Le budget de l'Etat, instrument de la politique économique ?
Commentaires Composés : Le budget de l'Etat, instrument de la politique économique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mattwag • 15 Mars 2013 • 2 994 Mots (12 Pages) • 1 447 Vues
Le budget de l'Etat, instrument de politique économique ?
I. Les objectifs de la politique économique
A. Les maux à combattre et le type de politique
a) Les objectifs de la politique économique
Tout d'abord pour comprendre le sujet, il va s'agir de saisir à quoi sert l'élaboration d'une politique économique. La politique économique permet de remplir des objectifs en rapport avec quatre grands principes qu'un économiste a formalisé sous la forme d'un carré : Le carré magique de Kaldor. On va donc retrouver premièrement, la croissance économique, que l'on mesure généralement par le taux d'évolution du PIB. Le plein emploi, que l'on quantifie avec le taux de chômage, la stabilité des prix qui est traduite par le taux d'inflation dont le but est de garantir un pouvoir d'achat aux agents économiques. Et enfin l'équilibre des comptes extérieurs qui est indiqué par la différence entre les exportations et les importations.
Premièrement, une question. Quels sont les problèmes à résoudre et comment surviennent-ils ? C'est la plupart du temps une insuffisance de demande qui provoquerait une crise, ce qui entraine une insuffisance de l'emploi des capacités de production qui fait donc apparaitre le chômage. Ceci fait généralement baisser les revenus globaux donc les agents auront tendance à plutôt épargner qu'à consommer, le pessimisme des chefs d'entreprise freine l'investissement, et c'est le serpent qui se mord la queue. 4min
b. Quel type de politique ?
Il convient de distinguer les deux grands types de politique économique :
- La politique conjoncturelle que l'on choisira si on veut compenser un ralentissement temporaire de l'activité économique. Court terme
-La politique structurelle : S'il on veut transformer en profondeur les structures économiques et sociales. Long terme
Les politiques conjoncturelles sont souvent dites contra-cycliques, c'est-à-dire allant dans le sens inverse d'une phase économique. Par exemple la politique de relance cherche l'expansion lorsqu'une récession survient. La politique de rigueur elle, peut servir pendant les phases d'expansion à la stabilité des prix et à l'équilibre extérieur.
Toutefois, la politique conjoncturelle selon certains économistes ne serait pas des plus efficaces. Par exemple, le chômage serait surtout un phénomène structurel causé par la baisse de croissance de manière générale, les rigidités qui rendent le marché du travail inflexible (code du travail très lourd, peu de flexibilité possible), et le coût du travail trop élevé par les charges sociales qui pèsent sur lui.
Pour Keynes, la politique conjoncturelle de relance se justifie par l'effet multiplicateur : Une variation d'un des composants de la demande (consommation, investissement, dépenses publiques) provoquera une augmentation plus importante que la variation de départ.
A l'inverse pour les économistes de la NEC, la stimulation à court terme par une politique de relance du revenu des ménages ne va pas leur faire modifier leurs habitudes de consommation car ceux-ci se basent sur le revenu de longue période (que l'on appelle revenu permanent de Friedman). Par exemple si vous avez 1000 euros comme revenu mensuel mais que pendant une courte période votre employeur vous offre une commission sur le CA, vous n'allez pas prendre la décision d'investir dans une voiture ni d'augmenter votre consommation au cas où… Epargne de précaution. Mais, sans prendre parti, par soucis de concision et de temps, nous ne traiterons que la politique conjoncturelle, plutôt d'actualité et plus généralement utilisée.
B. Les instruments de la politique économique
Nous venons de voir que la politique de stabilisation conjoncturelle est basée sur l'analyse keynésienne et sur le principe du multiplicateur. Nous allons voir qu'il existe différents instruments pour réaliser les objectifs dont nous avons parlé :
a) La politique monétaire
Ce sont les autorités monétaires comme la banque centrale, la FED qui sont en charge de cette politique. Elle s'exerce grâce au contrôle de la masse monétaire en circulation, aux taux d'intérêts, à l'encadrement du crédit (on impose un quota maximum de crédits à délivrer pour les banques commerciales sous peine de pénalités), au taux de change… Les mécanismes sont complexes. Ce qu'il nous faut savoir c'est que la banque centrale a le rôle et le pouvoir de dynamiser l'investissement en facilitant l'accès au crédit des banques donc des entreprises et des ménages.
b) La politique budgétaire
La politique budgétaire constitue, avec la politique monétaire, l'un des principaux leviers de la politique économique. Elle consiste à utiliser les ressources publiques pour réguler la conjoncture économique. Elle peut être utilisée afin de ralentir l'activité en cas d'inflation ou de déséquilibre des échanges extérieurs, mais elle a surtout servi selon la pensée de Keynes, c'est-à-dire à dynamiser une économie en berne. Toutefois, il faut nuancer nos propos et rappeler qu'à partir de la crise résultant du choc pétrolier de 1973, les théoriciens néoclassiques ont souligné les limites de la politique budgétaire et, notamment, les effets néfastes des déficits et de la dette publique.
Vous devez donc vous demander par quels moyens une économie est-elle soutenue par une politique budgétaire ?
Il faut rappeler que cette politique recherche des effets contra-cycliques sur l'activité économique, c'est-à-dire d'atténuer les aléas de la conjoncture.
Lorsque l'économie ralentit, les dépenses publiques ont tendance à augmenter, mais évidemment en contrepartie les recettes diminuent, et c'est ce qui provoque ce fameux trou dans le budget dont on parle quotidiennement. Les revenus vont être comme transférés des administrations publiques vers les ménages et les entreprises et ceci atténue l'effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers, et donc permet à court terme de soutenir la consommation.
À l'inverse, en
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