fils, leurs épouses et leurs enfants ainsi que les filles non mariées si la résidence post maritale est patrilocale, et au contraire : ses filles et leurs maris et leurs enfants ainsi que
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