La Gestion Actif/Passif ou Asset and Liability Management (ALM)
Dissertations Gratuits : La Gestion Actif/Passif ou Asset and Liability Management (ALM). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Avril 2014 • 1 147 Mots (5 Pages) • 1 184 Vues
La Gestion Actif/Passif ou Asset and Liability Management (ALM) en bref
Définition : l’ALM peut être définie comme une méthode globale et coordonnée permettant à une entreprise, et notamment à une banque, de gérer la composition et l'adéquation de l'ensemble de ses actifs et passifs et de son hors-bilan en vue d’un meilleur équilibre risque/rentabilité.
Objet : la gestion financière offre plusieurs techniques de gestion du risque qu’on peut regrouper entre adossement, immunisation, diversification et couverture à terme. Mais pour comprendre l’objet de l’ALM, il faut se souvenir que la gestion globale des risques consistait avant 1970 à la gestion du passif. Puis elle s’est étendue à la gestion de l’adéquation de variation de valeur du couple actif/passif jusqu’en 1980. Depuis, elle s’est intéressée au calcul du rendement des fonds propres.
L’ALM vise à maîtriser dans les meilleures conditions de rentabilité des fonds propres, les conséquences négatives potentielles des risques financiers. En d’autres termes, il s’agit d'optimiser la rentabilité des fonds propres tout en préservant un niveau acceptable de risque de taux, de change et de liquidité. En outre, il faut veiller à assurer une allocation de ces fonds propres de manière à adapter le volume et la structure des emplois et ressources et des activités à l'évolution du marché et à l'environnement financier et réglementaire, notamment aux ratios prudentiels. On parle alors d’optimisation du couple risque/rentabilité.
Intérêt : l’ALM est un puissant outil de création de valeur pour l’actionnaire et de contrôle du risque, lequel n’est plus considéré comme un élément « intangible » sujet seulement à une mesure qualitative. Dans le cas particulier des risques financiers imputables aux soubresauts des marchés financiers, les techniques et outils de l’ALM en permettent une meilleure définition, une mesure quantitative (donc plus précise), une planification plus élaborée mais également une gestio[***]n plus adéquate.
La gestion actif/passif apporte des informations déterminantes dans les choix stratégiques, sur les marges réalisées par produits ou par activité, et donc sur les performances économiques des différents secteurs, sur la sensibilité de l’institution aux évolutions des marchés financiers, etc. C’est ainsi que l’ALM débouche sur des préconisations d’actions en termes de financement, d’allocation des fonds propres, de placement, de couverture et de tarification voire même de titrisation (securitization).
Domaines d’application : l’ALM trouve son application essentiellement au niveau des institutions financières non monétaires ou IFNM (banques, établissements financiers, compagnies d’assurances, fonds de pension, etc.), des banques centrales, des grandes entreprises et des Etats (Trésors Publics). A l’origine, l’on a eu recours à l’ALM pour gérer les risques financiers des IFNM (risques de taux d’intérêt, de taux de change et de liquidité), risques auxquels elles sont quotidiennement confrontées dans leurs bilans. Les banques centrales n’ont pas tardé à leur emboîter le pas surtout pour la gestion des réserves de change (en or et devises). Certaines grandes entreprises s’intéressent également à une gestion de type ALM pour faire face à leurs risques financiers et notamment les risques de taux mais la pratique est encore embryonnaire. Au niveau des Etats, le recours à l’ALM est encore plus récent et se justifie par le souci d’une saine gestion de la dette publique laquelle est particulièrement sujette aux risques de marché, de liquidité et de contrepartie. Les Etats de l’OCDE sont pionniers en la matière.
Risques pris en compte : l’ALM ne se considère pas comme la panacée face
...