L’échange sur les marchés : prix et décisions économique
Analyse sectorielle : L’échange sur les marchés : prix et décisions économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thugvo • 16 Décembre 2014 • Analyse sectorielle • 5 264 Mots (22 Pages) • 780 Vues
L’échange sur les marchés : prix et décisions économiques
Document introductif
Spécialisation et échange économique
1. Comment expliquer la spécialisation économique ?
La spécialisation économique, qui consiste pour chaque acteur à consacrer son activité économique à un domaine particulier, s’explique essentiellement par le jeu de six facteurs.
L’inégale dotation en facteurs de production des différents acteurs économiques, en capital humain (formation, expérience et compétences professionnelles), en capital technique, en ressources diverses (environnementales, financières, …), a pour conséquence que l’on est « naturellement » plus efficace dans certaines activités que dans d’autres. Chacun a alors un « avantage comparatif » à exercer un certain type d’activité.
L’inégale dotation en facteurs de production a également pour effet que l’on ne peut jamais être entièrement autosuffisant, à moins de réduire la satisfaction de ses besoins de manière plus ou moins importante.
La spécialisation dans un domaine d’activité donné permet de se concentrer sur des tâches précises, de ne pas se disperser, et par conséquent de réaliser des économies de coûts et d’éviter des gaspillages.
La spécialisation permet d’accroître progressivement sa productivité grâce à l’expérience accumulée et à la fonction d’apprentissage.
La spécialisation favorise la recherche et l’innovation.
La spécialisation des différents acteurs permet à l’effet de synergie de jouer au niveau de l’ensemble économique qu’ils constituent. Il y a effet de synergie quand tous les acteurs sont spécialisés dans des tâches déterminées et que, grâce à la coordination entre eux, le résultat global de leurs actions est supérieur à la somme des actions qu’ils devraient déployer s’ils n’étaient pas spécialisés.
Pour que l’effet de synergie joue pleinement, il faut donc que les actions spécialisées des différents acteurs économiques soient coordonnées : c’est précisément l’échange économique qui assure cette coordination.
Ainsi, pour être efficace, la spécialisation nécessite l’échange économique ; et l’échange favorise lui-même la spécialisation.
Grâce à la spécialisation des tâches et à la coordination par l’échange, la satisfaction des besoins des agents économiques s’en trouve individuellement et globalement améliorée.
2. Le processus d’échange économique concerne non seulement les individus mais également les pays : pourquoi ?
Les différentes raisons précédemment énoncées pour expliquer l’utilité de la spécialisation des tâches entre individus et de l’échange économique entre eux justifient aussi la spécialisation des activités économiques selon les pays et le commerce international ; en particulier l’inégale dotation en facteurs de production et les différences d’efficacité productive selon les secteurs d’activités d’un pays à l’autre. La « division international du travail » s’explique aussi par le principe de l’avantage comparatif.
Les théories classiques et néoclassiques du commerce international exploitent largement ce type d’argument.
3. En quoi consiste l’économie de marché et quelles sont ses principales fonctions ?
L’économie de marché consiste essentiellement en un échange entre les ménages, autrement dit les consommateurs, et les entreprises, autrement dit les producteurs. L’économie de marché vise la réalisation d’échanges mutuellement avantageux. L’économie de marché met en effet en relation des agents économiques qui poursuivent tous des objectifs intéressés mais dont les fonctions sont à la fois différentes et complémentaires : les consommateurs recherchent le maximum de satisfaction par l’achat des biens et services que les producteurs proposent en cherchant de leur côté à maximiser leur profit.
4. Que s’échange-t-il sur les trois types de marchés montrés sur le schéma ?
Sur le marché des biens s’échangent des biens (et services) que demandent les ménages et qu’offrent les entreprises contre remise de monnaie (règlements au comptant) ou offre de titres (règlements à crédit).
Sur le marché du travail s’échangent d’un côté le travail qu’offrent les individus (qui louent leur force de travail) et que demandent les entreprises, et de l’autre la rémunération de ce travail, le loyer de la force de travail, laquelle rémunération constitue le salaire, que reçoivent les salariés et que paient les entreprises.
Sur le marché des capitaux s’échangent des capitaux contre des titres. Les agents qui ont besoin de capitaux pour investir émettent des titres (en particulier pour reconnaître leurs dettes) que les agents qui sont en mesure d’offrir des capitaux acquièrent pour en retirer des revenus.
Chaque marché est donc l’occasion d’un double échange ; il y a donc deux flux pour chaque type de transaction. Mais le schéma ne représente que les flux principaux, pas les flux de contrepartie.
Ce sont les agents à capacité de financement (dont l’épargne excède les investissements) qui offrent les capitaux, contre demande de titres, et ce sont les agents à besoin de financement (dont les investissements excèdent l’épargne) qui demandent les capitaux, contre offre de titres. Les titres qui sont échangés contre les capitaux sont de plusieurs sortes. Il peut s’agir de titres à court terme comme les billets de trésorerie et de titres à long terme comme les actions et les obligations.
I. L’ÉCHANGE SUR LES MARCHÉS
1 L’économie de marché est avant tout une économie de marchés
2 La nécessité du négoce
3 La nécessité d’institutions
1. Comment définir un marché ?
Un marché est un lieu de rencontre entre acheteurs et vendeurs, entre la demande et l’offre d’un bien (ou service).
On peut dire aussi qu’en économie, un marché est le lieu où se confrontent pour se concilier l’offre et la demande d’un bien : en effet, au départ, les offreurs et les demandeurs poursuivent des objectifs opposés dans la mesure où les premiers souhaitent vendre au prix le plus élevé possible alors que les seconds
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