Les Sources De La Croissance Au Maroc
Mémoire : Les Sources De La Croissance Au Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chaimaa1995 • 7 Novembre 2014 • 2 643 Mots (11 Pages) • 976 Vues
LES SOURCES DE LA CROISSANCE DE L'ÉCONOMIE MAROCAINE : LA CONTRIBUTION DE L'INVESTISSEMENT PUBLIC PRIME SUR LE PROGRÈS TECHNIQUE
La Direction du Plan a mis en place un cadre d'analyse des sources de croissance de l'économie marocaine, avec la collaboration de l'USAID. L'intervention de M. Bahraoui au récent colloque sur la croissance livre les premiers résultats sur le rôle de l'investissement, du capital humain.
. Affinés, ils deviendront de précieux éléments de politique économique.
ROBERT Solow soutient que la croissance économique est déterminée par l'évolution technologique, qui dépend de facteurs non économiques comme la découverte scientifique, et non de la politique économique. Pour redresser la courbe de la croissance potentielle, il faudrait accélérer le progrès technique qui élèverait la productivité. L'ancienne théorie offrait donc deux possibilités pour une politique économique de croissance: d'une part, accélérer temporairement le rythme de la croissance, c'est à dire une augmentation des investissements en installations et équipements, capital humain et infrastructure; d'autre part, rechercher une hausse du taux de croissance à long terme en favorisant une accélération du progrès technique, par exemple, en encourageant la Recherche et le Développement (R&D), et l'esprit d'entreprise.
Mais à peine cette théorie est établie qu'une nouvelle théorie s'est frayée un chemin: La théorie dite de croissance endogène qui a restitué un rôle important à la politique économique. Elle a redonné de l'importance aux investissements qui, dans l'ancienne théorie, ne pouvait être une source de la croissance. L'investissement comporte alors des avantages et des retombées externes qui compensent la tendance naturelle de la productivité du capital à diminuer au fur et à mesure que s'élève la proportion du capital par rapport au travail.
La plupart des analyses des sources de croissance n'étaient menées que dans les pays développés, jusqu'à un niveau de détail très poussé.
Ils sont aidés dans cette tâche par leur niveau scientifique élevé, les moyens dont ils disposent et surtout la disponibilité d'informations fiables sous forme de très longues séries.
Par contre, le manque d'informations adéquates et des conditions nécessaires à l'émergence de ce type d'analyse, dans les pays en développement ne permettent guère la mise en place de dispositifs fiables pour l'analyse des sources de croissance.
Cependant, le Maroc s'est intéressé à ce sujet depuis à peine 1989. C'est ainsi, qu'avec la collaboration technique et financière de l'US-AID, la Direction du Plan a mis en place un cadre d'analyse des sources de croissance de l'économie marocaine dans lequel s'insère ce travail.
Fondement théorique
Bien que des différences méthodologiques subsistent encore, un large consensus est formé autour du cadre conceptuel de Denison-Kendrick-Jorgenson-Griches-Solow, pour mesurer la croissance de la productivité globale des facteurs. Dans ce modèle, le taux de croissance du produit réel est déterminé par deux composantes: la première est basée sur les taux de croissance des facteurs, et la deuxième est une composante résiduelle identifiée comme la variation due à l'efficacité de la production (productivité globale des facteurs). L'effet du facteur est associé au mouvement le long de la courbe représentative de la fonction de production, alors que la productivité globale des facteurs est associée au déplacement de cette courbe vers un niveau supérieur.
Pour estimer le stock de capital, la méthode de l'inventaire permanent est retenue. Les investisse ments de toutes les générations encore en service, dans cette méthode, sont pondérés par des poids qui traduisent le fait que les anciens investissements sont moins productifs que les nouveaux, et le deviennent de plus en plus qu'ils deviennent plus anciens.
Il est nécessaire d'avoir des estimations des poids d'efficience pour compléter la procédure de mesure du stock de capital à partir des données disponibles sur les investissements historiques. La méthode utilisée ici suppose que la diminution de l'efficience se fait selon une forme géométrique.
Traitement et sources de données
D'une part, le cadre conceptuel utilisé concerne un seul produit agrégé, et pourtant les problèmes relatifs aux données qu'elles lui sont nécessaires n'ont pas manqué. Ces problèmes se rapportent à la longueur des séries, et surtout au manque des informations statistiques sur l'emploi et les taux de salaire, ce qui n'a pas permis d'approcher le capital humain de la manière qui rend son analyse compatible avec l'importance qu'il occupe actuellement, dans la société marocaine.
Les composantes de la FBCF en matériel et outillage, bâtiment, et travaux publics proviennent de documents anciens. Pour couvrir les périodes les plus lointaines, un raccordement est réalisé. C'est ainsi qu'on a pu aller jusqu'à 1911, et le stock de capital de chaque type de capital avant cette année est considéré comme nul. Cette hypothèse a un effet très négligeable par rapport aux années les plus récentes, pour deux raisons: tout d'abord les montants des investissements à cette époque étaient très faibles par rapport à l'époque la plus récente, ensuite l'amortissement du capital enlève chaque année une partie de cet investissement qui est déjà négligeable.
Les déflateurs de la FBCF sont calculés implicitement à partir du compte de la nation de 1949 à 1969. Pour les périodes ultérieures pour lesquelles aucun déflateur n'existe, des indices sont élaborés à partir des indices de prix à la production et des indices des prix de gros.
Le système de pondération est constitué à partir des données du TES de 1980. Enfin, chaque fois que le besoin d'un déflateur est ressenti pour estimer la FBCF d'avant 1949, un indice des prix à la consommation est confectionné. C'est un indice moyen observé à Casablanca et Fès et qui remonte jusqu'à 1920.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est présenté par les comptes de la nation selon différentes bases. Un raccord est adopté pour rendre compatible la base de 1980, adoptée comme référence aux différentes bases antérieures (1969, 1960 et 1952). La série du PIB utilisée s'étend
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