La Contrefacon Des médicaments
Mémoire : La Contrefacon Des médicaments. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alex59224 • 22 Avril 2014 • 1 663 Mots (7 Pages) • 714 Vues
Peut-on lutter contre la contrefaçon de médicaments ?
Depuis une dizaine d'années, le problème de la contrefaçon de médicaments a pris une acuité particulière dans le débat public. L'entrée de la Chine à l'OMC et la croissance d’Internet ont influé sur cette évolution, dont les formes et les enjeux restent mal connus. Vu l'ampleur du phénomène, il est aujourd'hui essentiel de considérer de près les transformations en cours et de repenser la lutte anti-contrefaçon.
Ampleur du problème
Les contrefaçons sont des médicaments délibérément et frauduleusement étiquetés pour tromper sur leur identité et/ou sur leur origine.
L’utilisation de ces médicaments peut entraîner des échecs thérapeutiques, voire la mort.
Les observateurs internationaux notent que le trafic de faux médicaments pourrait supplanter le trafic des drogues illicites du fait des bénéfices très importants qu’ils génèrent sans véritables risques pour les trafiquants.
Les estimations actuelles sur la contrefaçon de médicaments, attestent de l’intensité du phénomène au niveau mondial
•La contrefaçon de médicaments concernerait 10 % du marché mondial, soit une cinquantaine de milliards de dollars américains (FDA).
•1 %, c’est la part de médicaments falsifiés en circulation dans les pays développés.
•15 à 30 %, c’est la part de médicaments falsifiés en circulation dans les pays émergents.
•la contrefaçon de médicaments atteindrait jusqu’à 30 % dans certains pays d'Afrique selon l’OMS.
•1 million, c’est le nombre de décès imputable au trafic de médicaments falsifiés.
•75 milliards de dollars, c’est le chiffre d’affaires atteints par les ventes mondiales de médicaments contrefaits en 2010, soit une hausse de 90 % en cinq ans, selon une estimation publiée par le Center for Medicine in the Public Interest des Etats-Unis d’Amérique et relayée par l’OMS.
•50 %, c’est la part de médicaments contrefaisants proposés en ligne, selon l’OMS.
•les statistiques publiées le 22 juillet 2011 sur les interceptions des douanes en Europe par la Commission européenne indiquent que les douanes ont bloqué 27 millions de produits pharmaceutiques contrefaisants.
La rentabilité du trafic
Le trafic de médicaments falsifiés est un marché extrêmement lucratif et beaucoup plus rentable que toutes les autres activités criminelles. Pour exemple :
•Le trafic d’héroïne est vingt-cinq fois moins rentable.
•La contrebande de cigarette est cinq fois moins rentable.
Peut-on lutter contre la contrefaçon de médicaments ?
Agir contre la contrefaçon
Se fournir auprès du circuit légal de distribution
En France, comme en Espagne ou en Belgique, seuls les pharmaciens et les hôpitaux sont autorisés à délivrer des médicaments. Les circuits commerciaux des pays qui n’imposent pas ce système monopolistique réservant la distribution aux officines deviennent plus compliqués, et plus difficiles à contrôler . Pour se procurer ses médicaments, il faut donc éviter les points de vente non réglementés et les ventes par correspondance, où la probabilité de la présence de contrefaçons est plus forte et privilégier la délivrance de médicament par des professionnels de santé au sein d’officines agréées, contrôlées par des autorités responsables . En France, jusqu’à maintenant, les médicaments contrefaits ne semblent pas avoir contaminé le réseau de distribution pharmaceutique classique, grâce :
•à un contrôle du réseau de distribution très strict.
•à l'interdiction de déconditionnement.
•au monopole pharmaceutique.
•à l’interdiction de la vente en ligne.
Cependant, des menaces persistent :
•l’accessibilité de la vente en ligne de médicaments.
•les importations parallèles.
Identifier un médicament contrefait
En apparence extérieure, les conditionnements et formes galéniques contrefaits peuvent être bien imités. Il apparaît alors difficile de différencier un médicament contrefait d’un médicament d’origine. Un contrôle simple peut toutefois s’avérer efficace pour déceler les différences parfois subtiles d’une contrefaçon : •Prendre en compte le lieu de vente : l’achat de médicaments hors du circuit de distribution des officines agréées expose à un risque accru de contrefaçons.
•Vérifier la qualité extérieure (conditionnement secondaire) : en cas de défauts visibles, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une contrefaçon : emballage bon marché, abimé ou avec des impressions de mauvaise qualité. Examiner également les informations mentionnées sur le conditionnement du médicament : elles peuvent être fausses, manquantes, ou comportant des fautes d’orthographe, de syntaxe ou de traduction.
•Contrôler la qualité du conditionnement primaire (en contact avec le médicament) : vérifier que certaines alvéoles du blister ne sont pas vides ou déchirées. Une altération de l’emballage du médicament doit faire suspecter une contrefaçon.
Procédure à suivre face à un médicament contrefait
En cas de doute face à un médicament suspect, il faut solliciter l'avis du pharmacien ou du médecin et leur signaler (15) : •un défaut de qualité du médicament ou de son conditionnement.
•un effet indésirable nouveau.
Lutte contre la contrefaçon : une implication collective
La lutte contre la contrefaçon mobilise de plus en plus de parties prenantes, des gouvernements aux autorités de santé en passant par les organisations policières et douanières.
Mobilisation nationale
Parmi
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