La Crise Des « Subprimes » : De La Crise Financière à La Crise économique
Recherche de Documents : La Crise Des « Subprimes » : De La Crise Financière à La Crise économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camillebtrl • 18 Janvier 2015 • 411 Mots (2 Pages) • 828 Vues
La crise financière s'est amorcée en 2007 aux États-Unis sur le marché
des prêts hypothécaires aux emprunteurs les plus risqués (prêts subprimes).
Elle s’est progressivement étendue à l’ensemble des marchés financiers
et a fini par atteindre l’économie réelle à la fin de l’année 2008.
Cette crise traduit une sous-évaluation fondamentale du risque au début
des années 2000 par les institutions financières, les investisseurs, les régulateurs
et les agences de notation. Cette sous-évaluation a été nourrie par une
stabilité apparemment accrue des évolutions macroéconomiques (croissance
et inflation), par le développement de nouveaux produits financiers,
destinés à mieux répartir le risque dans l’ensemble du système financier
mais conduisant in fine à en perdre la trace, ainsi que par une régulation
fragmentée, à la fois au plan international et au sein des États, notamment
aux États-Unis. Cette sous-estimation du risque a conduit à une hausse gé-
nérale de l’endettement, de plus en plus tourné vers des emprunteurs risqués,
un contrôle de plus en plus lâche et des hausses auto-entretenues des
prix des actifs financiers et immobiliers. Sur nul autre marché ces dérives
n’ont été aussi présentes que sur le marché des subprimes: il n’est donc pas
étonnant que ce soit là que les premières failles soient apparues, servant de
déclencheurs à la crise.
La crise financière s’est transmise à l’économie réelle par trois canaux principaux.
D’abord, la crise financière a entraîné une crise de confiance qui
touche l’ensemble des agents économiques : les banques hésitent à se prê-
ter entre elles, tandis que les ménages, par crainte du chômage, accroissent
leur épargne de précaution. Ensuite, l’accès au crédit est devenu plus coû-
teux et difficile : les prêteurs, confrontés à un risque de défaut accru, font
payer plus cher les emprunteurs, voire refusent de leur prêter. Restriction de
crédit et crise de confiance ont un impact particulièrement négatif sur l’investissement
des ménages et des entreprises. Enfin, la baisse de demande
entraîne une contraction du commerce mondial, propageant la crise à l’ensemble
de l’économie mondiale.
En retour, la dégradation de l'économie réelle entretient la crise financière.
...