La Bancassurance
Commentaires Composés : La Bancassurance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lissaw • 21 Juin 2014 • 3 558 Mots (15 Pages) • 842 Vues
I- Définition de la Bancassurance :
Le néologisme bancassurance désigne une notion pouvant être interprétée de diverses façons. On n'en trouve pas de définition claire ni dans la pratique, ni dans la théorie.
On peut en principe définir la bancassurance soit d’un point de vue fonctionnel, soit d’un point de vue institutionnel.
• Le premier s’entend comme des services financiers intégrant des produits de la banque et de l’assurance : par exemple la souscription d'assurance des moyens de paiement (perte de carte, de chéquier, ...) ou l'assurance de perte de revenus (chômage, invalidité, ...) associée à la tenue d'un compte courant.
• Le second concerne la manière dont est organisée la collaboration entre la banque et l’assurance ou d’autres organismes non bancaires. Cela se traduit de plus en plus par la création ou l'achat de sociétés d'assurances par des groupes bancaires, et en sens inverse, par la diversification de groupes d'assurance dans la banque. La plupart des banques aujourd'hui proposent des produits d'assurance classiques (IARD et maintenant santé) et la plupart des assureurs offrent désormais des services bancaires (tenue de compte, moyens de paiement, crédit, ...).
Dans le domaine de la bancassurance, on parle de "conseillers en bancassurance" ou de "bancassureurs".
Depuis longtemps les produits d'assurance-vie étaient proposés à la fois par les banquiers et les assureurs, mais ce sont les groupes bancaires qui ont cherché les premiers à se diversifier en proposant des produits d'assurance classiques (IARD, ...). Certains ont même utilisé le néologisme bancassurance comme marque commerciale.
Les premiers bancassureurs font leur apparition dans les années 70 d'abord en France et en Espagne.
Plus récemment, ce sont cette fois les groupes d'assurance qui se diversifient à leur tour en proposant des services bancaires et on a pu voir apparaître alors les néologismes assurbanque et assurfinance.
Le processus s'est accéléré par des prises de contrôle de sociétés d'assurances par des banques et des banques par des sociétés d'assurance, ou encore par la création de filiales associant les différents métiers. Combiné avec d'autres activités financières (opérations de marché, ingénierie financière ...) cela a abouti à la création de groupes financiers à la fois très importants et diversifiés, parfois qualifiés de supermarchés financiers.
Cependant, à ce stade d'évolution, il subsiste un retard considérable dans les pays en développement par rapport aux pays développés. Dans la plupart des pays du tiers monde, les deux secteurs (assurance et banque) sont encore en voie de (re)structuration, ce qui laisse présager un énorme potentiel de développement.
II- Les produits de la Bancassurance :
A- Principes clés :
Les produits d’assurance peuvent être regroupés en deux grandes familles :
• les assurances de personnes ;
• les assurances de dommages.
Il est également possible de classer les assurances selon qu’elles sont gérées en répartition ou en capitalisation comme le montre le tableau ci-dessous.
Mode de gestion Risque d’assuré Branche d’assurance
Répartition (IARD) Assurances de chose Assurances des dommages (protection des biens)
Assurance de responsabilité (assurance civil)
Accident - Maladie Assurance de personnes (protection des personnes)
Capitalisation assurance vie - assurance décès
L’assurance est avant tout une activité qui consiste à garantir des risques. Un risque est un événement dommageable contre lequel l’assuré cherche à se protéger (vol, accident, incendie…). Il faut également que le risque contre lequel on souhaite se protéger soit assurable, c’est-à-dire qu’il soit futur, aléatoire, ne dépendant pas de la volonté de l’assuré et enfin licite.
Enfin, le métier de l’assureur consiste à mutualiser des risques. Pour que cette mutualisation puisse être gérable, il est indispensable que l’assureur respecte des règles de gestion des risques. Il devra veiller à ce que son portefeuille soit homogène (risques de même nature), respecte la règle de la dispersion (tous les risques ne doivent pas se réaliser en même temps) et enfin procéder à la division du risque. Un risque trop important peut être co assuré ou encore réassuré (l’assurance de l’assurance).
B- Eléments et analyse :
a- Les assurances IARD :
1- L’assurance habitation (MHR) :
Caractéristiques Assurance multirisque d’habitation
Souscription (tarifications, conditions) L’assuré renseigne la proposition qui permettra la rédaction du contrat : la tarification dépendra de la taille du logement, de son affectation (résidence principale ou secondaire, de sa situation géographique, de l’existence ou non de moyens de prévention, de la valeur du capital mobilier à assurer), des options choisies (avec ou sans franchise, valeur à neuf ou pas…). L’assureur fournira la police d’assurance qui matérialise l’engagement contractuel des parties.
Risques assurés et nature des garanties Responsabilité civile : responsabilité engagée dès lors qu’un dommage est occasionné à un tiers du fait de l’assuré, des biens dont il a la garde ou des personnes sous sa responsabilité (enfant, salarié à domicile…) Cette responsabilité peut être contractuelle (locataire envers le propriétaire (loi Quilliot de 1982) ou propriétaire envers le locataire) ou délictuelle.
Dommages aux biens : Il s’agit des dommages causés aux biens
mobiliers et immobiliers. Les dommages peuvent être matériels ou immatériels (frais de relogement, perte des loyers…) et doivent avoir été causés par les évènements suivants : le vol, l’incendie, un dégât des eaux, le bris de glaces, les catastrophes naturelles et autres évènements climatiques.
Garantie
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