Le Taylorisme Est-il Un Modèle dépassé ?
Documents Gratuits : Le Taylorisme Est-il Un Modèle dépassé ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fab6988 • 4 Février 2015 • 1 150 Mots (5 Pages) • 3 146 Vues
Le Taylorisme est-il dépassé ?
Au terme du XIXème siècle, l’organisation du travail prend une nouvelle envergure. Grâce à Fréderic Winslow Taylor, l’industrie états-unienne puis internationale s’organise.
Grâce aux convictions de Taylor selon lesquelles il est possible d’améliorer l’efficacité du travail de manière scientifique, la division horizontale et verticale du travail apparait, dégageant une productivité jamais atteinte. Plus d’un siècle après, la modification de la structure du travail et des désirs des consommateurs à nécessité une modernisation des méthodes de production.
Q. Néanmoins, si le Taylorisme est de plus en plus critiqué pour aliéner le travail et standardiser la production, est-il cohérent de considérer ses méthodes comme dépassées ?
Afin de répondre à la problématique, nous rappellerons les fondements du Taylorisme comme une organisation du travail efficace, puis nous expliquerons sa nécessité d’évolution afin de perdurer. Enfin, nous nous intéresserons aux limites et critiques de ce système en y analysant les causes du déclin.
I – Le taylorisme, une organisation du travail efficace
1. Principes et histoire
Dés le 19ème siècle, les travaux de Taylor, alors contremaitre, révolutionnent l’organisation du travail. Par l’introduction du temps dans les processus de production (cadences), par la division du travail de manière horizontale (Décomposition en tâches élémentaires et simples) et de manière verticale (Séparation de l’organisation et de l’exécution), il augmente considérablement la productivité et répond par la même occasion à de nombreux problèmes socio-économiques de l’époque :
* Le manque de main d’œuvre non qualifiée.
En parcellisant le processus de production, Taylor remplace des emplois nécessitant de grandes compétences techniques (assemblage complet d’une voiture) par des emplois répétitifs n’exigeant aucune qualification (tâches répétitives).
* La nécessité de produire à plus grande échelle
L’essor industriel[***] que connaissent les Etats-Unis oblige les entreprises à être plus productives. Cette productivité passe par la mise en place de l’organisation scientifique du travail.
En organisant le travail, Taylor révolutionne la production industrielle à grande échelle.
Encore aujourd’hui, de nombreuses entreprises opèrent des gains de productivités importants grâce aux théories tayloriennes et ne tendent pas vers une limitation de son utilisation.
2. Efficace mais évolutif
* Beaucoup de critiques ont été portées contre le Taylorisme, notamment au niveau de la
déresponsabilisation et du manque de dimension humaine (Voir seconde partie).
Pour subsister, la division du travail a du évoluer et tendre vers de nouveaux secteurs. En prenant en compte les aspects humains et en utilisant les compétences intellectuelles des salariés au service de l’amélioration de l’efficacité du travail.
La présence du Taylorisme dans la société actuelle est due à la recherche toujours constante et actuelle de la productivité. Malgré que la structure du travail ait évoluée, la recherche de la productivité reste l’objectif vers lequel chaque entreprise tend.
Ainsi, un des exemples actuels de la présence du taylorisme, via la division du travail et l’application grâce au travail à la chaine, se retrouve dans la restauration rapide. Le travail est parcellisé, chaque employé est affecté à une tâche simple, qu’il maitrise et répète à longueur de journée. Ainsi, en plus de 100ans, le travail aliénant n’a pas évolué, les ouvriers d’usine travaillant désormais sur des produits alimentaires et étant soumis aux mêmes contraintes de temps. Les chefs d’équipe remplacent les contremaitres et les cadences ne changent pas.
Le taylorisme garde son origine fondamentale encore aujourd’hui.
* Cependant, l’évolution des moyens techniques à forcé les entreprises industrielles à modifier
leur mode de fonctionnement. D’un taylorisme où chaque ouvrier exécutait une tâche répétitive, on observe désormais des machines exécutant ces tâches. Les ouvriers sont donc réduits à devoir contrôler ces machines.
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