Le développement des organisations volontaires au Maroc

dans toutes les régions du Monde le développement des organisations volontaires a connu une nette accélération ce dernier quart du siècle, le Maroc à son tour a amorcé une nette accélération cette dernière décennie dans le domaine de la création des associations souvent caritatives. La visibilité sociale de leur action est de plus en plus présente et occupe un terrain médiatique jadis exclusivement réservé à l'action gouvernementale.

Est-ce que pour autant que cette visibilité sociale traduit une réelle vigueur du tissu ou simplement un rempli stratégique des tenants du pouvoir faces aux discrédits des organisations partisanes? Les associations sont-elles les nouveaux fers de lance de la démocratie qui renouvellent le mythe et l'utopie de la transformation sociale? Ou un changement de la logique de participation à la société pour refonder le lien social sur d'autres valeurs

L'association est formulée ici comme un groupement de personnes qui, à partir de la sphère privée intervient dans l'espace public, mais se distingue à la fois du Marché (refus de partager les bénéfices) et de la sphère familiale et de la sphère publique stricto sensu.

La logique du développement du mouvement associatif est différente d'un pays à un autre ainsi la stratification religieuse de la société américaine et la fragmentation du protestantisme expliquent que l'intégration des individus à la communauté religieuse se traduit par une forte associativité : près des deux tiers des organisations volontaires seraient aux USA d'origine religieuse.

En France une étude récente a démontré que plus de 40% de Français adhérent d'une association, mais ceux qui s'investissent sont largement moins nombreux. Il y a en France environ 700 000 associations. Au Maroc les associations ont été pendant très longtemps un médaillon et un privilège concédé par le pouvoir à quelques notables irréprochables du régime : le sport et la religion étaient les deux domaines qui semblaient le plus partager cette liberté d'agir. Pour l'heure au Maroc les raisons de la création et les domaines d'intervention ont changé, il y a une forte coloration sociale pour les plus récentes créations doublés d'une demande des Droits Humains.

Les Marocains n'ont pas attendu le Dahir dédié à cela pour se regrouper dans les associations la pratique sociale antérieur a l'indépendance a montré que ce sont souvent des groupements de fait à l'échelle d'un village ou d'une région qui se constituaient pour construire une mosquée, bâtir un Zouia, gérer l'eau des sources ( Atlas, Rif Sous …),ou travailler ensemble les champs dans les plaines et les montagne( twiza ou tawaza). Même dans certains cas dans le Rif et du côté de Souss on va prendre en charges les étudiants non boursiers pour achever des études religieuses, soit par la collecte puis la vente des peaux des moutons du L'Aid ou par l'apport de la nourriture par maison à tour de rôle.

La thématique de citoyenneté est très récente pour le Marocain moyen, ce sont plus les valeurs de voisinage et de la religion qui étaient des références incontournables pour de la mobilisation et l'action collective. L'idéal religieux constituait

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