LA MONDIALISATION ECONOMIQUE : CONVERGENCE OU DIVERGENCE DES ECONOMIES ?
Dissertation : LA MONDIALISATION ECONOMIQUE : CONVERGENCE OU DIVERGENCE DES ECONOMIES ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar melanieguhl • 1 Novembre 2016 • Dissertation • 3 923 Mots (16 Pages) • 1 222 Vues
LA MONDIALISATION ECONOMIQUE : CONVERGENCE OU DIVERGENCE DES ECONOMIES ?
I – LES MUTATIONS DANS LA STRUCTURE ET LA STRATEGIE DES ENTREPRISES
1 - STRUCTURE INTERNATIONALE
Dans les entreprises de production de masse (standardisation importante des composants utilisés lors de la production : de nombreuses usines, équipements lourds, travail à la chaîne, …), la propriété et le contrôle étaient centralisés. La hiérarchie était en pyramide. Mais dans le cas de la production personnalisée, si on dit qu'une entreprise vend un produit, ce produit est le résultat d'un processus complexe qui implique la participation de plusieurs firmes (conception, fabrication, assemblage, empaquetage, publicité, financement, etc). L'entreprise est constituée en réseau.
Il n'y a plus de logique siège social / filiales. Les entreprises sont des multinationales et pas des filiales servant les intérêts du siège qui lui se charge d’exécuter les tâches complexes. Le développement des télécommunications crée des liens entre les différents réseaux, une circulation plus libre, invisible et de plus en plus insaisissable de services, de capitaux, etc.
Le nombre de travailleurs étrangers et l'investissement étranger augmentent (aux États-Unis, ils s'élèvent à 20%), y compris dans les firmes du service public. La raison est la compétitivité du marché du travail, mais aujourd'hui, la production de masse dont l'objectif est de réduire les coûts de production rapporte des profits limités.
Ce sont les résolveurs et identificateurs de problèmes qui rapportent le plus de profits car leurs compétences sont rares et non reproductibles. Les États-Unis n’hésitent pas à les embaucher à l'étranger, notamment au Japon et en Europe. Ils vont là ou se trouvent les compétences, sans se préoccuper des frontières.
La production à l'échelle mondiale est le meilleur moyen pour les courtiers-stratèges de garantir à leur entreprise l'accès aux meilleures technologies et compétences disponibles.
Le champion national n'existe plus. Il a permis d'élever la productivité, de créer la classe moyenne et la puissance américaine au XXe siècle , mais aujourd’hui, la valeur est créée dans le monde entier, là ou se trouvent les meilleurs résolveurs et identificateurs de problèmes. Les réseaux se diffusent.
La nationalité des actions et de la direction n'est pas la même que celle des lieux ou se concentrent l'investissement et les contrats.
Les États-Unis délocalisent à l'étranger, mais l'inverse est aussi vrai : des firmes étrangères font leur travaux de recherche et de conception aux États-unis puis exportent. Il finance la recherche universitaire américaine pour avoir la priorité sur les découvertes, et orientent leur production de masse vers les pays à bas salaire.
En 1990, plus de 25% des exportations depuis les Etats-Unis portent la marque des firmes étrangères (en majorité japonaises).
On est passé de l'entreprise de production de masse, avec son siège social, ses filiales et sa hiérarchie en pyramide, à des entreprises de production personnalisée qui sont des réseaux internationaux
2 - PROPRIETE ET CONTROLE
Personne n'est plus le 'propriétaire' de l'entreprise, au sens traditionnel du terme. Les vrais actifs de l'entreprise de production personnalisée sont les compétences requises pour découvrir des solutions à des besoins particuliers, et la réputation d'avoir réussi de telles opérations dans le passé.
Les résolveurs et identificateurs de problèmes ainsi que les courtiers-stratèges exercent un rôle de direction, et créent des voies que les autres emprunteront pour ajouter à leur tour de la valeur. Les propriétaires de l'entreprise réseau ne sont plus ceux qui détiennent le capital mais ceux qui créent de la valeur au sein de celle-ci. Ce processus peut être observé à l'intérieur de beaucoup de sociétés telles que les sociétés de haute technologie de la Silicon Valley, des immeubles du centre de Manhattan, des banques d'investissement, etc.
Dans l'entreprise de production de masse, le contrôle était situé au sommet, et tout le monde mettait en œuvre les plans de la direction, les transferts d'actifs ressemblaient vraiment à des ventes, càd des équipements, des usines et des salariés qui passent sous le contrôle d'un nouveau propriétaire, comme dans le cas d'un transfert de propriété. Dans l'entreprise réseau, les vrais actifs de la société sont les ressources humaines, par conséquent, les manifestations futures de la perspicacité de ses membres ne peuvent pas être possédées ni achetées. Il est donc très difficile pour le nouveau propriétaire d'être assuré que l'entreprise achetée sera aussi performante qu'auparavant.
Donc, une entreprise créée sous l'effet de la mondialisation a une valeur difficile à transmettre. Ainsi, l'entreprise devient un lieu d'accumulation de savoirs et de connaissances, et les investissements immatériels apparaissent désormais comme stratégiques.
Désormais, le pouvoir dépend de la capacité à augmenter la valeur des réseaux de l'entreprise.
Les acteurs principaux sur la scène de l'entreprise sont :
- les dirigeants : coordonnent et mettent en relation
- les investisseurs : apportent une partie de l'argent nécessaire pour financer les activités
- les résolveurs et identificateurs de problèmes : ont un rôle très important. Ils sont rémunérés par des parts de profit.
En ce qui concerne les fonctions routinières, elles seront de plus en plus transférées hors de l'entreprise. Si on prend en considération tous ces aspects, on constate que le pouvoir devient diffus.
Les décisions stratégiques clés concernant les relations avec l'extérieur sont prises à des niveaux souterrains, c'est les courtiers-stratèges qui prennent des milliers de micro-décisions qui, toutes ensemble, déterminent ce que l'entreprise vendra. Exemple : le directeur des achats de Polaroid qui passe 95 000 contrats avec 8 000 fournisseurs. De ses décisions dépend dans une large mesure ce que la firme vendra à ses clients. Dans l'organisation informelle, il détient une part importante du pouvoir.
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