Y A T'il Assez De Concurrence Sur Le Marché Des Biens Et Services En Europe

Y-a-t-il assez de concurrence sur le marché des biens et services en Europe ?

Depuis ses prémisses de 1950, l’Union Européenne n’a cessé de se développer et d’intégrer de nouveaux pays dans le but d’agrandir l’une des plus grandes coopérations économique du monde. Avec ses 28 états membres, on peut la considérer comme la première puissance économique mondiale. L’union Européenne se veut aujourd’hui la garante d’un marché unique et d’une libre circulation des biens capitaux et personnes entre ses états membres. La création de ce marché animé par une libre circulation des biens et capitaux devrait permettre une mise en concurrence importante des différents acteurs économiques basés sur le territoire européen.

Mais quant est-il vraiment ? Y-a-t-il véritablement assez de concurrence sur le marché des biens et services en Europe ?

Il sera judicieux de démontrer dans un premier temps que le marché européen est idéologiquement concurrentiel avec un marché unique pouvant favoriser la concurrence. Mais il faudra ensuite expliquer en quoi ce modèle n’est pas encore atteint et présenter les freins qui empêche cet objectif d’être atteint et les conséquences que cela représente sur la concurrence.

I) Le marché des biens et services en Europe, un marché idéologiquement concurrentiel

A) Le marché européen unique

Le marché unique européen autrefois appelé marché commun est officiellement mis en place avec la signature du Traité de Rome en 1957. Il permet premièrement l’abolition des multiples barrières douanières pour laisser place à la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes. Ainsi, toutes les entreprises ont pu exporter leurs biens et ou services à travers toute l’Europe.

Au-delà des suppressions douanières, la création du marché européen unique permet une entente générale sur les normes techniques des produits en exportation ce qui facilite leur vente et donc l’activité économique.

La création de ce marché unique a conduit les pays membres de l’Union à harmoniser leurs législations en matière de droit des affaires et des sociétés. Même s’il existe des disparités non négligeables, cette harmonisation législative facilite l’activité des entreprises et leur croissance. Les entreprises sont aujourd’hui libres de s’implanter dans tous les pays de l’union. Liberté permise entre autre par la libre circulation des capitaux adoptée depuis 1988 et facilitée par la monnaie unique, l’Euro.

Concrètement, l’Union Européenne a voulue créer avec ce grand marché une zone de libre échange parmi tous les pays sans entrave à l’activité économique, que cela soit avec des barrières douanières ou législatives. Un environnement économique devant être propice à la concurrence sur le marché.

B) Un marché unique basé sur l’ouverture et la libéralisation pour favoriser la concurrence et ses avantages

En ce tournant vers la création d’un marché unique, l’Union Européenne vise clairement à favoriser la mise en concurrence des entreprises présentes sur celui-ci.

Exerçant leurs activités librement sur toute la zone euro, les entreprises devraient pouvoir aujourd’hui exporter, s’implanter et se développer partout en Europe. En d’autres termes, tous les marchés domestiques sont ouverts et donc accessibles par des investissements directs à l’étranger (IDE).

Misent en concurrence, les entreprises sont contraintes de faire des efforts quant à leur productivité, leur offre et la réduction de leur coût du travail. Les consommateurs, eux, sont plus libres dans leurs choix et exercent leur pouvoir de décision parmi une offre démultipliée. L’un des exemples que l’on peut citer pour illustrer la concurrence rendue possible grâce au marché unique est celui des compagnies aériennes. En effet, dès lors que le marché unique a été totalement mis en place, toutes les compagnies européennes ont été mises en concurrence entre elles. C’est alors que l’on a vu apparaitre des acteurs comme les compagnies low cost telles qu’Easy Jet qui ont su profiter des avantages de ce nouveau marché. Les grands acteurs nationaux comme British Airways ou AirFrance autrefois en situation de quasi monopole ont du essayer de s’aligner et de revoir leur offre. Les compagnies aériennes ne sont qu’un exemple parmi d’autre de la concurrence permise par le marché unique. En conséquence ? Une offre plus large et plus intéressante pour les consommateurs, et de nouvelles perspectives de croissance pour de nombreuses entreprises.

En laissant agir les entreprises au-delà de leurs frontières natales, l’Union Européenne tente de garantir un marché unique reposant sur la libéralisation des échanges et les bénéfices de la concurrence. Car au-delà d’une possible réduction des prix et une adoption de l’offre des entreprises (bénéfique pour les consommateurs) l’augmentation de la concurrence sur le marché des biens et services en Europe présente d’autres avantages.

En effet, la concurrence est un facteur stimulant de l’activité économique. Il impose aux entreprises présentes sur le marché de s’aligner, de s’adapter et de sans cesse se renouveler pour rester en place. On peut alors dire que la mise en concurrence est d’une certaine façon un levier favorable à l’augmentation de la productivité de ces entreprises, du moins dans certains secteurs d’activité (le plus souvent sur le marché des services).

Avec l’établissement de ce marché unique, l’Union Européenne a permis la création d’un espace de libre échange où les bénéfices de la concurrence entre les entreprises sont parfois ressentis sur certain secteur d’activité.

Mais ce modèle permettant une concurrence suffisante n’est pas encore atteint et se heurte à plusieurs freins.

II) Un modèle de marché unique pas totalement atteint et soumis à de nombreux freins

A) Le constat d’un travail inachevé

Malgré toutes ces actions en faveur d’une plus grande concurrence sur les marchés, le travail mené par l’Union européenne est loin d’être terminé

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