Profit et le capitalisme
Dissertation : Profit et le capitalisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noé Savoyat • 16 Janvier 2022 • Dissertation • 2 480 Mots (10 Pages) • 326 Vues
La recherche de profit est-elle un frein ou un moteur dans la lutte contre le déréglementent climatique ?
En pleine période de pandémie, la sphère économique a pu constater une baisse globale de l’activité et de la croissance, en même temps qu’une accumulation de bonnes nouvelles environnementales corrélée à cette baisse d’activité. Lorsque l’on se rend compte de cet effet, nous sommes invité à repenser l’économie, comme a pu le faire Nicholas Georgescu-Roegen sur les effets pervers de cette logique de croissance infinie dans Demain, la décroissance. Comme l’établie l’économiste Antonin Pottier à qui le Prix Veblen a été attribué pour sa réponse à la question « Le capitalisme est-il compatible avec les limites écologiques ? » : il y une coexistence de limites et de frontières environnementales qui forment les conditions d’un capital naturel auquel nous avons accès. Les limites sont des « contraintes absolues » auxquelles nous ne pouvons exercer un dépassement, elles ne peuvent qu’être alors contournées ; c’est le cas du charbon, qui est en quantité limité, que nous pouvons seulement remplacer par autre chose. Les frontières sont, elles, des « limites molles qui peuvent être franchies », c’est le cas du réchauffement climatique, nous pouvons réchauffer le climat, ce qui créer des impacts important sur nos société. En l’occurrence, le scénario « RCP 8.5 » du GIEC nous informe qu’en 2100, nous serions à +4°C par rapport aux société pré-industrielles si nous continuons un développement basé sur les énergies fossiles. Ce qui est catastrophique en vue du défi par la plupart des États de limiter le réchauffement global à 1,5 °C ou à 2 °C maximum. On considère que le dérèglement climatique et en particulier le réchauffement climatique résulte d'une modification de la composition de l'atmosphère terrestre par les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines même si des variations naturelles du climat peuvent s'y superposer. Il est dès lors inévitable de parler de « défis climatiques » au vue de l’urgence qu’indiquent la plupart des scientifiques et qui fait consensus. Comme François Schneider l’indique dans le magazine n° 280 de S!lence, revue écologiste, alternative et altermondialiste : il nous faudrait, dans une perspective ambitieuse de développement durable l’équivalent de douze planètes pour « rétablir la justice à l’horizon 2050 » en assurant une consommation équivalente pour chaque habitant. Ainsi, il nous est important de définir le capitalisme, comme on le fait usuellement, par deux caractéristiques : d’une part, par la propriété privée des moyens de production ; et d’autre part, par la dynamique fondée sur l’accumulation du capital productif, guidée par la recherche du profit. La recherche de profit est un comportement qui va de pair avec le capitalisme, parce la recherche de profit se manifeste comme le principal moteur du modèle capitaliste. De plus, la lutte contre le dérèglement climatique est un phénomène sociétale se manifestant principalement dans une période capitaliste, c’est pourquoi nous recentrerons la notion de « recherche de profit » comme étant la dynamique se confondant et s’incarnant avec le capitalisme. Dès lors, puisque cet essence du capitalisme, la recherche de profit, nous a permis de faire des avancés fulgurantes en seulement quelques centaines d’années à l’échelle de l’humanité, pouvons nous maintenant envisager un retour en arrière à cause du caractère fini et incontrôlable des ressources naturelles ? Ainsi, est-ce que le capitalisme est en mesure d’assurer les défis climatiques ? Le capitalisme d’aujourd’hui n’est pas en mesure d’assurer les défis climatiques (I), or, il existe des mécanismes de celui-ci qui permettent de dire que le capitalisme est capable d’assurer ces défis (II), ce qui nous amène à réfléchir à un nouveau système, lui, capable d’avoir une responsabilité optimale pour lutter contre le dérèglement climatique.
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Le capitalisme freine la lutte contre le dérèglement climatique de par sa limite de la croissance causé par les externalités (A), passant par l’alimentation d’un homo œconomicus
priorisant le gain (B) et démontrant qu’il existe une mauvaise définition de la nature depuis les classiques (C).
Les physiocrates et les classiques ont été les premiers à parler d’une limite de la croissance, David Ricardo, explique ce phénomène par la hausse du coût marginal du blé causé par l’accumulation du capital qui induit la croissance de la population (source de demande). La mise en place naturelle d’un « état stationnaire » nous amène, sans même mentionner le libre échange et le progrès technique, à nous questionner sur les limites du capital, qu’en est-il dans notre situation actuelle ? Actuellement, on constate que le progrès technique contribue à la destruction du capital naturel par l’utilisation de méthodes d’exploitation polluantes. Le vrai problème se situe dans la recherche du profit par le capitaliste, qui a tendance a « déplacer les coûts », L’économiste allemand Karl William Kapp nous explique dans Les coûts sociaux de l'entreprise privée qu’une l’entreprise privé a tendance à faire « payer » par la collectivité, et pas par elle même. Kapp y voit un là un nid d’externalités et de dégradations écologiques. La possible réglementation de l’État parait impossible, c’est déjà un processus long et coûteux d’identifier ces externalités, puis la recherche du profit capitaliste fera trouver d’autres externalité, pour ainsi revenir à un état problématique pour le climat. La régulation court après ces externalités jusqu’à ce quelle ne soit plus utile. Ainsi va la puissance de la recherche de profit, à un tel point que le capitaliste ne verra pas la différence entre une innovation étant une avancé écologique et une innovation qui lui permettra de faire payer les coûts par des externalités négatives. Par exemple, il est plus profitable de jeter un produit très polluant, plutôt que de prendre la responsabilité et le financement de sa destruction afin de ne pas en faire payer la nature.
Le capitalisme a eu comme effet de produire un type d’Homme néfaste pour cette question climatique : l’homo œconomicus, un être priorisant le gain, un être « rationnel » ayant pour but de maximiser son utilité globale. L’économiste Antonin Pottier, nous explique que dans le système capitaliste, nous sommes contraints d’êtres des homines œconomici en raison du systèmes de récompense basé sur la recherche de profit.
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