Mystère du Capital de Hernando de Soto

ILYAN RADJABALY.

S.E.S – FICHE DE LECTURE

[pic 1]

Introduction

Présentation de l’auteur :

Hernando de Soto Polar est un économiste péruvien du XXe siècle, connu pour ses travaux sur l'économie et sur l'importance des droits des entreprises et de la propriété. Ses travaux sur le monde en développement lui ont valu les éloges de nombreux chefs d'État dans le monde entier, notamment pour sa publication du Mystère du capital. Il est l'actuel président de l'Institut pour la liberté et la démocratie (ILD), un groupe de réflexion consacré à la promotion du développement économique dans les pays en développement, situé à Lima, au Pérou.

C’est en l’an 2000 qu’il publie Le Mystère du Capital, un livre où il détaille les raisons pour lesquelles le capitalisme triomphe en Occident mais échoue partout ailleurs.

Il faut noter que ce livre a été publié il y a plus de 20 ans, et que donc certains pays ont certainement parcouru un long chemin depuis lors.

Présentation du livre :

Le livre comparera les pays occidentaux développés par rapport aux pays en voie de développement et aux anciennes nations communistes. La perspective occidentale sur les raisons pour lesquelles le capitalisme échoue ailleurs est que les gens sont simplement « paresseux » ou « pas intelligents ». Ce sont des arguments plutôt faibles si l'on considère divers groupements de nations prospères.

Mais si la culture ne peut pas à elle seule décrire l'échec du capitalisme, alors pourquoi les entrepreneurs et intellectuels dans les pays en voie de développement ne parviennent pas à mettre en place le capitalisme ?

De Soto, ayant choisi de suivre une progression thématique, il aborde cinq sujets qui aideront à expliquer ce phénomène.

1. Le mystère de l'information manquante

L'information manquante est donc le premier sujet du livre. Quelque chose d'important à savoir sur les pays en voie de développement et les nations anciennement communistes qui sont discutées dans le livre est que 80% de la population de ces nations n'ont pas de « transactions exécutoires » sur les droits de propriété. Ceci est en partie dû au fait que ces nations ne définissent pas correctement la propriété privée et les droits qui lui sont associées, ce qui rend vraiment difficile d'identifier qui possède quoi en termes d'actifs.

Un obstacle majeur que la majorité des personnes dans les pays en voie de développement font face lorsqu'ils essaient d'obtenir une propriété légale, c'est l'intimidant processus légal qui l'accompagne. Ce sont des processus simples dans les pays avancés mais ils sont si inutilement difficiles ailleurs.

Parce que ces processus sont si intimidants, l'exploitation en dehors de la loi devient une option très attrayante et cela crée le secteur extra légal. On parle ici du marché noir. Et bien qu'il puisse être minoritaire à l'Ouest, il devient presque une norme dans les pays en voie de développement.

« Mais ces ressources ne se présentent pas comme il faudrait : ce sont des maisons bâties sur des terrains sans titre de propriété bien certain, des entreprises non déclarées à la responsabilité mal définie, des industries installées hors de la vue des financiers et des investisseurs. Faute de documents désignant nettement leur propriétaire, ces possessions ne peuvent être directement transformées en capital, elles ne peuvent être vendues en dehors de petits cercles locaux où les gens se connaissent et se font mutuellement confiance, elles ne peuvent servir à garantir des emprunts, elles ne peuvent servir d'apport en nature lors d'un investissement. » (Page 19)

1. Le mystère du capital

Le second chapitre du livre est le mystère du capital. Et un concept discuté dans ce chapitre est celui du système clos de Braudel. Cela fait référence au capitalisme comme une sorte de club exclusif dont seuls les 20% qui ont accès aux droits de propriété peuvent vraiment profiter des bénéfices du capitalisme alors que les autres 80% sont en dehors de ce système clos et doivent en quelque sorte fonctionner en dehors du système.

« Ce système clos fait du capitalisme un club ouvert à quelques privilégiés, attisant l'envie des milliards d'êtres humains qui en sont exclus. Cet apartheid capitaliste est voué à durer tant que nous ne reconnaîtrons pas ce vice fondamental des systèmes juridiques et politiques de nombreux pays qui empêche la majorité d'accéder au système formel de propriété. » (Page 63)

Et le problème est que ces personnes ne peuvent pas tirer une vie économique de leurs biens, par exemple, ils n'ont pas le titre légal de leur maison, donc ils ne peuvent pas utiliser leur maison pour faire levier, obtenir un prêt et l'utiliser pour financer leurs entreprises. Et le problème ici est que les actifs doivent être considérés conceptuellement pas seulement ce qu'ils sont dans leur état naturel, mais aussi leur potentiel et ce à quoi ils peuvent être utilisés.

1. Le mystère de la conscience politique

Ce troisième chapitre fait référence à l'aveuglement des gouvernements de pays en voie de développement quant aux secteurs illégaux qui opèrent. Cela ne veut pas dire qu'ils ne savent pas qu'ils existent mais ils ne se rendent pas compte de l'ampleur de ce qui se passe dans leur pays. Dans le même temps, ils doivent comprendre que les gens ne sont pas le problème.

Selon l’auteur, ces gens qui opèrent dans les industries illégales sont des gens productifs et dans de nombreux cas, les industries extra légales sont plus performantes que leurs homologues légales. Le véritable problème est la loi et si ces pays pouvaient juste ajuster leurs lois pour qu'elles ne poussent pas les gens à s'éloigner d'opérer légalement, ils seraient vraiment en mesure de répondre aux révolutions qu'ils avaient vécu ou qu’ils vivent toujours.

1. Les leçons manquantes de l'histoire des USA

Ce chapitre nous permet de découvrir un pays qui a maintenant réussi à mettre en place le capitalisme, en voyant comment ils ont fait face à certains des mêmes problèmes que le tiers-monde et les anciennes nations communistes font face aujourd'hui. Finalement ils ont été capables de surmonter progressivement ce problème mais voyons comment ils ont fait

...