Quel rôle L'école Joue-t-elle Dans Une Société démocratique ?

Dissertation : Quel rôle l’école joue-t-elle dans une société démocratique ?

Introduction :

Aujourd’hui, alors que le gouvernement tente de réformer l’université, les oppositions sont fortes : assemblées générales, grèves, blocages, manifestations sont le quotidien de milliers d’étudiants depuis plusieurs semaines. Les opposants à la réforme craignent entre autre la marchandisation de l’enseignement, un accès à l’éducation réservé à une élite…et dénoncent un fléchissement du principe démocratique de l’égalité des chances. De ce fait, nous pouvons nous demander quel est le rôle de l’école dans une société démocratique mais également qu’est ce qu’une société démocratique attend de l’école ? En effet, une société démocratique étant une société où le peuple détient le pouvoir de décision (élections, référendums…) et où chacun a des droits et des devoirs ; on associe souvent démocratie et égalité. Par ailleurs l’école est une des instances d’intégration principales ; tout comme la famille, le travail, la citoyenneté… ; dans nos sociétés démocratiques.

 Ainsi, pour répondre à ces interrogations nous verrons dans un premier temps quels sont les principaux rôles joués par l’école dans une société démocratique puis nous verrons que ces rôles peuvent être remis en cause.

Aujourd’hui, dans les sociétés démocratiques, l’école, l’une des principales instances d’intégration, a pour but d’offrir un enseignement de qualité à tous les individus quelque soit leur origine sociale et culturelle en donnant à tous des chances égales de réussite. Ainsi nous allons voir quels sont les rôles de l’école dans nos sociétés. A la fin du XIX°siècle, Jules Ferry instaure l’école républicaine, soit un enseignement laïque, politisé, accessible à tous, gratuit et obligatoire. L’école va alors enseigner une culture commune à tous les enfants et notamment la langue française. Tous auront les mêmes chances de réussite. De plus, l’école construit les individus. C’est un lieu de socialisation où l’individu côtoie son groupe de pair, fait face à la collectivité et se projette dans un groupe pour la première fois. C’est à l’école que l’enfant connaît ses premières moqueries auxquelles il doit faire face seul .Enfin, l’école prépare à la vie active, elle offre une formation et les capacités issues de celle-ci seront reconnues par un diplôme qui permettra de trouver un emploi par la suite. Ainsi l’école est une instance de socialisation majeure. De ce fait pour de nombreux professionnels de l’éducation, l’enseignement à distance est contestable.

Au fil des années, on a insisté à une massification de l’enseignement et à l’allongement des études. Ceci a entraîné la compétition entre les individus et l’émergence du principe de méritocratie à l’école. Tout d’abord nous allons tenter de définir ce qu’est une société méritocratique. La méritocratie est l’idéologie fondatrice des sociétés démocratiques. De a fait la place que l’on occupe dans la division sociale du travail dépend, « non plus des facteurs hérités  mais de ressources propres, acquises et mobilisé par l’individu lui-même »La réussite dépend alors du mérite et ce mérite permet d’allouer les positions sociales de façon équitables. Ainsi on pourrait penser qu’une personne exerçant un emploi peu reconnu tel que éboueur ou agent d’entretient n’a pas réussi professionnellement car n’a pas fait d’effort.

Nous allons maintenant nous demander en quoi son relier l’école et la démocratie. D’après L’inflation scolaire, « c’est l’institution scolaire qui s’est vu allouer la responsabilité de détecter, de cultiver et de sanctionner le mérite par diplôme » Dans une société méritocratique, la réussite scolaire est liée au travail de chaque individu et au travail seulement. Aucun autre élément ne rentre en compte dans cette réussite. L’école doit donc « gérer » le mérite de chacun en le récompensant, s’il existe, par un diplôme, seul récompense pour accéder à un poste clé. Ainsi, par exemple, un jeune en échec scolaire pour des raisons familiales (alcoolismes des parents, violences familiales) qui abandonne les études à 16 ans n’aura pour la société aucun mérite puisque sa position sociale, sûrement très basse, il la devra à lui-même, car au regard des autres, il ne se sera pas « battu ». Enfin, nous

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