La redistribution

La redistribution correspond à l'ensemble des opérations par l'intermédiaire desquelles une partie des revenus est prélevée sur certains agents économiques pour être reversée au bénéfice d'autres catégories sociales.

La politique de redistribution est un facteur de progrès économique et social présentant de nombreux aspects positifs. Cependant, la politique de redistribution n'arrive pas à réduire efficacement les inégalités ainsi que son coût. Ses modalités de financement et de fonctionnement sont donc de plus en plus contestées.

Nous pouvons alors nous demander si le système de redistribution français d'aujourd'hui est toujours efficace ?

Premièrement, nous aborderons les avantages de la redistribution.

Deuxièmement, nous parlerons des limites que peut présenter la redistribution.

I Les avantages de la redistribution

1) Les progrès sociaux

Le bilan social de la redistribution en France permet de dégager des résultats significatifs. En effet, nous pouvons remarquer une réduction des inégalités de revenus et de niveaux de vie ainsi que de la pauvreté. La pauvreté occupe une place de plus en plus importante dans la politique de redistribution. Celle-ci englobe le versement d'un ensemble de prestations sociales au bénéfice des ménages dont les conditions d'existence ou le niveau de vie est insuffisant. De la même façon, nous remarquons également que le dynamisme démographique repose sur le niveau élevé des naissances (796,5 milliers en 1985 contre 827 milliers en 2011) ainsi qu'un nombre de décès relativement faible (560,6 milliers en 1985 contre 555 milliers en 2011). De plus, la population française ne cesse d’accroître (56 600 milliers en 1985 contre 65 001 en 2011). En outre, les progrès en matière de santé publique, en France, reposent sur le système de l'assurance maladie qui permet à chacun un égal accès aux soins quelle que soit sa contribution au financement de la Sécurité sociale. Enfin, l'espérance de vie ne cesse de progresser sur le même rythme que depuis le début des années 1970. Elle s'établit à 84,8 ans pour les femmes (la France fait partie des pays où les femmes vivent le plus longtemps) et à 78,2 ans pour les hommes.

2) Le soutien à la croissance

Pour J.M. Keynes, la consommation des ménages est l'une des deux composantes de la demande, la seconde étant l'investissement. Les transferts de revenus en faveur des ménages aux revenus les plus modestes permettent d'augmenter leur consommation. La hausse de la demande agit alors comme soutien à la croissance. De plus, l'intervention de l’État permet de soutenir la croissance. En effet, l’État utilise le déficit budgétaire afin de relancer l'économie. Ainsi, les rentrées fiscales qui résulteront de la reprise de la croissance doivent permettre de résorber le déficit. En outre, la croissance endogène, définie par P. Romer, est générée par les innovations liées au progrès technique. Pour atteindre un niveau de croissance élevé, un pays doit s'appuyer sur un système d'éducation efficace. Celui-ci améliore l'efficacité

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