Les défaillances de l'Etat
Dissertation : Les défaillances de l'Etat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hanaerd • 9 Février 2019 • Dissertation • 2 250 Mots (9 Pages) • 854 Vues
NOTION DES DEFAILLANCES DE LETAT :
Définition des défaillances de l’Etat :
Ce sont les cas dans lesquels l'action des hommes de l'État cause plus de mal qu'elle n'apporte d'éléments positifs, d’une autre manière c’est lorsqu’ une intervention de l’Etat conduit à créer d'autres inefficacités, une mauvaise allocation des ressources, et une perte de bien-être social et économique, ou même des défaillances de marché plus graves.
Les politiques peuvent avoir des conséquences néfastes à long terme, ils peuvent également être inefficaces pour atteindre leurs objectifs, et créer des inégalités croissantes de revenus et de richesse.
Selon la théorie des choix publics :
Si on abandonne l’hypothèse d’un État parfait, si on essaie de voir comment il se comporte dans la réalité ?
C’est la question qu’ont posée, à partir des années 1950, les économistes fondateurs de l’école dite des « choix publics ». L’un des plus importants d’entre eux, sont : Gordon Tullock, et James Buchanan.
L’école du Public Choice est à l’origine d’une nouvelle manière d’envisager la politique. Elle ambitionne d’appliquer l'analyse économique aux institutions politiques, afin de mieux comprendre le processus de formation des politiques publiques.
Distinguons deux sortes de défaillances de l’État :
Les défaillances des intermédiaires : < INTERET PERSONNEL > :
L’économie pose l’hypothèse que les choix individuels sont motivés par l’intérêt personnel dans un sens plus ou moins large, l’individu pose ses choix de manière à atteindre une position préférée dans l’échelle de ses préférences.
C’est cette hypothèse, qui constitue le point de départ de la théorie des choix publics, et nous permet de comprendre les décisions publiques.
Nous croyons naïvement que lorsque les gens sont élus, ils sont en quelque sorte transformés et motivés par l'intérêt public. Une telle chose n’arrive que très rarement. Quand une personne devient un homme politique ou un bureaucrate, il est toujours motivé par son intérêt personnel.
Donc les intermédiaires adoptant des décisions généralement nuisibles, mais profitables pour eux.
- LES POLITICIENS :
Le premier objectif d’un politicien est d’être élu ou réélu, il réussit à se faire élire, en vendant des politiques publiques en échange de l’appui des électeurs.
La concurrence sur le marché politique rend l’État incontrôlable. Elle produit un enchevêtrement incontrôlé de politiques publiques, ainsi la concurrence politique empêche la satisfaction des demandes individuelles.
- LES BUREAUCRATES :
Dans la construction d’un modèle de la bureaucratie, les économistes des choix publics ont posé l’hypothèse que les bureaucrates visent à maximiser la taille du bureau dont ils font partie. Ils cherchent à ce que leur équipe, obtienne le budget le plus élevé possible, de cette manière, en effet, le bureaucrate peut espérer obtenir de meilleurs avantages en termes de conditions de travail, de la possibilité de faire ce qu’il aime et de la reconnaissance sociale dont il bénéficiera.
Les politiciens font recours aux bureaucrates parce qu’ils disposent de l’expérience du terrain et de l’information. Cela leur donne le pouvoir de contrôler les idées et projets, et les propositions de lois qui seront présentées au parlement, et sur les textes réglementaires qui seront soumis au gouvernement.
Donc les choix publics refléteront davantage les intérêts des bureaucrates que les préférences des citoyens en général.
- LES GROUPES D’INTERET :
Ce sont les citoyens qui forment ces groupes, Formalisée par Mancur Olson, la théorie de l’action collective enseigne que les petits groupes ont moins de difficulté à s’organiser que les groupes plus nombreux.
Il importe de comprendre que la force des intérêts organisés vient essentiellement du pouvoir de l’État d’accorder des privilégiés, c’est pour cela que les groupes d’intérêt s’engagent dans le lobbying, les campagnes d’opinion publique et d’autres moyens de pression (les économistes l’appellent la course aux rentes – le rent seeking) , le résultat de cette course aux rentes ne sera pas égalitaire, certains sortiront gagnants de cette concurrence politique, alors que d’autres y perdront.
Au-delà des questions de distribution, le rent seeking est inefficace parce qu’une partie des rentes obtenues est dissipée. Le rent seeking entraîne non seulement un transfert des perdants vers les gagnants, il se solde aussi par une perte économique sèche : les bénéficiaires gagnent moins que ce qui est enlevé aux perdants.
Les défaillances de la majorité :
Selon cette théorie, les élections font partie intégrante d’un marché politique, où les acheteurs de ce marché sont les électeurs, ils cherchent des faveurs et des privilèges du gouvernement, et les politiciens sont les fournisseurs de ces privilèges dans le but de satisfaire les intérêts et préférences de la majorité, pour gagner les élections - sans quoi ils ne seraient pas des politiciens longtemps.
Mais cette majorité ne satisfait pas les préférences de tous les individus, et contient différents problèmes tel que :
-Tout d’abord sa détermination car elle est facilement incohérente, cyclique, instable, changeante. La majorité peut préférer à la fois une chose et son contraire.
- ensuite le comptage de la majorité se heurte à un deuxième problème. Quand la majorité n’est pas incohérente, elle se résorbe dans un seul électeur, ou un seul groupe d’électeur : c’est l’électeur médian, qui exprime les préférences les plus typiques, médiocres.
Il faut que cet électeur, obtienne des avantages qui lui coûtent moins que les impôts qu'il paie. Comme il est impossible de prendre à la classe moyenne plus que ce qu'on lui redonne, et comme la spoliation des classes aisées atteint vite ses limites, l'octroi de ces avantages n'est possible que par l'emprunt étatique.
L'État a ainsi vocation à s'étendre indéfiniment en même temps que la dette publique grossit en contrepartie et qu'une répression financière se met en place pour tenter de remédier aux graves inconvénients de l'endettement étatique, en désignant, de nombreux boucs émissaires : le marché, les banques, certains pays étrangers, certaines institutions internationales, etc.
Résultat : des déficits budgétaires récurrents, financés par l'emprunt, qui s’accumulent sous forme d’une dette publique durable.
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