L’effet accélérateur d'Aftalion.
Mémoire : L’effet accélérateur d'Aftalion.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nana06 • 31 Août 2013 • 363 Mots (2 Pages) • 3 402 Vues
L’effet accélérateur désigne en économie l'effet d'entraînement réciproque entre la croissance de la demande et de celle de l'investissement productif. Il a pour la première fois été mis en évidence par l'économiste français Albert Aftalion en 1909, bien qu'il soit généralement attribué à John Maurice Clark qui l'a plus rigoureusement énoncé en 1917.
L'effet accélérateur et l'effet multiplicateur sont les deux effets principaux qui dans les modèles macroéconomiques lient l'investissement et la consommation.
L'accélérateur simple s'appuie sur la contrainte technologique (v) (rapport entre le stock de capital K et le niveau de production Y). On a alors : K = vY et v = K/Y Le seul moyen de répondre à une augmentation de la demande [∆D] est alors d'augmenter les capacités de production [∆Y] afin de produire davantage. ∆D = ∆Y. Or, on sait que l'investissement correspond à une augmentation du stock de capital. I = ∆K et ∆K = ∆vY. Comme ∆Y = ∆D, alors I = v∆D.
L'impact sur le stock de capital correspond au développement des capacités de production pour satisfaire le niveau de demande accru.
On en déduit que ∆I = v∆2D (ie la variation de D au carré).
Le niveau d'investissement dépend de la variation du capital et donc de la variation de la production. La variation de l'investissement dépend de la vitesse d'accélération ou de décélération de la production (ou de la demande agrégée).
Cet effet est accélérateur s'il est plus que proportionnel. Cela nécessite que soient réunies cinq conditions :
Le coefficient de capital v est constant. Cela suppose que soit la fonction de production est à facteurs complémentaires ou que la fonction de production est à facteurs substituables, mais avec des prix relatif constants ;
La société n'est pas en situation de plein emploi. L'accroissement de la production exige une main d'oeuvre disponible ;
les capacités de productions doivent être saturées, sinon l'ajustement se fait par le taux d'utilisation des capacités productives, sans augmentation du stock de capital ;
la productivité du capital doit être constante ou décroissante (sans progrès technique), sinon l'accroissement de cette productivité permet un accroissement de la consommation avec un investissement moins que proportionnel ;
l'augmentation de la demande ne doit pas être temporaire, sinon l'ajustement se fait par les prix.
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