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Les causes monétaires et financières des crises 

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Par   •  11 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 375 Mots (6 Pages)  •  597 Vues

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Sujet: Les causes monétaires et financières des crises 

Dans son ouvrage La Société invisible, Alain Touraine déclare “Le changement du monde n’est pas seulement création, progrès, il est d’abord et toujours décomposition, crise“. En effet, les crises seraient une étape fondamentale dans l’activité économique. Dans une perspective historique, la notion de crise économique est relative selon les époques. Elles naissent dans un contexte particulier ce qui les rend toujours d’actualité. Au sens strict, une crise désigne une période courte de retournement de la conjoncture. Au sens large, ces dernières peuvent durer plus longtemps. 

Les crises auraient alors des causes monétaires et financières. D’une part, la monnaie est soumise aux taux de change ce qui peut la rendre vulnérable. D’autre part, elle est basée sur la confiance et si cette dernière est ébranlée, elle peut aboutir à une crise monétaire. D’un point de vu financier, la crise proviendrait d’une instabilité du capitalisme et d’une réglementation trop sévère des marchés. 

Ainsi, à travers l’histoire, notre société a rencontré de nombreuses crises monétaires et financières remettant en question les bases sur lesquelles reposaient le financement et le fonctionnement de l’économie. On peut alors se demander dans quelle mesure la monnaie et la finance sont-elles à l’origine de ces crises ? 

I.        La métamorphose des crises à partir de 1830 

                A.    Crise mixte 

La crise mixte se développe au XIXème siècle. Elle trouve son origine dans une mauvaise récolte et dans une misère rurale. Ceci débouche sur une pénurie alimentaire et sur un chômage massif dans les villes. Ainsi, l’augmentation des prix agricoles ne se traduit pas seulement par une baisse du pouvoir d’achat et de la demande adressée à l’industrie des biens de consommation. De là découle l’apparition d’une dimension financière. En effet,  les agents vendent précipitamment les titres qu’ils détiennent. Cette situation aboutit à un effondrement des cours puis à une crise agricole et industrielle, pour enfin devenir une crise boursière. 

                B.    La crise de 29 

La crise de 1929, marquée par le krach boursier de Wall street est aussi connue sous le nom du “jeudi noir“. Durant cette période, l’indice du cours augmente créant ainsi une bulle spéculative incitée notamment par le recours au marché financier pour financer les investissements. Egalement l’entrée massive des capitaux étrangers et la possibilité d’obtenir des titres avec des règlements à temps partiels favorisent cette bulle spéculative. D’un point de vue financier, il s’agit d’une crise américaine mais sur un plan économique, il s’agit d’une dépression mondiale. Ainsi, les taux d’intérêt et les prix chutent dans les pays industrialisés pour aboutir à une économie en déflation et à un chômage de masse, 35 millions en 1932. L’ébranlement international se fait par le rapatriement des capitaux américains et britanniques provoquant un assèchement au niveau des liquidités dans les autres pays. C’est le cas pour l’Allemagne victime d’une hyper-inflation en 1929. 

M. Friedmann analyse la crise à partir des causes monétaires dans son ouvrage The great contraction, 1965. Il démontre que la crise financière provient d’une mauvaise gestion des instruments monétaires par les autorités. A partir de 1925, les banques centrales de plusieurs pays d’Europe incitent la FED à pratiquer une politique de baisse des taux d’intérêt pour éviter un rapatriement des capitaux vers les Etats-Unis. Ainsi, cette baisse des taux favorise le crédit et la spéculation financière. Pourtant c’est cette surliquidité qui selon lui aboutit au krach de 1929.  Néanmoins, l’insuffisance de l’offre de monnaie au moment où banques commerciales étaient en difficulté, la FED n’a pas suffisamment alimenté le marché en liquidité, ne jouant ainsi pas le rôle de prêteur en dernier ressort.

Par conséquent, la crise de 29 est considérée comme le “point de passage entre deux mondes“ selon l’expression de K. Polanyi. Elle est comprise entre les années 20 conservatrices et années 30 révolutionnaires.

II.     Les crises contemporaines

        A.   La crise des années 70

La crise des années 70 est marquée par le phénomène de la stagflation. Elle démarre sur une période de récession c’est-à-dire un ralentissement durable de la croissance économique. Sur cette période, tous les pays de l’OCDE voient leur taux de croissance annuel être divisé par deux. Pour la France, son taux annuel moyen de 5,5% sur la période 1961-1973 à un taux de 2,8% sur la période 1974-1980. Cette montée inflationniste est liée à la flambée du prix du baril de pétrole en 1973 et en 1978 lors des chocs pétroliers. Ceci entraîne une hausse des coûts de production et les agents négocient des hausses de revenus. L’augmentation du pétrole a un effet dépressif sur la demande.

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