Les facteurs d’augmentation des coûts dans L’analyse keynésienne: la courbe de Phillips
Recherche de Documents : Les facteurs d’augmentation des coûts dans L’analyse keynésienne: la courbe de Phillips. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emygrl • 28 Novembre 2013 • 944 Mots (4 Pages) • 1 100 Vues
Étude de cas n°1
Les facteurs d’augmentation des coûts dans
L’analyse keynésienne
A partir des années 1970, une importante hausse du chômage a été remarquée et a ainsi remis en cause la courbe de Phillips originale qui liait uniquement le taux de chômage et le taux de salaire nominal. Une analyse keynésienne affirme que cette courbe s’est déplacée. Nous pouvons ainsi nous demander quels sont les facteurs qui ont engendrés la dérive de la courbe de Phillips ? Dans un premier temps nous aborderons la courbe de Phillips originale et les contestations de cette dernière. Puis nous nous pencherons sur la dérive de cette courbe pour finalement voir que les syndicats ont une influence sur la courbe de Phillips.
I/ La courbe de Phillips originale et les contestations de cette dernière
La courbe de Phillips a été découverte en 1958 par l’économiste néo-zélandais Alban William Phillips. Cette courbe joue un rôle plus qu’important dans l’histoire de la macroéconomie. A l’origine, la courbe de Phillips montrait une relation négative entre le taux de salaire nominal et le taux de chômage en Grande-Bretagne entre 1861 et 1957.
En effet, la courbe de Phillips introduit une explication de la théorie des salaires en s'interprétant comme une relation de cause à effet entre la situation du marché de l'emploi en abscisses et la variation des salaires en ordonnées. Elle pose donc que plus le chômage est élevé, plus la croissance des salaires est faible.
Forme de la courbe de Phillips originale :
Pour illustrer cela, on va considérer que le travail est une marchandise dont le prix est le salaire nominal. Par conséquent, si la demande de travail est forte et donc que le chômage est faible, les salaires ont tendance à être plus élevés afin que les entrepreneurs puissent se procurer la main d’œuvre dont ils ont besoin. A l’inverse, quand le taux de chômage est plus important, les salariés refusent d’offrir leurs services à un niveau de rémunération inférieur au niveau de salaire existant.
Cependant, les keynésiens ont critiqué et réinterprété la courbe de Phillips et indiquent que cette dernière illustre finalement une relation négative entre l’inflation et le taux de chômage. En effet, la courbe de Phillips a mis en évidence le fait que lorsque les salaires augmentent, le chômage diminue et les prix augmentent. A l’inverse, lorsque le chômage augmente, l’inflation diminue.
De plus l'augmentation des salaires nominaux est source d'inflation, car elle accroît les coûts de production des entreprises et ces dernières se voient dans l'obligation d'augmenter leurs prix afin de restaurer leur marge bénéfique.
En effet, le comportement de marge des entreprises implique que les prix qu’elles pratiquent varient en parallèle avec les salaires nominaux.
L'interprétation keynésienne selon laquelle il y a un très fort lien entre la croissance des salaires nominaux et l'inflation est la suivante:
Taux d'inflation = taux de croissance des salaires nominaux - taux de croissance de la productivité
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