Quels Types D'interventions Pour réguler La Crise Financière Actuelle ?
Mémoire : Quels Types D'interventions Pour réguler La Crise Financière Actuelle ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bastos35000 • 20 Décembre 2012 • 3 731 Mots (15 Pages) • 1 018 Vues
Quels types d’interventions pour réguler la crise financière actuelle ?
Plan :
I] Court terme : problème principal = liquidité. Quelles ont été les premières interventions pour faire face à cela ? Sur quoi s’appuient-elles ?
A) Doctrine du PDR (apport théorique)
rôle des Banques Centrales
rôle du FMI
B) Réactivité bancaire
Politiques de liquidité et aléa moral : BCE, Banque d’Angleterre
Politique de taux (politique monétaire) : la Fed
II] Long terme : problème principal = régulation ou non, transparence et confiance générale dans le système
A) Transparence et simplicité vs innovation financière et croissance
les innovations financières et acteurs (fonds…) au centre de la crise
crise de confiance liée à une mauvaise gestion
le danger des places off-shores
B) Régulation, auto-régulation ?
exemples de propositions d’auto-régulation
exemples de régulations : Bâle I, Bâle II
Introduction
L’intensité de la crise financière qui ébranle aujourd’hui le monde est quasi sans précédente. Le risque d’une crise systémique plus forte, à l’instar de 1929, a conduit les autorités financières à prendre des mesures d’urgence. La nouvelle « architecture financière internationale » qui s’est dessinée dans les dernières années est caractérisée par une importance accrue de l’innovation financière et la multiplication du nombre d’acteurs - non seulement des banques, entreprises, mais aussi les agences de notation, les investisseurs, les fonds…- présents sur les marchés financiers. Ces éléments ont induit des prises de risques plus grands mais aussi moins visibles puisque le risque s’est réparti parmi un nombre d’agents toujours plus important.
La crise financière actuelle est le résultat d’une mauvaise conjoncture de la baisse du prix de l’immobilier sur le marché américain du fait d’une croissance de l’offre excessive (lié notamment à des plans de construction toujours plus nombreux) d’une part, et de la hausse des taux d’intérêts du Fed (Banque Fédérale des Etats-Unis) d’autre part. Ces facteurs ont amené de nombreux américains à faire défaut sur leurs crédits hypothécaires : le taux du crédit, établi à taux variable, augmentait, en même temps que la valeur de l’actif censé représenter la garantie du crédit, à savoir le bien immobilier, dégringolait. Ces crédits, appelés crédits subprimes, ont de plus été répartis aux quatre coins de la planète par le processus de titrisation, revendus et rempaquetés dans un objectif de dispersion du risque, qui a conduit finalement à la dispersion de la crise.
Nous verrons donc dans un premier temps les interventions court-termistes qui ont été mises en place pour apporter une réponse immédiate au problème de liquidité, ainsi que les débats que ces actions précipitées suscitent. Cependant, la crise financière actuelle et l’illiquidité traduit également un malaise plus grand qui s’est installé au cours des dernières années, et nous verrons ainsi dans un deuxième temps le problème plus global de perte de confiance qui requiert des interventions sur le long terme, perte de confiance liée en partie à l’innovation financière qui développe toujours plus de produits et l’impression que les maîtres de la finance sont eux-mêmes dépassés par leurs propres créations.
I] Problèmes du court-terme
Intéressons-nous tout d’abord aux interventions rapides mises en place par les institutions financières nationales et internationales, pour répondre à la crise des liquidités qui est survenue avec la prise de conscience d’une situation de crise.
A] La doctrine du Prêteur en Dernier Ressort et le rôle du FMI dans les crises
Pour comprendre les interventions actuelles, revenons d’abord sur les apports théoriques qui ont structuré ces interventions. Ces interventions comportent une dimension théorique qui renvoie à la doctrine du Prêteur en Dernier Ressort (PDR) énoncée par l’analyste britannique W. Bagehot dès 1873. La doctrine du PDR présente celui-ci comme une institution financière capable d’intervenir lorsqu’une banque est confrontée à un problème d’illiquidité. L’existence d’une telle institution est primordiale pour éviter de retomber dans des phénomènes de contagion tel que celui vécu en 1929, où l’inquiétude s’est propagée parmi la population et à conduit les épargnants à un bankrun, c'est-à-dire à se présenter massivement aux guichets des banques pour retirer leurs épargnes, alors que la banque a déjà employé l’argent de ces épargnes pour octroyer des crédits (c’est le principe de la création de valeur par la banque).
Pour aider des banques traversant une crise de liquidité, l’institution doit être dotée de certaines caractéristiques inévitables, dont le plus important est le pouvoir de création monétaire. Ce critère nous permet donc d’identifier les banques centrales comme PDR habituel. Le PDR prête directement aux banques en situation de besoin de liquidités. Trois critères principaux construisent le cadre d’intervention du PDR. En premier lieu, le PDR ne doit prêter qu’en cas de crise de liqudité, et non en cas de crise de solvabilité (qui traduit une mauvaise gestion et des risques de banqueroute bien plus importantes) ; ensuite, ce prêt, qui revêt la forme d’un concours à court terme, ne se fait pas sans pénalité pour l’institution bancaire concernée, qui doit de plus fournir une garantie de remboursement ; enfin, pour apaiser les tendances anticipatives qui peuvent déclencher un phénomène de contagion, le PDR doit clairement exposer ses motifs et fixer les règles de son intervention.
Cependant, les banques centrales ne sont pas les seules à revêtir ce rôle de prêteur ultime en cas de crise : le Fonds Monétaire International (FMI) s’est également
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