Le Modèle Socioéconomique De L'épicier « Moul El Hanout »
Mémoire : Le Modèle Socioéconomique De L'épicier « Moul El Hanout ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar massinissa • 7 Août 2012 • 617 Mots (3 Pages) • 1 222 Vues
Nous les trouvons partout, ils ont tous la même origine géographique, ils parlent souvent au moins deux langues « Tachelhit et la Darija », ils sont assez fort en calcule mentale et ils font du crédit sans intérêt. Oui se sont les épiciers, communément appelés « Moul El Hanout », qui vendent des produits alimentaires dans tous le territoire national.
Pour appréhender cette activité de petit commerce il serait intéressent de s’inspirer de la méthodologie utilisé par Ibn Khaldoun dans son ouvrage « Al Moukadima », où il essaie de faire une description des métiers d’artisans, de commerçants ou autres en se focalisant sur leur origines ainsi que la façon d’exercer leur métier.
La création d’épicerie au Maroc a connue un grand bouleversement entre les années 30 et 70 du Siècle dernier. Se fut les 40 glorieuses de l’activité du commerce d’épicerie qui est fortement assujettie aux chleuhs du Sousse. En effet, l’Anti-Atlas a connue un grande vague d’immigration en provenance du Sousse après que le colonisateur français a pu s’emparait de ce territoire avec la dernière bataille d’« Ait Baha et des Ait Abdellah» jusqu’en 1936. En réalité, ce ne fut pas le seul facteur qui a causé l’une des plus grande vague d’immigration du Sud vers le Nord du pays dans l’histoire du Maroc. Il existe aussi des facteurs d’ordre climatique « sécheresses », sécuritaire et économique. Avec la création de certaines routes par le protectorat français qui relient le Sud du pays au port de Casablanca, on a assisté à une vague d’immigration vers un grand nombre de villes marocaine mais principalement l’axe névralgique Kenitra-Casablanca. Les Soussis ont pu trouver une certaine cohabitation avec d’autres composantes de la société marocaine dans le cadre des petits commerces à savoir les Fassis et les juifs. Tout ce beau monde travaillait avec une certaine confiance, de la rigueur et surtout beaucoup de respect mutuel.
Le rythme de travail d’un épicier est difficile à suivre avec 15 heurs de travails chaque jour et pendant 11 mois . Un rythme qui est nécessaire pour quelqu’un qui a une marge bénéficière très réduite et qui ne dépasse pas 1 Dirham dans les meilleurs des cas sur un article vendu.
Pendant la première vague d’immigration, la plupart des épiciers ont fait en sorte à ce qu’ils puissent assurer un logement pour leurs familles et envoyé le reste des gains au Bled pour garantir aux gens qui y habitent une certaine dignité en attendant de leurs préparer le terrain pour venir eux aussi en ville et exercé un métier.
On a beau insisté sur le caractère avare des Chleuh dans la culture populaire. En effet, est normal d’avoir ce genre de dire et de parlé dans une société où on cherche toujours à être fonctionnaire de l’Etat sans aucune connaissance de comment ces gents font pour garantir leur pain quotidien a eux et a leurs familles, en ajoutant les charges fiscales et de fonctionnement de leur business.
Au niveau macroéconomique, l’épicier joue un rôle majeur dans la distribution des produits sanitaires, agroalimentaires « conserves, pain, produits laitiers… » et d’hydrocarbures « bombonnes de Gaz ». Ces éléments font de l’épicier le meilleur garant de la fluidité des produits pour l’économie nationale à travers sa proximité du consommateur.
Avec la création
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