Économie générale
Cours : Économie générale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yass Skali • 19 Mars 2018 • Cours • 9 182 Mots (37 Pages) • 460 Vues
INTRODUCTION GENERALE
*Problématique fondamentale de l’économie
Un gestionnaire raisonne avec des coûts comptables, tandis que l’économiste raisonne avec des coûts économiques.
- Coût comptable : C’est l’ensemble des sommes monétaires engagées dans une action.
- Coût économique : (ou coût d’opportunité, coût relatif ou encore comparatif) : C’est le cout de la renonciation ou le meilleur usage possible de ses ressources (notion de « manque à gagner »). Il n’est pas forcement monétaire et est surtout subjectif (la vision est propre à chaque individu).
Exemple : le coût des études
Coût comptable : frais d’inscription, usure des bâtiments, logement…
Coût économique : renoncement au marché du travail, manque à gagner…
L’éducation est un investissement, il faut comparer un individu qui fait des études à un autre qui n’en fait pas afin de trouver si cela est rentable ou non.
VOIR GRAPHIQUE
Espérance de vie à la naissance (calculé ex ante) :
Hommes : 78 ans
Femmes : 84 ans
Les études seront rentables :
- Coût comptable : on ne prend pas en compte que le déficit
- Coût d’opportunité : on prend aussi en compte la renonciation
Pour un Investissement de 100 millions d’euros :
Bénéfice annuel estimé à 10 millions par an
Taux de Rentabilité Interne (TRI) = Rentabilité annuelle / Investissement= 10 / 100 = 10%
La première solution serait d’emprunter s’il n’y a pas les moyens c’est-à-dire un endettement sur toute la somme.
Le problème est que cela va générer des intérêts et un taux d’intérêt sera fixé par la banque afin qu’elle soit rémunérée mais ce taux va varier selon plusieurs variables :
- Le taux directeur de la BCE (0,25% actuellement)
- Le risque du prêt (plus le projet sera risqué, plus le taux sera élevé)
- Le retour sur investissement pour la banque (qui varie beaucoup selon la quantité de prêt autorisé à cette banque par la BCE)
- Le risque de sous liquidité
Si le taux d’intérêt atteint 15% par an, l’investissement sera risqué et l’entreprise ne va pas investir car le taux d’intérêt est supérieur à celui de rentabilité interne.
Mais si on raisonne avec un taux à 5%, alors l’investissement sera rentable
Ce qui fait un investissement est rentable ou non, est la comparaison entre le taux d’intérêt de l’emprunt et le taux de rentabilité de l’investissement.
Ainsi on voit bien que si le taux d’intérêt est bas ou baisse cela favorise l’investissement, notamment celui issu de l’emprunt. C’est pour cela que la BCE depuis 2008 essaye de maintenir son taux directeur le plus bas possible.
Dans un cas d’autofinancement à 100%, il y aura deux choix possible :
- Un comptable proposera d’investir directement car le taux d’intérêt n’est plus un problème
-Un économiste dira que ça dépend du taux d’intérêt
L’entreprise peut en faire plusieurs usages :
- Accroitre les dividendes (revenus du capital)
- Accroitre les salaires (revenus du travail)
- Baisser les prix de ventes (accroitre la compétitivité prix)
- « Les jeter » (faire du sponsoring, de la publicité…)
- Faire des placements (marchés financiers, épargne…) qui permettrait de réaliser des bénéfices supplémentaires
- Dépenser d’avantages dans la Recherche et Développement (RD) afin d’accroitre la compétitivité hors-prix.
Supposons que le taux d’intérêt d’un placement sur le marché soit de 15% et qu’il est supérieur au taux de rentabilité interne (10%), l’entreprise va choisir de placer ses capitaux (donc suivre une logique financière) plutôt qu’investir (et donc renoncer de suivre une logique industrielle).
Cependant si le taux d’intérêt des placements soit de 5%, alors l’investissement sera plus profitable à l’entreprise.
C’est le théorème de la séparation d’Irving Fisher :
A travers cet exemple, Fisher montre que quel que soit le mode de financement, la décision d’investir est la même, elle relève avant tout de la comparaison entre taux d’intérêt et le taux de rentabilité interne.
Il en conclu donc qu’il faut séparer décision d’investir et la décision du mode de financement
Une décision ne doit pas influencer l’autre, il faut d’abord voir si l’investissement est rentable et après décider du mode de financement
Le taux de rentabilité économique est un taux de rentabilité indépendant du mode de financement.
Dans la réalité, des entrepreneurs font des erreurs par refus d’emprunter au secteur bancaire et décide d’investir uniquement par autofinancement. Ainsi, ils se privent d’opportunités rentables.
Dans le sens inverse, des entreprises investissent massivement uniquement parce qu’elles disposent de réserves de capitaux importantes.
Cependant ce théorème reste de la théorie, il est abstrait et n’est pas applicable tel quel dans la réalité :
- certains investissements sont faits et ne sont pas rentables
- il est difficile de calculer cette rentabilité.
- il y a aussi le problème de la fiscalité
- certains investissements sont liés directement au taux d’intérêt (en agriculture, l’existence de taux « bonifiés »).
- le théorème raisonne selon un marché des capitaux parfaits, il suppose l’existence de marchés abondants en capitaux. Or en réalité, certaines entreprises ne peuvent pas empruntés ou ne peuvent pas s’autofinancer (problème de rareté des capitaux)
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