Note d'analyse DECESF
Étude de cas : Note d'analyse DECESF. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Camille Mounier • 1 Novembre 2019 • Étude de cas • 1 808 Mots (8 Pages) • 570 Vues
Introduction
Les impayés au mois d’avril 2010 s’élèvent à 13,4% du quittancement. Constat : la dette augmente sur l’ensemble des agences. En septembre, on observe toujours une poursuite de la hausse des impayés avec 11,3% des dossiers au pré contentieux et 9,6% des dossiers au contentieux. On observe également une augmentation du taux de rotation passant de 11,7% à 13,2% entre 2009 et 2010. Les impayés arrivent de plus en plus tôt dès l’entrée dans les lieux ou dans les six mois qui suivent. Ceci peut aussi se voir car il y a eu 29 opérations locatives hors rachat en 2007 contre 60 en 2010. En novembre la hausse des impayés à l’entrée dans les lieux continue avec un taux de rotation égal à 13,8%. Aussi il faut bien noter le profil du nouvel entrant actuel : 35% de personnes seules, 63% de familles dont 28% de familles monoparentales ; 69% des entrants ont des ressources inférieures à 60% des plafonds et seulement 46% ont des ressources stables. La précarisation des locataires est en hausse. Une étude plus approfondie du problème et des besoins doit donc être effectuée afin de trouver par la suite une solution adaptée à ces situations d’impayés à l’entrée dans les lieux et une intervention sociale d’intérêt collectif devrait donc permette à long terme d’instaurer une dynamique de groupe sur le territoire choisi afin d’enrayer les impayés, de responsabiliser les usagers pour les mener vers l’autonomie mais aussi de limiter les conflits de voisinages en mettant en place une cohésion de groupe. Le point de départ de ses interventions sera accès sur les droits et devoirs des locataires et du bailleur ainsi que sur les aides au logement. Par la suite, le but sera que les usagers soient de plus en plus acteurs et choisissent eux même les thèmes des interventions. Ces éléments m’ont amenés à me poser le questionnement suivant : Comment mobiliser les locataires de l’Ophis sur une action dans le cadre d’impayés de loyer ? Il m’a ainsi fallu faire le diagnostic de la situation quant à ce problème. Nous ferons ainsi dans un premier temps une analyse de la méthodologie mise en œuvre pour établir le diagnostic, puis nous nous intéresserons à mon positionnement au cours de ce travail avec trois points essentiels : le travail seule, la difficulté du travail en partenariat et la particularité de la CESF à l’Ophis et enfin nous nous axerons sur les effets produits.
Analyse de la méthodologie mise en œuvre pour établir le diagnostic
Lors de l’élaboration de mon diagnostic j’ai principalement utilisé deux outils : les entretiens individuels et le recueil de données par le biais des dossiers locataires et de l’informatique. Concernant les entretiens individuels j’ai pu constater qu’il était difficile d’obtenir l’entière coopération des différents acteurs mais aussi que le facteur temps était un obstacle à la pleine participation de ces derniers : les entretiens étaient ainsi parfois un peu « bâclés ». Pour ce qui concerne le recueil de données par voie informatique et par le biais des dossiers locataire je dirai que j’ai perdu un peu de temps à cause de la non maitrise de certains logiciels internes à l’Ophis qui m’auraient permis d’aller plus vite.
Cependant ces outils m’ont permis de créer des liens professionnels et de partenariat important allant au-delà de la mise en place de cette action. En effet, les entretiens individuels m’ont permis de mieux connaitre les diverses fonctions de mes partenaires internes et externes, leurs compétences et leurs capacités et ainsi de mieux orienter mon travail. Il faut bien entendu également souligner le fait que même si le recueil de données par voie informatique m’a pris du temps, cela m’a permis de mieux maitriser des outils spécifiques à l’institution afin de toujours améliorer mes pratiques professionnelles et que cela était indispensable.
Mon positionnement au cours de ce travail
Travailler seule
Créer un projet seule ne fut pas chose facile. Cela m’a pris beaucoup de temps et d’énergie, parfois même un sentiment de découragement me traversait l’esprit. En effet, je me suis à plusieurs moments sentie seule : ne faisant pas parti de ses missions ma maitre de stage me laissait beaucoup en autonomie là dessus et ne pouvait s’y investir beaucoup. De plus, il fut difficile de trouver des partenaires avec lesquels je pouvais travailler car ils leur étaient difficile de s’investir dans un projet qui risquait fortement de ne pas aboutir. En outre, je pense que travailler seule peut présenter des risques : cela enferme le projet dans le point de vue d’une seule et même personne. Aucune critique ou presque n’a pu être émise alors que cela permet d’améliorer le projet d’action. Aussi il fut parfois difficile de garder la motivation quand on ne se sent pas soutenu. Même s’il faut le dire l’indépendance et la liberté dans mon action pouvaient sembler « alléchantes », ceci ne le fut qu’un temps. C’est ainsi que je n’ai pu faire qu’un diagnostic de la situation et imaginer un pré-projet.
Un partenariat difficile
Comme je le soulignais précédemment, il fut difficile d’établir un partenariat ou même de simplement avoir des contacts assez importants avec des éventuels partenaires : ces derniers ne voulaient pas s’engager dans un projet qui avait peu de chance de se réaliser, ce qui se comprend. De plus, quand ceux-ci voulaient éventuellement en discuter, il était relativement difficile d’accorder les violons de tout le monde. En effet, il est difficile de gérer le degré de participation de chacun, certains sont très engagés, d’autres arrêteront de coopérer au bout d’un certain temps. A ce titre il est d’ailleurs plus juste de parler de réseau car aucune convention n’a réellement été établie dans ce cas. Et là l’accord entre les partenaires et la place de chacun au cours du projet vient bien entendu s’ajouter la satisfaction des besoins des usagers. Or, tout le monde n’a pas forcément les mêmes objectifs au départ, créant des conflits, des malentendus. Le partenariat est donc une chose complexe à organiser qui implique de savoir laisser de la place à chacun dans le projet en fonction de ses missions et fonctions.
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